Et si on changeait de tête? [Ana]

Ely avait eu une journée des plus, horrible. Bon dans cette ville, ce n’était pas très difficile d’avoir une journée ennuyante, pénible ou bien une journée à vous mettre le moral parterre. Aujourd’hui en était une, Ely était complètement vidé et de mauvaise humeur. Premièrement, une réunion en grand groupe avec tout le monde qui vise ses propres objectifs sans même penser concéder pour le bien de tous. Bien sur, Ely aussi avait du mal à laisser passer, mais… quand même, elle s’efforçait de trouver un consensus, mais rien à faire. Personne ne voulait vraiment arriver à une décision et pendant se temps… la Chrysalide faisait des ravages, c’était injuste pour la population. En plus, elle devait assurer les intérêts de son propre groupe, tout en s’assurant que les créateurs ne se fasse pas la malle dans l’Agence, ce qui l’a mettait complètement hors d’elle. Comment un chef aussi incompétent pouvait avoir réussit à assimiler autant d’individu, franchement… ils ne pouvaient pas tous être crétin, si?

Bref, journée merdique. En plus, elle était enfermée entre quatre murs, chose qui l’horripilait horriblement. Elle détestait être enfermé, normal elle était une femme de la forêt. Bref, elle sortit donc… à sa façon, faisant grandir une petite pousse pour passer au travers de l’arbre et ainsi se rendre au parc de l’autre coté de la rue. Se n’était pas si mal comme façon de voyager, très confortable en plus… Bref, elle n’avait pas fait une centaine de mètre qu’elle c’était déjà fait repéré par une poignée de sangsue, eu… journaliste. Des questions, encore des questions… elle disparu dans le premier arbre qu’elle croisa en ne répondant à absolument rien. Si on voulait une interview, fallait voir ça avec Anastria, elle, elle était en vacance et encore moins d’humeur. Elle parcouru quelques rues et… surprise, la même histoire. Elle se passa par un arbre pour sortir de la ville avant de faire un meurtre, chose qu’elle n’avait aucun mal à faire. Au fil de ses pas augmentait sa colère. Elle termina donc le début de sa course à quelques parts au Canada, chez une amie de longue date. Elle eu droit à son accueil préférée, une bonne bouteille de vin, ensuite… une deuxième et… une troisième. Elysabela supportait bien l’alcool, mais… pas tant non plus, bref elle discuta, pestiféra plutôt contre tous ses problèmes pour ensuite mettre les voiles un peu plus soulager vers un monde nouveau. Non, en fait, vers un vieux monde qui lui manquait. Elle retourna dans son chez elle, sa petite cachette au sommet d’une montagne creuse, un endroit splendide, là où elle avait caché son arbre de vie il y a bien longtemps. Elle s’étendit finalement par terre, discutant légèrement avec lui. Pas dur de l’entendre répondre… elle avait beaucoup d’alcool dans le corps, assez pour interpréter le bruissement des feuilles à sa façon. Bref, elle discutait de son seul problème non résolu, vous savez, ses stupides moustiques qui vous tourne autour pour vous poser des sales questions inutiles… bah eux! Elle ne savait pas quoi en faire. C’est donc de cela qu’elle discutait, mais vous savez quoi? Il y a plus dérisoire qu’être assez saoule pour discuter avec un arbre, il y a s’engueuler avec un arbre. Oui, ce dernier venait de lui dire qu’elle ne cherchait pas vraiment une solution, mais bien à se faire plaindre, parce que la solution, elle l’avait depuis longtemps. C’est donc sous se défi qu’elle lui gueula qu’elle n’avait pas peur, qu’elle était très capable de le faire et elle le fit. Oui, madame Cordelian décida qu’elle changeait de peau, encore une fois. Elle en avait marre de se faire remarquer, mais… personne ne penserait la chercher sous cette apparence. Bref, elle retourna ensuite à son hôtel. Elle y arriva assez tard il faut l’avouer… le transport en commun ce n’était pas son fort, mais d’arbre en arbre… soule… elle n’était pas aussi talentueuse… Mais elle y arriva, heureusement que les arbres étaient gentils, malgré son stupide saule qui l’avait mené à… ça. Bref, elle passa deux trois pas et… s’emmêla les pieds avant de tomber dans son lit. Elle ne pouvait s’empêcher de rire depuis trois minutes… Depuis qu’elle avait regardé un mec servir de balle entre deux arbres du parc avant qu’il ne comprenne que pisser sur le bord des arbres, se n’étaient que pour les chiens et les petits animaux, les hommes… ça la gardait dans ses pantalons, sinon… les arbres allaient la manger tout rond et ça… il n’avait pas apprécier. Ely avait bien aimé sa tête pourtant. Bref, elle était retourné dans sa chambre d’hôtel, rieuse et de meilleure humeur, mais… complètement soule. Elle était couché dans son lit, mais… c’était bien mieux la vie. Plus d’énergie aussi… c’était peut-être l’alcool… ou son élan de jeunesse… sait-on jamais…

