Café en allemand!

Klaus avait donc rencontré quelqu’un, un allemand, un vrai de vrai! Cela ne pouvait que lui faire plaisir de trouver quelqu’un avec qui parler sa langue natale. Enfin, quelqu’un d’autre, parce que, depuis que Klaus avait découvert (même si c’était plutôt elle qui l’avait trouvé…) qu’il avait une fille, cela faisait en sorte qu’il pouvait discuter avec elle en allemand. La vie est quand même bien faite parfois, n’est-ce pas? Bref, suite à cette rencontre inattendue, l’autre allemand suggéra d’aller prendre un café, proposition que Klaus avait acceptée afin de continuer la discussion un peu. De plus, Klaus refusait rarement un café. Alors ils quittèrent le Millenium Park et se dirigèrent vers un café. Enfin, c’était plutôt Hans qui savait où ils se rendaient puisque Klaus ne connaissait pas vraiment bien le quartier. Le musicien semblait le connaître mieux que lui, beaucoup mieux même. À croire qu’il venait souvent dans le coin. Faut dire que le vieil homme ne pouvait pas trop s’avancer sur le sujet puisqu’il venait tout juste de la rencontrer. Il ne connaissait donc pas toute sa vie quand même! En fait, il ne connaissait que son nom et le fait qu’il jouait du saxophone, sans oublier qu’il enseignait aussi la musique, de toute évidence. Ils arrivèrent finalement au dit café et entrèrent à l’intérieur. Klaus, comme à son habitude se pris un café noir. Pas question de cacher le goût de ce breuvage avec du sucre ou du lait! Hans prit aussi son café et ils allèrent prendre place à une table. Klaus prit même l’initiative de la conversation, en allemand bien entendu!

- Qu’est-ce qui vous a amenez aux États-Unis?

Hans entraîna Klaus dans le quartier plus universitaire, il marchait avec aisance, s’assurant tout de même que Klaus suivait! Ils arrivèrent finalement au petit café, il remarqua que Klaus prenait son café noir et ça le fit un peu sourire. C’était si amer un café sans sucre! Hans lui, c’était plus du sucre au café...Bref, il se prit aussi une petite pâtisserie, la fameuse tartelette aux fraises qu’il avait mentionnée et alla prendre place avec Klaus, d’ailleurs, ce fut lui qui commença la conversation.

- Qu’est-ce qui vous a amenez aux États-Unis?

Il termina sa gorgée de café avant de répondre à la question.

‘’-Je voulais venir à l’Université aussi, les cours de musique y sont fabuleux. Je sais que j’aurais pu me contenter de celles en Allemagne, mais j’étais plutôt dans le jazz avant et je voulais voir le pays d’où est venue au monde cette musique.’’

Visiblement, c’était une passion profonde, la musique. Il en parlait comme s’il parlait de son âme, du sens de sa vie. Même s’il n’était pas particulièrement émotif dans son visage, sa voix montrait tout. Son histoire ne devait pas être aussi intéressante que celle de Klaus cependant, il était même très curieux de savoir! Il retourna donc la question, il avait le droit!

‘’-Et vous? Racontez-moi.’’

Un petit sourire aux lèvres alors qu’il s’attaqua à sa tartelette, tranquillement, il ne mangea pas comme un porc, pas question de renverser de la fraise sur son chandail de laine blanc qu’il portait sous son manteau. Ça ne serait pas très élégant...et amusant à enlever après!

Il faut dire que venir aux États-Unis pour les études, c’était une bonne raison. Hans n’était pas le seul qui était venu s’installer ici pour cette raison. En plus, s’il s’intéressait au jazz, il avait visé juste quand au pays! C’était ici qu’était né ce style de musique n’est-ce pas? En tout cas, l’autre allemand lu renvoya la question, à savoir pourquoi Klaus était rendu en Amérique. Bonne question! On est prêt pour un petit cours d’histoire? J’espère parce que l’histoire de Klaus est directement liée avec l’Histoire avec un grand «H»! Il prit une gorgée de café afin de bien s'hydrater le gosier avant de parler

- À la fin de la Seconde Guerre mondiale, j’ai pris un métier par obligation, mais disons que le pays me rappelait bien des choses. J’ai fuis le pays et finalement, je me suis ramassé ici. J’ai jamais osé depuis retourner là-bas…

Lâche, oui en effet. Mais cela pourrait être comprenable n’est-ce pas? Vous vous voyez retournez dans le pays qui vous a vu grandir alors que vous savez pertinemment que vous ne retrouverez pas votre famille ni les points de repère que vous aviez. Tout va avoir changé. Cela faisait un peu peur à Klaus dans le fond. Mais maintenant, c’était moins pire et il y retournerait. Il le fallait sinon il n’y retournerait jamais finalement! Leo pourrait même le pousser un peu, cela ne ferait qu’un argument de plus en faveur d’une visite en Allemagne! Il fallait le poussé le vieil allemand pour lui faire faire quelque chose, la paresse oblige!

Hans s’attendait à un récit en rapport avec quelques choses de typiquement Allemand, pourquoi? Bah c’est tellement évident quand même. Il ne s’attendait pas à autre chose, une chose qui lui rappelait son pays, du moins, une histoire de son pays, car l’âge de Klaus faisait qu’il avait plus de choses que Hans...du moins, en théorie. Il ne fut pas déçu dans un sens!