Ély avait disparu! Bon d’accord je suis peut-être encline à la panique, mais c’est de la faute de cette Cordeliane aussi! La veille, je l’ai cherché je ne sais pas pendant combien de temps lorsque la réunion fut terminé, mais avec la fuite d’un délateur, les choses ne se sont pas déroulées comme prévues. Je ne suis pas une émissaire, encore moins une ambassadrice, donc je n’avais pas accès à la salle de réunion, c’est normal. Donc j’ai patienté pendant le temps que dura cette réunion. Disons que je ne voulais pas trop m’égarer d’Ély cette fois, des plans pour que je me perdre (pour la énième fois) dans cette foutue ville. Je préférais vraiment les forêts moi, là ou tout est plus calme et reposant. Et si je me perds en forêt, les arbres m’indiquent gentiment le chemin et ne me font pas boire de saké… Bref… Dans la panique qui a suivi la délation d’un émissaire brute, je n’ai pas pu recroiser Élysabela. J’ai supposé qu’elle retournerait à l’hôtel pour y faire je ne sais quoi, mais lorsque j’y suis arrivé, elle n’y était pas. Peut-être avait-elle décidé de donner la chasse à ce délateur pour je ne sais pas quelle raison… Tout ça pour dire que je ne l’ai pas trouvé. J’ai évidement essayé de la rejoindre, sans succès. Je me suis fais du sang d’encre toute la nuit et je n’ai pas su vraiment quoi faire. Je me suis rassurée en me disant que c’était quand même Élysabela Cordeliane, et qu’il ne pouvait rien lui arriver. Quand même pensez-y : si quelqu’un veut lui faire du mal, c’est la personne qui va se retrouver dans de beaux draps! Je suis donc allé me couché, ne dormant que d’un œil, au cas où… on ne sait jamais. J’entendis finalement des sons dans la chambre d’à côté, celle d’Ély. Elle était finalement rentrée. Je me suis donc extirpé du lit, encore à moitié réveillé et je sortis de ma chambre pour aller cogner la porte de celle pour qui je travaillais. J’étais curieuse et je voulais savoir ce qu’elle avait pendant une très grande partie de la nuit. Il était tard, très tard même. Oui, je sais, je fais un peu mère poule… Mais je m’inquiétais! Sans Ély… je ne sais même pas ce qui me serait arrivé. C’est elle qui m’a appris à maîtriser mon pouvoir. Je lui dois beaucoup. Alors je la surveille. C’est bien peu, mais c’est mieux que rien.

Elle était étendu de tout son long quand elle entendit des pas, mais pas des pas de danse hein, non non juste des pas l’un devant l’autre… ou de gauche à droite… elle n’aurait pas put le dire. Malgré que… se faire attaquer par un crabe ou un homme crabe au milieu de la nuit… ou du matin, dépendait du regard porté par les gens en se moment, c’était un peu bizarre. Non, impensable même! Elle avait signé un traité de paix avec les gentils animalistes, mais chut! Faut pas le dire ça. S’il faisait partie des méchants animaliste! Mon Dieu… trouvons lui un océan quand même! Finalement, ça cogna à la porte. Trois pots de fleur se mirent à marcher avec elle, en fait… Marcher était plutôt soulever le pot avec leurs deux grosses feuilles et s’élancer encore et encore, bref! Elle s’avança vers la porte. Son pas était… chancelant, ses yeux criaient « vive l’alcool et… l’alcool! » Elle ricana un « l’océan c’est pas ici m’sieur » en ouvrant la porte à… Ana! Ça chère Ana, mais…

-…mais il est ou l’homme crabe? Il est surement partie…

Elle l’avait dit pour elle, mais franchement… comment réussir à garder des pensées dans sa tête hein? Elle n’était pas grosse sa tête non plus, alors fallait pas en demander plus.

-Ana, ma chérie, entre avant que le couloir ne te mange.

Elle vacilla en retournant à l’intérieur, saisissant une bouteille de… rhum? Quelque chose du genre en tout cas et se laissa tomber sur le rebord de son lit, sourire aux lèvres et verre dans l’autre main. Elle se servit un verre tout en disant d’un ton nonchalant et plein de joie et d’entrain… si on peu dire puisque noyé dans l’alcool…

-Alors Chérie, que me vaux l’honneur d’une balade semi-nocturne dans ma chambre, hein?

Elle aimait les mots, même saoule, mais la seule différence c’est qu’en se moment elle n’était pas certaine que tous les mots utilisés étaient les bons. Elle termina son verre et s’en resservit un autre, regardant de nouveau Ana.

-Ah! La politesse, oui, c’est vrai, j’oubliais.

Une liane sortie d’une plante quelconque et passa vitesse grand V vers le mini-barre pour saisir un verre… mais en accrocha trois au passage et les firent tomber… Elle en ramena quand même un à Ely qu’elle remplit avant de tendre à Ana. Si elle allait le boire? J’espère! C’est la politesse! Elle jeta un regard aux verres brisées haussant les épaules et disant simplement en rigolant, sourire léger aux lèvres.

-Bah…dommages collatéraux.

Phrase qu’elle disait souvent… mais en parlant des pertes de l’Agence et des Nettoyeurs… idem quoi.

J’entendis plusieurs pas et plusieurs bruits. De toutes évidences, Ély avait quelques misères à se rendre jusqu’à la porte. Ne me dites pas qu’elle avait encore passé sa soirée et une bonne partie de la nuit à boire? Si tel était le cas, où était-elle allée? Je connaissais ses habitudes quand même, depuis le temps que je la connaissais, et je ne l’avais pas vu au bar de l’hôtel ni aux bars environnant. On m’avait lancé quelques regards curieux quand j’étais rentrée dans certains bars un peu moins fréquentables, mais je n’avais fait que baisser la tête, gênée, en voyant qu’elle n’était pas là. J’étais donc revenue au point de départ et j’avais attendu. J’attendais que la porte s’ouvre afin de sermonner mon amie et patronne, mais quand la porte s’ouvrit, je restai sans voix et je fus même tenter de rebrousser chemin rapidement pour avertir les autorités. Cette personne, c’était qui? Et de quoi elle parlait? C’était quoi cette histoire d’homme crabe? J’étais en complète et totale incompréhension. Si cela était possible, mon incompréhension augmenta encore quand l’inconnue m’appela par mon surnom. Hey oh! Ce n’est pas tout le monde qui me connaisse, de un, et de deux, encore moins nombreux sont ceux qui m’appellent par mon surnom. Elle l’invita à entrer, prétextant que le couloir ne finirait pas la manger. Ce n’est pas vivant un couloir je vous rappelle! Mais cela m’importait peu, car de toute façon, je restai figée dans le couloir, mes jambes refusant de m’obéir. Mon pauvre esprit encore embrummé de sommeil refusait de me laisser comprendre ce qui se passait, aidé du choc de l’apparition de cette inconnue, cela ajoutait au fait que je nageais en totale ignorance. Je fis un pas à l’intérieur seulement quand je vis une plante l’aider à saisir un verre, verre qu’elle me tendit une fois qu’elle l’eut remplit. Mais je ne le pris pas. Je pointais le verre, puis la plante et je pointais de nouveau le verre ensuite, comme si par ce geste je tentais d’aider mon cerveau à analyser la situation.

- Qui… que… qu’est-ce que…?

Il faudrait peut-être que je m’achète des mots afin de faire des phrases complètes, parce que disons que ce n’était pas très compréhensible tout ça!

Ely leva un regard vers Ana, pourquoi elle ne bougeait pas la pauvre? Quoi? Finalement il n’y avait pas de crabe dans le corridor, mais bien pire! Surement une gorgone, la pauvre Ana était dans l’incapacité de bouger! Ah non… elle venait de faire un pas là. Elle avait entré dans la chambre. Heureusement quand même… le corridor ce n’était pas sur. On était dans un hôtel quand même. Pire… en territoire ennemi en plus. Même soule, Ely savait ça

- Qui… que… qu’est-ce que…?

-Hein? Ah puis chut! Viens t’assoir petite chérie.