- À la fin de la Seconde Guerre mondiale, j’ai pris un métier par obligation, mais disons que le pays me rappelait bien des choses. J’ai fuis le pays et finalement, je me suis ramassé ici. J’ai jamais osé depuis retourner là-bas…

Une époque dure il va sans dire...Il avait vécu la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui est très fascinant en théorie, mais en pratique, disons que ça n’a pas du avoir que de bons effets historiques sur Klaus. Il ne devait pas se dire ‘’Wow! J’ai vécu un évènement historique!’’ Enfin, peut-être un peu, mais du côté Allemand, ce n’était pas le côté rose et pur si on peut dire ça comme ça...Hans remarqua à quel point l’homme devant lui avait une expérience de la vie tellement supérieure à la sienne. 33 ans et il trouvait des trucs compliqués, alors imaginer Klaus qui avait presque 3 ou 4 fois son âge était relativement troublant dans un sens!

‘’-C’est compréhensible...ça ne devait pas vraiment une période facile. Même si vous devez en savoir beaucoup plus que moi sur le sujet...’’

Maladroit? Peut-être un peu, il ne savait pas trop quoi dire, c’était presque un monument vivant qu’il avait devant les yeux, est-ce Klaus lui-même le constatait? Il restait presque aucun être vivant de cette guerre dévastatrice. Mais Klaus était bel et bien devant lui.

‘’-Quand vous m’avez dit vers quel moment vous êtes arrivés aux États-Unis, j’ai été stupéfait, voire émerveillé. Mais je vois bien que l’âge apporte beaucoup de souvenirs et des moments moins faciles...Vous êtes forts Klaus.’’

Et il le pensait vraiment, il ne disait pas cela au hasard, ça l’impressionnait beaucoup. Même si son visage n’était pas des plus animés, c’est son regard! Il ne se verrait pas vivre terriblement vieux notre Hans, oh non! Déjà que la vie, à son âge pas très avancé, il trouvait que la vie était parfois difficile...

Le temps avait quand même passé et les souvenirs étaient moins présents et persistants qu’auparavant il faut dire! Mais il est tout de même vrai que Klaus devait en savoir plus qu’Hans sur le sujet. Du moins, il devait en savoir un peu plus sur le côté allemand. Parce que, honnêtement, le vieillard ne savait pratiquement rien sur ce qui s’était passé ailleurs dans le monde. La propagande ne faisait état que des victoires du troisième Reich. Logique quand même dans un régime totalitaire comme celui d’Hitler. Un peu comme l’Agence non? Encore là par contre, ce n’est que la vision de Klaus. Voilà pourquoi il n’aimait pas l’Agence, même s’il vivait dans l’une des villes neutres les plus importantes de cette organisation. Il avait choisi la simplicité, voilà tout.
Hans continua la conversation en concluant sur le fait que Klaus devait être fort. Ah oui? Une manière de voir… il était tout simplement vieux et comme n’importe quel vieux, il déblatérait sur le passé et sur ses souvenirs. Le problème là-dedans, c’est que Klaus était plus que vieux et que des souvenirs, il en avait des tonnes et des tonnes! Du matériel suffisant pour faire plusieurs films à la hollywoodienne! Mais non, Klaus ne donnerait pas son accord là-dessus et on ne lui ferait pas signer de papier! C’était sa vie et la gardait pour lui un point c’est tout!

- Bah, pas grands mérites là-dedans voyons! Ça s’appelle tout simplement vivre? Nein?

Klaus n’était certain de ce que l’Allemand affirmait? Pourtant, Hans était certain que c’était vrai. Avoir sur les épaules le poids de tous ces souvenirs et par n’importe lesquels! Ceux de la Deuxième Guerre Mondiale et il y avait participé. Ça doit être lourd d’avoir une vie comme ça, un cerveau bien plein! Hans prit une gorgée sur cette pensée, c’était un peu troublant à la limite non?

- Bah, pas grands mérites là-dedans voyons! Ça s’appelle tout simplement vivre? Nein?

‘’-Ce n’est pas tout le monde qui pourrait vivre aussi longtemps avec vos souvenirs, je pense, moi le premier sans doute!’’

Il prit ensuite une bouchée de sa tartelette, il n’y avait pas vraiment touché depuis le début de la conversation, trop absorbé dans ses pensées et dans l’histoire de Klaus. Heureusement qu’il n’était pas très expressif facialement parlant.

‘’-Même des gens dans un délai de vie normale, pas que vous êtes anormal, mais vous vivez plus longtemps quand même, sont exténués de leur expérience et trouve sa difficile, c’est pour ça que je dis que vous êtes fort. Je ne vous connais pas très bien, c’est certain...c’est simplement ce que je constate au premier regard.’’

Il lui sourit gentiment en haussant les épaules. Hans était fasciné par le caractère, la psychologie des gens parfois. Certains étaient tellement fait fort ou était très brillant, c’est hallucinant parfois comment on peut avoir une personne avec une tête forte, des idées brillantes devant nous et que l’on ne constate même pas cela...C’est peut-être pour ça qu’il a été parfois seul, les gens s’arrêtent à eux-mêmes et à leurs petites pensées solitaire et égocentrique. Enfin, sortons de ses sombres pensées, ce n’est pas amusant et c’est nul. Revenons à notre gentil Allemand à la place!

Trop de compliment voyons! En plus, les deux hommes se connaissaient à peine. Est-ce qu’Hans avait vraiment décelé une force de caractère chez Klaus comme ça, tout simplement, en l’écoutant parler? Si c’était le cas, comment est-ce que cela se percevait? Il n’y avait quand même pas d’aura de force autour de Klaus, surtout qu’on se mélangerait de roleplay ici et de monde! Ne parlons de pas grandeur nature je vous en prie! Ça y est, je parle tout seul et ceux qui vont lire ma réponse ne comprendront rien… Vive la fatigue! Revenons à nos moutons allemands, ou seulement nos allemands, parce que, avouons-le tout de suite, Hans et Klaus n’était quand même pas très frisés n’est-il pas? Et encore moins blanc comme neige pour ce qui est de l’aîné! Klaus avait servi dans la Wehrmacht, un détail important à noter! Pour ce qui est de Hans, difficile à dire… Est-il blanc comme neige? Qui sait, il pourrait être aussi blanc qu’une brebis qui se roule dans la boue… On s’éloigne encore du sujet principal ici! Du respect quand même! Il y a quelqu’un qui veut lire ce texte sans trop rire! Klaus prit une bonne gorgée de café tout en écoutant l’autre allemand parler. Il parla des gens dits normaux, enfin, ceux qui vivaient comme tout humain normal. Sans dire que Klaus était complètement anormal, il n’était tout de même pas dans la norme!

- Je ne savais pas que des choses comme ça se voyaient dans les regards!

Klaus eut un petit rire. Il faut dire que lui et les relations sociales, c’était plutôt une relation difficile!

- À 116 ans, il faut dire qu’on oublie quand même des trucs parfois!

Oui oui, Klaus venait bel et bien de dire son âge! Mais vieux cet allemand!

- Je ne savais pas que des choses comme ça se voyaient dans les regards!

Il ria lui aussi, ouais, c’était un artiste quoi, il parlait avec des images! Enfin...des images descentes quand même! Bref. Il prit une gorgée de son café, bah, il avait peut-être paru un peu idiot, c’est pas grave, il assumait.

-À 116 ans, il faut dire qu’on oublie quand même des trucs parfois!

Il s’étouffa presque avec son café, Seigneur 116 ans! La, son visage exprima réellement de la surprise, sa lui donnait un air drôle quand même! Il avait quoi...presque 4 fois son âge à lui! Il le regarda droit dans les yeux. Dire qu’on a vécu la Deuxième Guerre mondiale, ça laisse dire que vous êtes très vieux, mais entendre l’âge en question, c’est autre chose!

‘’-Hm...j’imagine oui! C’est stupéfiant Klaus. Vraiment stupéfiant.’’

Il était redevenu à son calme naturel, souriant et aimable même si dans sa tête tout passait très vite. C’était une vie ça 116 ans! Très impressionnant.

‘’-Vous ne faites officiellement pas votre âge quand même!’’

Il ria un peu de nouveau. Ouais, ça va Hans, calme toi un peu les hormones. On le sait qu’il est assez bien notre Klaus physiquement parlant, pas besoin d’en faire une symphonie! Il oublia les effets néfastes que pouvait avoir une vie aussi longue, en faite, ça lui revint comme un coup de canon. Il alla pour reposer une question à Klaus lorsqu’il sentit une présence désagréable, voire agressante près de lui. Il se retourna et il avait vue juste, une de ses étudiantes, Margarèthe se tenait près de la table, elle avait fixé Klaus un moment avec un sourire amusé avant de se retourner vers son Professeur.

‘’-Monsieur Eichmann! Je ne voulais pas vous...hm...dérangez, elle retint un nouveau rire, mais j’aurais une question vraiment importante à vous posez!’’

Hans se sentit très mal à l’aise, même si sa ne paraissait aucunement. Sas doute parce que ladite Margarèthe jetait des coups à Klaus d’un air amusé tout en posant sa question et en écoutant la réponse rapide de son professeur. Il termina en lui disant.

‘’-Et la prochaine fois, Margarèthe, écrivez-moi.’’

Ce n’était pas une demande, c’était presque un ordre en faite. La jeune fille gloussa un peu, jeta un dernier coup d’œil à Klaus, les salua et partit rejoindre un groupe d’amis qui attendaient dehors. Tout de suite, Hans s’excusa auprès de l’autre Allemand...il ne devait pas comprendre aussi bien que lui ce qui venait de se passer...fichu groupie.

‘’-Je suis sincèrement désolée...Hm...j’aurais dû penser qu’il y aurait de mes étudiants ici...’’

Stupéfiant? Bah on peut dire… Il faut dire que Klaus ne semblait pas vraiment réaliser qu’il était presque une encyclopédie sur pattes, une légende vivante, un spécimen unique! Il réalisait quand même que des gens ayant combattus, ou même seulement vécus durant la Seconde Guerre mondiale, et bien, c’était plus qu’une denrée rare! D’ailleurs, il n’en connaissait pas. Hans lui fit un compliment qui fit sourire Klaus. Comme ça il ne faisait pas son âge? Heureusement d’ailleurs! Sinon il ne pourrait rien faire de ses journées à l’exception de chialer et de critiquer. D’accord il le faisait déjà, mais il ne restait pas toujours chez lui et il pouvait toujours pratiquer son métier. Métier qu’il adorait d’ailleurs! Parlant de métier, une étudiante de Hans se présenta à leur table, souhaitant poser des questions à son professeur. Mais, dites moi une chose, pourquoi elle lançait ce genre de regard à Klaus? Elle semblait amusée de le voir là. Et pourquoi? C’était normal que son professeur ait une vie en dehors de ses classes non? Était-ce seulement Klaus qui l’amusait? Il n’avait pas l’air d’un clown quand même! Espérons au moins. Pendant qu’Hans répondait aux questions de son étudiante, Klaus prit le temps de boire son café, qu’il termina assez rapidement. C’était les malheurs du café, ça se buvait vite! Surtout après qu’il ait refroidi!