D’un grand mouvement de bras. Les plantes s’activèrent. L’une d’elle prit en charge de faire bouger Ana jusqu’à la chaise que l’autre avait apporté devant le lit d’Ely, qui était pour le moment… son propre siège. Elle C’était servit un autre verre entre temps et l’avait but d’une traite. Ensuite elle avait déposé la bouteille au sol. S’étendant de tout son long, s’étirant par la même occasion. Elle éclata de rire avant de retourner son regard embrumé d’alcool vers Ana. Elle était heureuse notre Ely, fallait pas poser de questions franchement.

-Petite Fleur, pourquoi ma chambre? Maintenant hein? ¿ Tienes miedo que despego?

Elle éclata encore de rire. Pourquoi pas après tout hein? Elle l’avait déjà fait une fois aujourd’hui non? Bon d’accord… pas encore le skill vol… fallait peut-être lui mentionner?

-No es miedo. No aprendí a volar todavía. Haría falta bien yo aprender un día. ¿ Podrías encontrarme a una ave para esto?

Elle lui souriait. Si elle avait remarqué le changement e langue? Pas du tout. Si Ana savait l’espagnol en se moment, elle n’en savait rien non plus… C’est souvenir était si flou de toute façon. En se moment, tout devenait flou. Même ses yeux se fermaient tranquillement. Elle cognait des clou, mais rien qui n’était pas viable non plus… juste quelque clou de rien du tout. Elle pourrait bien se resservir un verre. Fallait juste savoir si Ana avait terminer le sien.

J’avais un grand besoin d’explications et pour obtenir celles-ci, il faudrait que je sois capable de mettre des mots sur mes pensées, ce qui semblait être mission impossible pour le moment. Mon cerveau fonctionnait aussi au ralenti, ce qui ne m’aidait vraiment pas. La femme que je ne reconnaissais toujours pas m’envoyait pourtant mille et un signes sur son identité. Tout d’abord, les plantes qu’elle contrôlait. Ce n’était pas tous qui avaient ce don. Quelles étaient les chances qu’une autre femme possédant le don de contrôler les plantes et les végétaux se soient retrouvée dans la chambre d’Élysabela et qu’elle me connaisse, en plus! Très mince, cela relevait presque de l’impossible. En plus, il n’y avait qu’Ély que je connaissais qui pourrait agir aussi familièrement en ma présence. Je laissai échapper un petit cri de surprise quand les plantes me saisir pour me faire assoir. J’avais toujours le verre d’alcool en main, toujours plein. J’étais trop abasourdie pour vouloir le boire pour le moment. Je l’écoutai parler, et quand elle commença à parler espagnol, je compris que ce ne pouvait pas être quelqu’un d’autre qu’Ély. Maintenant, la question de la mort qui tue : comment et pourquoi? Finalement, le verre d’alcool pourrait être utile pour m’aider à reprendre contenance et enfin pouvoir parler et me faire comprendre de celle qui, de toute évidence, était ma patronne. Je callai donc le verre, cul sec comme on dit et je portai mon regard sur Ély.

- Ély… c’est bien toi?

Toujours bon de m’en assurer n’est-ce pas? Et puis, je n’avais pas tout compris ce qu’elle avait dit en espagnol, donc je ne pouvais pas lui répondre. Mon espagnol était plus que basique que voulez-vous! Alors j’attendais sagement présentement qu’elle daigne me répondre. Je ne savais pas quoi faire d’autre que d’attendre. Je ne pourrais pas vraiment me défendre avec les plantes puisqu’elle aussi les contrôlait, et beaucoup mieux que moi d’ailleurs!

Elle consomma finalement le verre cul-sec. Tant mieux, aussitôt dit, aussi tôt fait. Ely ordonna à la plante la plus proche de reremplir le verre de la petite Fleur. Elle n'en mit presque pas à coté en route. Donc, elle n'était presque pas trop soule! Elle pouvait donc continuer de boire. Elle s'arrêterait bien quand la bouteille serait vide. Donc, Ana devait boire plus pour qu'ely ne soit pas malade demain matin... En fait... elle serait surement malade le lendemain, en fait... dans quelques heures la non? Attendez... elle serait encore soule pour leur réunion? Oups... Bah... tant qu'Ana n'y pensait pas, Ely serait correcte, sinon ça serait le drame assuré venant de la petite fleur.

- Ély… c’est bien toi?

-Sí.

Elle marqua une certaine pause avant de rajouter en toute innonsence.

-tu me prenais pour qui? Percy ou Withlock?