- Pas de problème… pourquoi elle me regardait comme ça elle?

Oui Klaus était un brin susceptible et il n’était pas très doué dans les relations humaines. Alors, il n’avait pas compris pourquoi ces regards étranges lui étaient adressés.

Hans était un peu en colère contre son élève. C’était ridicule...et ça se disait adulte ça?! Franchement...il avait sa vie. Mais là, c’était un peu malaisant puisqu’il comprenait que trop bien. Chose à faire au prochain cours : speech sur la vie privée. C’est bon ça. Noter dans un coin de tête, parfait. Mais pour le moment, il avait autre chose à s’occuper et c’était assis en face de lui d’ailleurs! Et sa posait même la question...

- Pas de problème… pourquoi elle me regardait comme ça elle?

‘’-Hmf...’’

Il passa une main dans ses cheveux en jetant un regard noir en direction de la vitrine, les jeunes femmes étaient parties, maudissant leur immaturité et leurs drôles de pensées malsaines. Il ramena ensuite son attention sur Klaus. Quoi lui dire?...Il était pas du genre menteur, mais ça lui semblait totalement idiot de lui dire ‘’bah, je suis homosexuelle.’’ Nah, ils se connaissaient depuis peu, il pourrait le prendre hm...étrange. Même si c’était loin d’être sa faute quand même! C’était ses...Bref, passons. Il réussit tout de même à revenir à son état calme et serein, parce que dans le sens, il n’était pas gêné de ça.

‘’-Oh, ce n’est rien contre vous, elles se sont faites des idées sur notre rencontre, je pense.’’

Ah...c’était bien dit? Ça laissait supposer tellement de choses. Mais il aimait mieux qu’il en vienne à ses propres conclusions et qu’il demande au lieu de lui dire clairement, ça ferait brusque et la brusquerie et Hans...Pas de mauvais jeu de mots s’il vous plait. Malgré que même dit délicatement et du mieux possible, ça pourrait briser la discussion d’un coup, il s’en rendait bien compte.

«Hmf» ce n’était pas vraiment une réponse satisfaisante! Un peu plus d’explications s’il vous plaît? Klaus n’était pas vite-vite dans ce domaine et il avait pratiquement besoin qu’on lui fasse un dessin. D’ailleurs, c’était toujours plus facile à comprendre des dessins! Ce n’est pas pour rien que tatoueur était le métier de Klaus! Il voyait peu de gens, leur parlait peu et c’était bien comme ça. Il n’aimait pas les foules non plus, donc vivre reclus dans son appartement pour en sortir afin de prendre une bière de temps en temps, c’était tout ce qu’il lui fallait! En même temps, il n’était pas un ermite puisque les femmes de sa vie venaient le voir de temps en temps! N’oublions pas son métier non plus, quoi que celui-ci consiste souvent à attendre. Il ne travaillait pas dans le salon de tatouage le plus populaire en ville non plus!
Finalement, Hans lui donna plus d’explications. Sauf que, est-ce que Klaus comprenait plus? Pas vraiment. Je vous l’ai dit, il va vraiment lui falloir un dessin pour comprendre en fin de compte. Comment ces jeunes femmes pouvaient se faire des idées sur cette rencontre alors qu’elles ne connaissaient pas Klaus? Et elles pensaient quoi au juste? Help? Le cerveau de Klaus avait de la difficulté à faire les liens et à tout comprendre, il allait devoir demander à Samara ou à Soka. Une des deux pourrait éclairer sa lanterne n’est-ce pas? Samara parce qu’elle devait avoir plus de talent que lui dans les relations humaines et Soka parce que son pouvoir pourrait lui en dire plus. En même temps, ce n’était pas un peu de la triche de faire ça? Bah, non, puisque c’était pour compenser son manque de connaissance dans le domaine.

- Ah bon…

Oui Klaus n’y comprenait pas grand-chose et Hans n’aurait pas de difficulté à le saisir sans doute. Bon que fait-on maintenant, le vieillard n’avait plus de café, alors autant allez en chercher un autre non?

- Je reviens!

Et il se leva, allant chercher son café pour revenir deux petites minutes plus tard, sa tasse en main.

- Ça arrive souvent de vous faire arrêter par des étudiants?

Oui...ça se voyait qu’il n’avait pas totalement compris, mais c’est normal après tout, entre un homme et une femme, ça aurait été plus clair, mais là, ce ne l’était pas tellement. Mais Hans n’avait pas tellement envie d’expliquer, par paresse?...Oui un peu et aussi parce que ce n’était pas des plus amusant dire à une nouvelle connaissance masculine qu’on est homosexuel, avez-vous déjà remarqué comment certaine personne réagisse mal? Un homme qui parle à une femme, en général la femme sait que l’homme est sans doute hétérosexuel, mais elle n’a pas peur de se faire agresser! Ce qui est différent entre deux hommes lorsqu’un avoue son homosexualité, l’homme hétéro a peur de se faire agresser...mais elle est où la logique quand même! C’est stupide!...Bref...Tout ça pour dire qu’un malaise avec une personne qu’il connaissait peu, ça ne lui tentait pas.

- Ah bon…

Oui, c’était suffisant comme commentaire, merci Klaus!

- Je reviens!

Hm?...Oh! Histoire de café? Bonne idée...mais Hans en avait encore...mais sans doute était-il froid? Tant pis, il finirait sa tarte et irait prendre un autre café si la conversation se poursuit. Il eut le temps de prendre deux bouchés le temps que l’autre Allemand revienne.

- Ça arrive souvent de vous faire arrêter par des étudiants?

‘’-À l’intérieur de l’Université oui, les étudiants qui sont anxieux pour des examens...mais plus souvent c’est par courriel ou le téléphone de mon bureau...mais comme ça, généralement non. Étrangement et bien malgré moi, il y a des étudiantes qui se sont mises en tête de savoir ma vie.’’

He oui, c’est ce qui arrive quand on est un tel professeur, Un dieu grec quoi! Mais bon, Hans n’avait pas la prétention de dire cela quand même!

Klaus n’aurait pas été un bon enseignant. En fait, tout travail incluant le fait de devoir communiquer avec les êtres humains était impensable pour Klaus. Il avait aucune aptitude sociologique, alors ne le mettez surtout pas dans un contexte qui en exige! Il était plutôt un vieil ermite qui aimait plus ou moins recevoir un peu de visite, de gens connus de préférences. Par exemple, voir à tous les jours une de ses trois femmes, ça ne le dérangeait pas du tout, puisqu’il les connaissait bien et qu’il appréciait leur présence. Par contre, s’il devait voir l’un des deux anglais trop régulièrement, il finirait sans doute par arracher la tête de l’un deux… Faut dire qu’à la base, il ne les aimait pas tant que ça. Hans faisait donc un métier inaccessible pour Klaus. Vous ne voulez vraiment pas de ce vieil allemand comme prof, croyez moi! Je crois qu’il serait soit trop sévère dans sa correction, soit il remettrait toujours à demain la correction des examens et des travaux… Bref, ce n’était pas très pédagogique tout ça!

- L’enseignement, très peu pour moi finalement!

Il avait évoqué cette évidence à voix haute et en riant un peu. Enfin, c’était une évidence pour Klaus, peut-être pas pour Hans qui ne le connaissait pas en fin de compte.

- Surtout s’il y a des gens qui voudraient tout savoir sur moi… Ça serait trop long à raconter!

Bah, avec l’âge qu’il avait, il en avait des choses à dire notre Allemand favori! Et puis, quelqu’un qui l’interrogeait trop pour savoir tout, c’était fatiguant et dans le fond, il n’y répondrait surement pas. Heureusement alors qu’il n’était pas enseignant n’est-ce pas?!

- L’enseignement, très peu pour moi finalement!

Il eut un sourire amusé, content que la conversation dévie sur son métier. Oui, c’était beaucoup mieux...et il adorait parler de son job, sauf des étudiantes un peu hm...trop énervées pour survivre à sa sublime beauté quoi!...Ne soyons pas narcissique, sauf qu’il n’est pas crétin. De toute façon, ce n’est pas un métier pour tout le monde, comme n’importe quoi, non?

- Surtout s’il y a des gens qui voudraient tout savoir sur moi… Ça serait trop long à raconter!

‘’-Il existe des cours pour la Deuxième Guerre Mondiale vous savez!’’

Il eut un sourire amusé, il ne le connaissait pas vraiment, mais il le voyait très mal en professeur. Faut pas le prendre personnel! Ce n’est pas une question de look, au contraire, c’est...simplement l’instinct! Il haussa les épaules et poursuivis.

‘’-Ce n’est pas un métier nécessairement facile, il faut...être passionné. Surtout à l’Université, on nage carrément dans nos matières à longueur de journée.’’

Il sourit, poussa son assiette vide sur le côté et jeta un regard rapide à sa montre, il avait un cours un peu plus tard, faudrait pas arriver en retard, mais visiblement, il avait encore largement le temps. Il retourna ensuite son regard vers Klaus.

‘’-Vous avez dit que vous aviez pris un métier par obligation, que faites-vous comme travail?’’

Petit curieux va, bah...dans un sens assez parler de son propre emploi, faut faire avancer la conversation!

C’est certain qu’il y avait des cours d’histoire concernant la Seconde Guerre mondiale, mais est-ce que Klaus avait vraiment envie de l’enseigner? Il pouvait parler des jeunesses hitlériennes, puisqu’il en avait fait partie. Il pourrait aussi parler des expériences concernant la mutation à ses élèves, mais la question était plutôt : est-ce que ça lui tentait? Non surement pas! Et puis, Klaus ne connaissait pas plus qu’il ne le faut cette guerre. Il avait été soldat, d’accord, mais depuis quand un simple soldat a connaissance de tous les événements d’une guerre? Il n’en savait pas plus que la majorité des gens dans le fond! On va conclure finalement en disant que l’enseignement, c’était loin d’être un métier pour Klaus. Il n’avait pas la patience pour! Sauf qU’il aurait un avantage sur ses élèves : il entendait tout! Alors, on dit au revoir aux conversations dans le dos du professeur, Klaus le saurait! Enfin bref! Hans lui retourna finalement la question, afin de savoir quel métier il exerçait.