Elle souriait. quoi? C'était les deux seuls qui puissent entrer dans cette pièce autre qu'Ely et Ana. Donc, la logique voulait qu'elle l'est confondue avec l'un d'eux. Si elle se souvenait qu'elle avait changé de corps surement pas. pourquoi se souvenir de ce genre de détail futil de toute façon? Bref, elle souriait et elle continuait de reremplir son verre encore et encore. Rien de mieux que de finir la soirée complètement soule pour avoir une bonne réunion le lendemain. Surtout qu'elle avait une réunion un le matin avec Percy et Withlock... Elle leur proposerait peut-être un ajournement de la réunion, mais ça... juste s'il était sage et que le Percy lui faisait des beau yeux. Elle adorait qu'il lui lêche les bottes, pourquoi? Parce que c'était un Percy et qu'elle adorait jouer avec cette race à part, un point c'est tout. C'était comme des petits chiens, mais en beaucoup plus drôle et ça faisait rarement pipi sur les molets des vilains. Malgré que... venant d'Alec... il aimait jouer à chat non? Ah non.... c'est vrai il préférait les chattes.

Je n’étais quand même pas aussi stupide que cela, je voyais bien qu’elle n’était pas ni Alexander ni Meliane! Pourquoi est-ce qu’elle ne se rendait pas compte qu’elle avait une toute autre tête? Je nageais en plein délire là quand même, avouons le franchement! Peut-être que j’étais en plein cauchemar et que je ne m’en rendais pas compte… Je me retins de me pincer. L’alcool que j’avais bu d’un trait pouvait me confirmer que j’étais bel et bien éveillée. Il avait irradié ma gorge de chaleur et de picotement que seul l’alcool pouvait faire. Dans un rêve, ce n’aurait pas été la même chose, n’est-ce pas? Mais bon, le problème était toujours là. Comment ça se fait qu’Élyzabela Cordeliane, ma patronne, soit la femme qui se trouvait face à moi et que je ne la reconnaisse pas? Elle avait changé de tête, littéralement! Maintenant, il fallait que je fasse comprendre à ma patronne ce qui se passait et pourquoi j’étais si stupéfaite. Je n’osais pas imaginer la tête que moi-même je devais avoir. Surement livide, la surprise écrite dans mon front et la bouche encore légèrement entre-ouverte. Je l’ai la solution, lui faire voir sa tête! Je me relevai donc et alla jusqu’à la salle de bain où je pris le miroir avant de revenir face à Ély. Rendu là, je lui mis le miroir directement en fasse d’elle. Allez, maintenant lâche l’alcool et vois ta tête que j’arrête de passer pour la dernière des demeurées!

- Alors? Comment ça se fait?

J’attendis sa réponse, ses explications, le pourquoi du comment. Je souhaitais savoir, c’est normal non? Depuis quand les gens changent d’apparence aussi facilement que cela. C’était un phénomène que je ne comprenais pas du tout. Ély ne m’en avais jamais glissé mot, parce que je n’aurai surement pas été aussi surprise que ça en la voyant. Alors, j’attends… explications s’il vous plaît!

Elle l'a regarda se lever, le monde vacillait et... Ana avait un nouveau pouvoir? Elle ne touchait pas le sol! Le sol tanguait sous les pieds de la contrôleuse, mais elle continuait d'avancer bien droit! Elle était forte. Elle revint de la salle de bain avec un miroir, si c'était pour lui casser sur la tête, elle n'était pas d'accord. Si c'était pour lui dire que l'alcool lui donnait une tête à faire peur... Elle pouvait s'en passé, vraiment. Elle se doutait qu'elle devait avoir une tête approximativement proche à celle d'un zombie. Elle se regarda finalement dans le miroir, se redressant, remettant du volume dans ses cheveux avec sa main. Elle était magnifique, pourquoi est-ce qu'elle lui montrait si elle n'était même une vivante-morte? Elle était bizarre l'Ana se soir. Elle arrangea rapidement son maquillage et joignit son regard à celui d'Ana, elle ouvrait la bouche!

- Alors? Comment ça se fait?

Comment ça se fait quoi? AH! OK, ça... fallait le dire plutôt.

-Bah tu vois, Bouleau Duchène... Bon d'accord c'est pas son vrai nom, mais il en a pas et c'est vraiment pas facile discuter avec un arbre s'il a pas de nom. Il aime pas se faire appeler Chêne, mais Bouleau ça l'insulte alors j'aime ça et Duchêne c'est pour pas qu'il m'en veule trop après. Tu sais, les arbres sont très sensible finalement. Bref, Duchêne l m'a mit au défi d'utiliser mon pouvoir qui est de lui siffoner de la vie pour me déveillir. Ça a marché, mais j'ai peut-être exagérer sur la longueur du contact, je pensait pas que ça siffonait aussi vite. Il m'a bien eu finalement... mais en tout cas... d'ici vingt ans personne ne le remarquera... je pense.