- Je suis tatoueur dans le centre-ville.

Oui et bien ce n’était pas aussi prestigieux que d’être professeur d’université n’est-ce pas? Mais Klaus n’avait pas honte de son métier. Après tout, il faisait ce qu’il aimait et il adorait cela. En plus, avouons qu’il était quand même doué? En quelque sorte, les deux allemands étaient donc des artistes, bien qu’ils œuvraient chacun dans un domaine différent. Un musicien et un tatoueur… oui le dessin que Klaus imprégnait dans la peau des gens (à leur demande, évidement!) était une certaine forme d’Art. Ce n’était pas des peintures qui allaient être exposées, mais quand même! À chacun son talent!

- Je suis tatoueur dans le centre-ville.

Hans n’eut aucun préjugé, pourquoi? Bah, il est un peu paresseux dans un sens, ça ne donne rien de se bâtir des préjugés, sa sert juste à être briser et là ça fait un problème d’esprit et bouah...non, pas de préjugés. Plutôt, il s’intéressa au côté artistique de la chose.

‘’-Ah oui? Et vous faites vos créations pour les tatouages? Je comprends que vous devez prendre ceux de vos clients également, mais j’imagine que vous devez avoir un certain talent.’’

Il regarda sa tasse de café...vide. Il retourna alors son regard vers Klaus, il allait aller s’en chercher un autre après sa réponse, sa serait drôlement impoli de se lever au beau milieu d’une conversation pour aller se chercher un café non? Il hocha un peu de la tête pour retirer une mèche de devant ses prunelles. Fichu cheveux. Mais sa faisait tout son charme, non?

Il y avait plusieurs moyens de travailler. Il n’y avait pas de mode d’emploi en tant que tel non plus. En fait, il fallait faire en sorte que le client serait satisfait. Après tout, il allait avoir son tatouage encré dans la peau pour le restant de sa vie. Ce n’était pas peu de choses quand même et ce n’était pas à prendre à la légère! C’était aussi une des raisons du pourquoi Klaus, en tant que tatoueur, devait faire attention et être concentré sur ce qu’il faisait s’il ne voulait pas faire une faute d’orthographe dans un mot par exemple, ou rajouter des détails que le client ne souhaitait pas par exemple! En fait, l’Allemand connaissait certains tatoueurs qui avaient déjà fait ce genre d’erreur. Je peux vous dire qu’ils en avaient entendu parler (ou crier plutôt!). L’Allemand lui ne faisait pas ce genre d’erreur. Si en dehors du travail il pouvait être paresseux, ce n’était pas pareil lorsqu’il tatouait. Il aimait ce qu’il faisait, donc il s’y appliquait.

- Quand un client ne sait pas exactement ce qu’il veut, je lui propose certains modèles en effet. Mais d’autres ont déjà un dessin à portée de main, donc il faut que je fasse comme il demande.

Mais c’était quand même moins amusant de devoir faire le dessin d’un autre. En plus, il préférait créer et faire ses propres dessins. Mais on ne peut pas toujours faire ce que l’on veut!

Juste parler de tatou évoquait un vieux désir dans le cœur de notre musicien allemand. Je vous vois faire de gros yeux! C’que vous avez l’esprit tordu...un tatou! C’était ça qu’il voulait depuis toujours, mais il n’avait pas eu le courage encore de se rendre à un endroit pour le faire...

- Quand un client ne sait pas exactement ce qu’il veut, je lui propose certains modèles en effet. Mais d’autres ont déjà un dessin à portée de main, donc il faut que je fasse comme il demande.

«-Ce qui doit être beaucoup moins amusant, n’est-ce pas? Cela fait très longtemps que j’aimerais avoir un tatou, mais je n’ai toujours pas eu la force d’aller dans un salon pour le faire, d’autant plus que je ne sais pas exactement ce que je veux!»

Ce qui était plus ou moins vrai. Il voulait une clé de sol, mais avec un peu plus de chose que la simple clé...parce que c’est très...simple. Trop pour son âme artistique. Il voulait ce tatou sur le cœur, mais bon, il n’avait pas de l’inspiration incroyable pour ce qui est des dessins et autres. Autant demander à un expert, non?

Le côté artistique était en effet plus présent lorsque Klaus avait plus de liberté, et notre vieil allemand favori aimait la liberté. N’avait=il pas des caractéristiques des félins telles la peur de l’eau ou sa tendance à la paresse? Et bien il partageait autre chose avec les félins, il n’aimait pas être en cage. Il voulait sa liberté, peu importe le domaine. Alors le domaine du tatouage et du dessin n’y échappait pas. Hans évoqua un sujet qui attira encore plus l’attention de Klaus. Il parlait qu’il avait déjà souhaité avoir un tatouage, mais qu’il n’en avait jamais eu le courage. Pourtant, ce n’est pas si terrible que cela! Mais bon, reste qu’il y a des gens qui sont plus résistants que les autres face à la douleur. Aussi, l’endroit où le tatouage était fait avait son impact. Souvent, c’était plus douloureux sur des endroits comme les côtes ou les pieds que sur les bras, mais cela reste aussi relatif. Dans le fond, il fallait l’essayer pour comprendre! En bon tatoueur qu’il était, Klaus avait ses tatouages lui aussi, ses deux bras portant leurs tatous tribaux. Ce n’était pas très apparent par contre puisqu’ils s’arrêtaient au niveau du coude.

- Vous savez, ce n’est pas si terrible que ça se faire tatouer, tous les clients que j’ai eu on survécu!

Depuis quand Klaus faisait dans l’humour? Espérons qu’il n’y prendra pas trop goût, sinon il allait risquer d’énerver pas mal Leona! Mais bon, revenons à notre charmant professeur de musique!

- Bah comme je disais, si jamais vous avez une idée en tête, cela me serait assez facile de proposer plusieurs options de tatouages.

- Vous savez, ce n’est pas si terrible que ça se faire tatouer, tous les clients que j’ai eu on survécu!

«-Bien sûr, ça me rassure!»

Il eut un rire. Heureusement que personne n’en mourrait! Vous imaginez! Un empoisonnement à l’encre...mais il n’est pas dans l’esprit d’Hans de s’en faire pour le «après» c’était le «pendant» qui le tracassait. C’était quand même de petites piqûres...non? Ce n’était pas la piqûre en tant que telle non plus, c’était...la douleur en lien avec le temps...2 heures à avoir mal, c’est long...non? Enfin...Tout ça pour dire qu’il n’était pas une mauviette! Et il ne voulait pas de cette petite crème qui enlève la douleur...il avait son orgueil!

- Bah comme je disais, si jamais vous avez une idée en tête, cela me serait assez facile de proposer plusieurs options de tatouages.

«-La seule chose que j’ai en tête c’est une clé de musique...Ou symbole qui représente la musique. Sauf un saxophone, il y a une limite à ma passion.»

Il sourit, il avait toujours cet air serein, sauf ce petit éclat dans son regard lorsqu’il parle de musique. Il ne prit qu’une pause de quelques secondes avant de poursuivre.

«-Mais si vous vous sentez inspiré, je serais heureux de voir ce que vous pourriez m’offrir comme tatouage.»

L’esprit tordu de la joueuse à failli omettre de rajouter «comme tatouage» pour bien rire...mais non. On ne va pas corrompre notre gentil Hans!

Si Klaus avait eu des clients qui n’avaient pas survécu, alors il n’était pas au courant… donc ce ne devait pas être le cas n’est-ce pas? Il aurait des poursuites contre lui aussi sans doute, surtout qu’aux États-Unis, les gens poursuivent tous et chacun pour un oui ou pour un non! Donc Klaus n’avait tué personne… pas à cause des tatouages en fait… on ne parlera pas du siège de Berlin s’il vous plait! La guerre c’est la guerre après tout, et ce n’est pas comme s’il avait eu le choix non plus! Klaus n’était pas quelqu’un de violent après tout. Il grognait et parlait fort, mais il ne mordait que très rarement. Il fallait que vous attendiez aux femmes de sa vie pour qu’il se mette réellement en colère, chose que je ne vous suggèrerais pas! Un Allemand en colère, c’est pas beau à voir, n’est-ce pas Hans? Parlant d’Hans, il disait qu’il aimerait bien voir les talents de Klaus… en matière de tatouage là! Cela ferait plaisir à Klaus évidement, il aimait dessiner et cela lui donnerait un petit défi. Pourquoi? Parce qu’il s’y connaissait très peu en musique et qu’il était rare qu’il dessine des clés de sol. D’ailleurs, c’est quoi cette chose, cette clé de sol? Il devrait demander à quelqu’un de lui faire un premier modèle ou de lui montrer de quoi ça avait l’air. Surement qu’il demanderait à Samara. Celle-ci travaillait avec des ordinateurs. Elle trouverait bien le moyen de lui montrer sur cette machine de quoi ça avait l’air n’est-ce pas? Bref!

- Je vais tenter quelque chose alors. Si vous voulez passer ensuite au salon, c’est le Burning Red.

Au besoin, Klaus lui donnerait l'adresse, mais cela pouvait facilement se trouver dans tout bottin de téléphone!

- Je vais tenter quelque chose alors. Si vous voulez passer ensuite au salon, c’est le Burning Red.

«-Oui, bien sûr, il n’y a pas de problèmes!»

Bien sûr, il connaissait internet et le bottin, il pourrait trouver aisément l’endroit. Sans doute que des gens de sa connaissance devait peut-être connaître. Bref, il saura se débrouiller comme un grand garçon!

«-Au courant de la semaine prochaine, ça vous conviendrait?»

Bah...c’était peut-être un peu tôt? En fait, Hans ne savait pas la charge de travail de Klaus, ça c’était sûr. Mais aussi...s’il voulait faire un tatou, il devrait faire plus ou moins rapidement...je vous rappelle qu’il a peur un peu...mais...juste un peu, hein? Il se devait donc d’agir vite pour ne pas faire sa poule mouillée. Sauf qu’en faisant faire son tatou par quelqu’un...ça serait insultant de dire «Ah non désolée...j’ai peur.» Non non. On ne fait pas ça surtout que...non. Il n’y a pas de surtout que Hans.

«-Sinon, je peux vous donnez ma carte peut-être? Vous n’avez qu’à appeler ou laisser un message pour dire quand ça sera près.»