C'était clair? Bien sur totalement.

-Tu peux replacer le miroir maintenant... je bouge dedans et ça me donne le mal de mer.

Elle se lança plus ou moins dans le lit, c'était un mixte entre se laisser mourir et s'étendre dans le lit. Elle commençait à être fatigué un peu quand même. Il était tard... ou tôt dépendant du point de vue. Ana voudrait bien dormir avec elle vous pensez? Pas qu'elle avait peur, mais... les plantes dans la chambres là. Celle qui se promenaient partout et qui faisait un peu de tout... bah... Ely ne les contrôlait pas. Donc... elle bougeait toute seule... et des plantes qui bougent toute seule c'était pas rassurant, mais vraiment pas.

Ah oui… voilà tout de suite comme ça, je comprenais tellement mieux. Vous savez, même venant de ma patronne, c’était étrange de l’entendre dire qu’elle avait parlé avec un arbre. Les arbres… ça ne parle pas… du moins, pas dans ma logique. Qui sait, peut-être que tout cela était dans la tête d’Ély seulement et qu’elle ne se rendait pas compte que l’arbre qui «lui parlait», bah en fait c’était un produit de son imagination. Avec un peu d’alcool dans le corps, et bien tout cela devenait possible. Oui, ça devait être cela. Les arbres ne parlent pas. Ils sont des êtres vivants oui bien entendus, mais ils ne parlent pas voyons. Du moins, pas de mon point de vue. Je veux dire par là qu’ils n’utilisent pas notre vocabulaire, nos mots, pour discuter et parler de la température. Ça n’a pas de bon sens! Enfin, je demanderais à Ély demain, ou plus tard, c’est selon le point de vue… Pour l’instant, il fallait du repos et beaucoup d’eau pour ma patronne. Elle avait trop bu et demain, elle le regretterait. Tiens, ça me fait penser à une situation que j’ai vécu il n’y a pas si longtemps que ça… On dirait que je sens encore le martellement d’après veille dans ma tête. Ne revenons pas sur mes vieux souvenirs, je vais remplir ma fonction de surveillante non officielle de cette ambassadrice rebelle et la mettre au lit… ce qu’elle venait de faire en s’échouant presque. Bon allez, après que j’ai été reporté le miroir à sa place je revins près du lit et repris ma place.

- Ély, ça va aller? Je veux dire, je peux aller me recoucher maintenant ou tu comptes repartir sur la boisson? Juste parce que… n’oublie pas le rendez vous de demain…

Vous imaginez la tête qu’elle va avoir demain matin, moi oui. Je sais qu’elle ne sera pas très patiente surement d’ailleurs. Enfin, moi j’ai l’habitude avec elle, elle grogne mais ne mords pas, enfin… pas moi!

Donc, elle ne suivit pas vraiment Ana des yeux vous voyez, parce qu’elle avait les yeux totalement fermées et elle ne comptait pas vraiment les ouvrir avant le prochaine raz-de-marée. Elle quitta la pièce et revint. Bah oui, elle revenait sinon elle n’aurait pas entendu toute cette avalanche de pas horriblement bruyant.

- Ély, ça va aller? Je veux dire, je peux aller me recoucher maintenant ou tu comptes repartir sur la boisson? Juste parce que… n’oublie pas le rendez-vous de demain…

-Rendez-vous? Quelle redez… ah… oui… eum… ça. Bien sûr que… je savais pour le rendez-vous.

Crédible? Bien sûr! Toujours avec Ely complètement bourré.

-Pour le dodo d’accord, mais… tu peux dire aux plantes d’aller se coucher avant s’il te plait? J’aime pas qu’elle bouge comme ça… est-ce que c’est dangereux une plante-mouvante?

Elle avait ouvert un œil pour regarder Ana et surtout les plantes. Elle ne leur faisait pas confiance, mais vraiment pas du tout. C’était tellement vicieux une plante!

-Va les chasser, pendant ce temps moi je vais tenter de trouver l’entrée du lit. Tu sais c’est où toi?

Elle tentait déjà de comprendre comment les bonnes faisaient pour faire un lit aussi difficile à ouvrir. Non mais! Pourquoi faire quatre tour du matelas avec la fichue couverture. Elle pouvait bien pendouillé sur les côtés on s’en fichait, au moins comprendre comment ça fonctionnait était facile. Bref, elle commençait à gigoter un peu dans tous les sens. Cherchant désespérément une façon de réussir à entrer dans cette caserne d’Ali baba.

Et oui c’est ça, dis moi que j’ai une poignée dans le dos et que je vais croire que tu n’avais pas oublié le rendez-vous… à d’autres! Enfin, je ne dis pas ça à vois haute, parce que même saoule, j’ai l’impression qu’elle pourrait le prendre mal, encore plus qu’à l’habitude peut-être même! Elle devait tout de même bien se douté que je ne la croyais pas, mais là n’est pas l’important. Elle me demanda d’aller coucher les plantes… euh… un instant… laissez moi le temps de comprendre… Ce n’était pas elle qui contrôlait les plantes? Parce que si elle me demandait d’aller les coucher, c’était qu’elle ne les contrôlait pas, sinon elle l’aurait fait par elle-même non? Ce n’était quand même pas quelque chose de très difficile habituellement pour elle. Merdouille… Je ne suis pas d’accord avec ça moi! Qui dit que je vais être capable de les contrôler ces plantes moi? Je ne suis pas du même niveau qu’Ély, donc si elle n’est pas capable, moi non plus je ne le suis pas. C’est la logique de base de tout mutant voyons!

- L’entrée du lit, habituellement, c’est à la tête de lit… au même endroit que d’habitude voyons!

Je lui devais quand même bien quelques explications, puisqu’elle ne semblait même pas en état de trouver ses cheveux je crois. Et pourtant ils n’avaient pas bougé, toujours sur sa tête! Je lui indiquai même de la main par où chercher l’entrée du lit. On gage combien qu’elle allait avoir de la difficulté? Le cas Élysabela semi réglé, je pouvais me concentrer sur les plantes… comment faire? Me concentrant, je tentai de les guider vers leur place habituelle en espérant qu’elles se calment aussi. Les plantes qui bougent c’étaient tellement plus compliquer à comprendre que les plantes qui ne bougent pas! Donnez moi des plantes immobiles et je vais être capable de les contrôler, quand ça bouge, c'est une tout autre paire de manche! Help!

Bref, elle se débattait sauvagement avec les couvertures pour arriver à quelque chose de potentiellement reposant. Finalement, Ana vint à la rescousse. C’Était toujours pratique quand elle venait à la rescousse, on avait toujours de bon résultat avec elle. Finalement elle lui montra l’entrée du lit. Voir que c’était facile pour elle, complètement injuste!

- L’entrée du lit, habituellement, c’est à la tête de lit… au même endroit que d’habitude voyons!

-Meuh, je peux pas entrer dans du bois mort tu devrais le savoir.

Elle se glissa quand même sous les couvertures, en fait pas exactement comme ça. Elle tenta tout d’abord de soulever les couvertures, mais elle était couché dessus, donc elle tira plus fort, mais sans succès. Donc, elle fit l’acte le plus stupide de sa soirée… ou pas. Franchement, je crois qu’elle les accumule. Elle tenta de se lever pour se glisser sous les couvertures. Donc, monde qui tourne, jambes de cotons, vision complètement flou… elle trébucha en soulevant les draps, mais si glissa tout de même de façon in-extrémis. Elle était bonne notre Ely!

-Ana, peux-tu dire à l’hôtel… d’arrêter de tourner s’t’plait. J’ai le tournis.

Elle avait fermé les yeux, mais la sensation de tourner continuait tout de même. C’était mal, complètement mal. Ana! Dit leur d’arrêter… pitié? Elle entendait chaque plante, chaque pensée, chaque action dans sa tête, dans une sorte d’écho sonore. Elles refusaient d’aller se coucher, elles refusaient d’obéir à Ana. Elles n’étaient pas très gentille les plantes finalement.

-Elles me donnent mal à la tête de courir partout comme ça.

Ely commençait à être irrité par ces fichues plantes, non mais quand même, ce n’était pas du jeu-là. On arrête.

-Coucher vilaines plantes!

Elle avait dit ça dans une sorte de murmure, mais très autoritaire. Résultat équivalent, toutes les plantes cessèrent immédiatement de bougé. Plus un seul mouvement, si elles auraient pu arrêter de respirer elles l’auraient surement fait. Certaines même, sous la stupeur avait tombé trop fort et brisé leur pot, même un avait donné l’impression d’explosé sous la pression et une plante avait rentré la tête sous terre. N’importe quoi finalement, mais venant de plante incontrôlable du a une presque qu’oméga mère nature… ça s’expliquait.