Il n’y avait pas de mauvaises intentions dans cela...bon peut-être de la part de la joueuse, mais Hans est tout innocent...Bon, pas tant que ça, mais quand même.

C’était quand un même une décision qui ne devait pas se prendre à la légère. Un tatouage, c’était fait pour rester ad vitam aeternam! Et puis, il fallait aussi se préparer mentalement pour ça, anticiper la sensation que cela serait. Donc ce n’est pas le lendemain que Klaus marquerait la peau d’Hans pour le restant de sa vie. On va lui laisser le temps de se préparer, pauvre petit! Sinon il va arracher les bras du fauteuil de tatouage à cause de la nervosité!

- La semaine prochaine, ça devrait être parfait.

Comme ça, Klaus pourrait travailler sur le dessin au courant de la fin de semaine et il pourrait recueillir l’avis de ses trois filles. Bon ok, pas ses trois filles à proprement parler, mais plutôt les femmes de sa vie. Reste que ça ne change pas grand-chose à la situation présente. Avec leurs avis, il aurait peut-être quelque chose qui pourrait plaire à Hans, puisque les goûts n’étaient pas tous les mêmes pour tout le monde. Aussi, il aurait le temps de faire plusieurs dessins, afin de donner le choix à son client. Donner le choix, c’était toujours mieux non? Vive la diversité!

- Je peux aussi prendre votre carte! Ça ne devrait pas prendre trop de temps non plus. Est-ce qu’il y a un style de dessin que vous préférez? Aussi, un tatouage en noir et blanc ou en couleur?

Important de prendre son avis puisque c’est lui qui allait arborer le tatouage! Il fallait qu’il l’aime. Sinon, il aurait le temps de le détester pour le restant de ses jours!

Il ne serait quand même pas le premier qui arracherait le bras d’un fauteuil d’un salon de tatouage quand même… Espérons…ça pourrait être vraiment dégradant comme situation. Mais Hans avait son orgueil et il n’allait pas faire des bêtises qui allaient détruire son égo et sa fierté…Non non, il est d’un naturel très zen…mais peut-être un surplus de stress ne serait pas bon pour son petit cœur…Bon, laissons son petit cœur tranquille, voulez-vous?

- La semaine prochaine, ça devrait être parfait.

Oh très bien…ça laissait quelques jours à notre Hans pour se bâtir une bonne barrière de défense contre la douleur et aussi se créer un orgueil indestructible!...mais jamais il ne pourrait savoir réellement avant qu’il sente la première piqûre…en faite…les piqûres…on ne pense pas à cela. Un léger frisson passa sur l’échine d’Hans, il passa une main dans son cou en acquiesçant d’un signe de la tête, léger sourire aux lèvres.

- Je peux aussi prendre votre carte! Ça ne devrait pas prendre trop de temps non plus. Est-ce qu’il y a un style de dessin que vous préférez? Aussi, un tatouage en noir et blanc ou en couleur?

«- Je n’ai pas de style vraiment…simple? Pas trop de flaflas. Et en noir et blanc, pour rester sobre.»

Il avait dit cela en fouillant dans ses poches pour sortir une de ses cartes qu’il tendit à Klaus. Bien sûr, il avait son pédigrée scolaire et aussi les instruments qu’il jouait et tout et tout. Très polyvalent dans son temps notre Hans. Bref, une fois ceci fait, il parut un peu…nerveux? Un tout petit peu, mais aussi satisfait. Ça allait être fait!

- C’est tout ce que j’avais besoin de savoir je crois!

Il indiqua du menton la carte d’Hans qu’il avait toujours en main. La lever pour bien la montrer et illustrer son propos aurait été beaucoup trop forçant après tout! Un tout petit geste du menton avait suffit! Bref, pour accompagner ce geste, il lui dit :

- Au pire des cas, je vous appellerai!

Ce n’est pas que le sujet de conversation n’intéressait pas Klaus, mais le temps avançait, comme toujours. Si c’était bien une chose qu’il avait appris depuis toutes ses années de sa très longue existence, c’est que le temps, il n’y avait rien à faire contre, il avançait toujours. Ils y avaient certains mutants pouvant le contrôler, mais ceux-ci ne pouvaient pas l’arrêter pour toujours et à jamais. Un jour ou l’autre, le temps reprenait toujours ses droits. C’est la vie que voulez vous! En plus, le temps, quand on veut qu’il passe plus lentement, il passe vite et quand on veut qu’il passe vite, il passe lentement. Vous voyez comment c’est mal fait! Tout ça pour dire que Klaus devrait bien rentrer chez lui à un moment donné. La compagnie était agréable, mais le café commençait à manquer. Son pauvre vieux cœur ne supporterait pas une surdose de caféine! Quoi que… c’était encore surprenant à son âge! Klaus agita le fond de café dans sa tasse puis le finit d’un trait avant de reposer la tasse sur la table, avant de prendre la parole encore une fois dans la magnifique langue de Goethe.

- Je travaille là-dessus en fin de semaine et j’attendrai votre appel. Mais pour l’instant je vais vous laisser. J’attendrai de vos nouvelles! Auf Wiedersehen!

Et notre vieux lion se leva tranquillement, son corps étant bien là où il était assis un instant auparavant, allez un peu d’effort et dans quelques temps il serait de nouveau assis, mais cette fois-ci, bien confortable dans un divan moelleux.