-…Ana…. Annnnnnnaaaaaaaaaa.

Elle souriait sous les draps, elle tapota le lit près d’elle comme pour l’inviter.

-Peux-tu rester surveiller les plantes s’t’plait?

Elle s’endormait déjà. Tranquillement, mais surement. Elle ne savait plus quoi dire, quoi faire, elle ne comprenait même pas encore ce qu’elle venait de faire cette nuit. Comment tout ça se répercuterait sur son image? Ana lui expliquerait surement tout ça un jour.

J’allais avoir besoin de vraiment beaucoup de repos suite à cette nuit. Il fallait que je réfléchisse à chaque chose qu’Élysabela me disait. D’abord qu’elle me précisa qu’elle ne pouvait pas entrer dans le bois mort. Oui je savais cela, mais ensuite je ne comprenais pas ce que ça venait faire dans le contexte. C’est en voyant la tête de lit que je compris. Elle pensait que je lui disais d’aller dormir dans le bois de la tête de lit. Non non, ce n’est pas ça que je voulais dire, je voulais dire le lit, avec le matelas et les couvertures, vous savez, comme les humains faisaient : se coucher entre les couvertures et le matelas! Je ne voulais plus voir ma patronne saoule, plus jamais. Je pu assister à la tentative étrange, mais néanmoins réussi d’Ély de se glisser dans les draps. Je ne saurais pas comment vous expliquer comment elle avait réussi, mais le résultat était là, elle se trouvait entre les couvertures, prête à s’endormir. Voilà qui était bien.
Je n’arrivais pas à faire arrêter les plantes, elles ne m’écoutaient pas du tout et en plus, même Ély commençait à s’en tanner. Elle leur dit d’arrêter, et bien obéissantes, les plantes arrêtèrent toutes de courir. Voilà la preuve qu’Ély maîtrisait beaucoup plus ses pouvoirs que moi. Je ne le prenais pas mal, je savais à quel niveau approximatif je me trouvais, je ne le prenais donc pas mal. Ély était couchée, les plantes aussi, donc j’allais pouvoir aller me recoucher maintenant. Mais Ély ne l’entendait pas ainsi. Elle souhaitait que je reste et me l’indiqua en tapotant le lit à côté d’elle. J’eu un petit soupire, mais j’y allai quand même, assise sur le lit, le dos accoté sur la tête de lit. J’allais rester ainsi un moment et surement j’irais dans ma chambre par la suite. Le temps qu’Ély s’endorme.

- C’est bon je vais surveiller les plantes… et s’il te plaît, ne me vomis pas dessus!

Le monde tournait, plus rien n’était sur pour Ely. Elle craignait le pire, mais ne pouvait pas vraiment parler, boire avait été une bonne solution. La tête que Richard ferait en valait le coup. La forêt entière ferait une drôle de tête en la voyant. Elle entendait déjà le murmure naturel des plantes envoyer le message du geste d’Ely. Elle avait osé, elle avait prit se que la forêt lui devait, ce que la forêt avait retiré à sa sœur. Le pire… c’était beaucoup moins désagréable que prévue.

- C’est bon je vais surveiller les plantes… et s’il te plaît, ne me vomis pas dessus!

-Moi? Vomir? Bah… je dois avoir un pouvoir contre ça à quelque part…

Il ne lui en fallut pas plus, c’était la réflexion de trop. Elle sombra dans un profond sommeil sans rêve. Une douce berceuse en tête.

Tonto el que no entienda
Cuenta una leyenda
Que una hembra gitana
Conjuró a la Luna hasta el amanecer
Llorando pedía
Al llegar el día
Desposar un calé…

Elle n’avait plus besoin de s’inquiéter, Ana la surveillait. Partir? Eum… si les plantes voulaient, ce qui ne donnait pas beaucoup de chance à notre pauvre petite Ana. Oui, oui elle avait un job ingrat. Maintenant que tout était dit… la réunion du lendemain allait la tuer… En fait… Elle si pointerait et l’annulerait, elle en avait le pouvoir après tout. Elle était Elysabela Anna-Maria Cordelian. Qui pouvait lui dire quoi faire? Même sa mère n’osait plus lui tenir tête et elle était chef. Plus rien n’arrêterait la Cordelian, sauf peut-être sa conscience. Ah, oups, quelle conscience?