Journal intime Cassiopée Lawrence

Cher journal,
Nous faisons connaissance pour la première fois toi et moi. Une nouvelle aventure demande souvent l’effort d’un nouvel emballage. J’ai donc choisit de troquer mon vieux journal pour celui-ci. Papa t’a fait recouvrir sur-mesure pour incruster chaque pierre de chakra dans ta couverture. Il sait que j’adore ça. Pour le Chakra de la couronne, une kunzite violette magnifique, vibrante, pure. Pour le chakra frontal, un lapis-lazuli, doux, calme, métaphorique. Pour le chakra de la gorge, une larimar, magnifique couleur reflétant l’océan, quelques filets d’un vert intense pour symboliser les algues. Pour le chakra du cœur, une rhodochrosite est encastrée, j’adore sa couleur rouge vive.  Elle sert à lutter contre le stress, offre calme et offre une tranquillité d’esprit. Je pense que papa l’a choisi pour que ma vie sentimental reste comme elle est, ce qui veut dire… complètement vide, mais… c’est bien comme ça. Pour le chakra du plexus solaire, un œil de tigre, parce qu’elle permet de respirer et de surmonter nos blocages, dans le cas du « je veux » c’est pratique comme pierre. Pour le chakra sacré, le « je sens », celui qui représente la zone, du bas-ventre, une magnifique pierre de lune, sage, qui soigne, qui équilibre, qui aide à l’intuition. On est loin de l’opale de feu disons. Finalement, pour le chakra racine, un jaspe rouge. Une pierre d’action et d’initiative pour une nouvelle vie, pour symboliser la renaissance. Je sens que mamie l’a aidé à choisir les pierres quand même. Papa n’aurait pas réussi seul, mais c’est un cadeau génial, maintenant… résumons un peu les derniers volumes. Il est important que tu me connaisses un peu cher journal, c’est en accord avec son passé et avec Dieu qu’on arrive à avancer dans la vie. Commençons donc par le commencement veux-tu?

Je suis née de deux parents aimant, ils avaient tenté pendant des années d’avoir un enfant, mais… ils n’y arrivaient pas. Ils avaient abandonné quand finalement, ma mère apprit qu’elle était enceinte de moi. C’était surement le bonheur fou, c’était ce que papa et maman disait après tout.  Ils étaient mariés depuis si longtemps, sans enfant, ça devait être dur. Maman me répète sans cesse que Dieu met sur notre chemin des obstacles que nous seul sommes prêt à surmonter. Mamie me raconte souvent à qu’elle point elle était heureuse pour papa et maman, à quel point j’étais désiré. Que j’ai grandi dans une maison pleine de joie et de bonne humeur. Ensuite, Dieu m’a testé. J’avais dans les… 18 mois, je me faisais des ecchymoses à rien, j’avais des saignements de nez, j’étais si… fragile d’après ma mère. On m’amena à l’hôpital pour me faire diagnostiquer une leucémie. Rien de grave quand même. Je ne m’en souviens plus de toute façon. Ça m’a pris trois ans et demi m’en remettre. J’avais promis à maman et papa que j’irais mieux pour aller à l’école comme tous les autres. Cette journée-là, maman avait pleuré, mais… j’étais sûr que j’y arriverais. J’ai prié Dieu tous les jours, j’ai subi chaque intervention et en septembre, pour mon anniversaire de mes cinq ans, j’étais à l’école. Comme tout le monde. On en a plus vraiment reparlé, mais… mes parents m’ont toujours considérés comme fragile, en même temps, je les comprends. Autant d’effort pour tout perdre… non. Dieu avait mis sur le chemin de ma famille des embuchent, mais nous en étions sorties tous tellement plus fort.

Je crois que ma passion pour l’art est née à l’hôpital en fait. Je n’avais pas le droit de bouger vraiment, alors… je dessinais, j’ai peint aussi, j’avais de la pâte à modeler, de l’argile. Plein de chose… qui ont développé mon sens artistique en sommes et j’ai continué sur cette lancé toute ma vie. D’une certaine façon, je pense que mes parents étaient contents que je sois calme et docile à dessiner. C’était plus facile de… me protéger si on veut. Aujourd’hui encore, j’étudie en art à l’université, mais détrompe toi cher journal, je suis loin d’être fragile.

Souvent, j’avais droit à de magnifique vacance de mon cocon familiale. Oui, j’avais le droit de me sauver chez mamie, elle a commencé tôt à me montrer toutes ses babioles, ses gris-gris, ses breloques. Elle est croyante, comme papa et maman, mais… elle croit aussi en la puissance des pierres, des herbes, des superstitions et j’en passe. Des heures de plaisir. Aujourd’hui encore, j’en traine partout, j’ai ma propre collection, c’est un peu comme une passion. J’en suis même arrivée à un point ou je fais mes propres boucles d’oreilles, colliers et breloques pour choisir l’énergie que j’ai envie de dégager. J’adore ça. Ça m’amuse.

Sinon, j’ai eu une vie assez simple, sans embuche. Peut-être un peu à l’adolescence, mais rien de bien grave. J’ai adoré ma cérémonie de pureté. On était plusieurs filles, nous avons transporté une croix en bois et nous avons échangé nos vœux avec le seigneur, mon père a juré de protéger ma vertu jusqu’à mon mariage. Depuis, j’ai ma bague de chasteté, de virginité ou de pureté, choisit le terme que tu préfères. Je ne m’en sépare jamais. J’appartiens à Dieu et à mon père jusqu’au jour de mon mariage et franchement, ça me rassure. J’ai vingt et un an, mais je n’ai pas eu de grossesse précoce, mes notes on toujours été excellente et j’ai toujours fait le bien. Bien sûr, j’ai eu quelques copains, mais… ils n’ont jamais fait long feu. Ils étaient tentés, mais moi j’étais à Dieu. Aujourd’hui, je suis tellement occupée, mais… j’attends toujours le prince charmant. Celui qui m’ouvrira son cœur et qui voudra m’épouser, m’offrir une famille. L’espoir fait vivre dit-on et je suis une grande positive dans la vie.

J’ai toujours été sage, gentille et docile à l’école. J’ai toujours eu d’excellente note. J’ai même eu ma phase de rébellion. Oui, oui cher journal, moi une rebelle. Mes parents continuaient de me surprotéger, alors je me suis inscrite en cheerleading. J’adore ça, vraiment. On bouge, saute, vole, c’est fantastique. Bien sûr, il y a u risque de blessure, mais… je fais pleinement confiance à mon équipe. En plus, le cheerleading offre des bourses d’études. Donc, j’ai pu choisir l’université de mon choix, m’éloignant ainsi de mes parents. Un peu, pas trop. Juste assez pour que je ne puisse pas retourner chez moi le soir et pas trop de week end. Comme ça, je peux m’épanouir et eux, vivre leur vie de couple pleinement. Être encore marié après toutes ses années, il fallait qu’ils prennent du temps pour eux.

J’ai donc choisit une université de Phoenix, me trouvé une chambre a même été simple et pas trop coûteuse et dans un manoir en prime, j’espère juste ne pas regretter mon choix. Aujourd’hui… est le commencement d’une nouvelle aventure cher journal et nous la vivrons ensemble.

 
 

 
Cher Journal,
Aujourd’hui j’ai congé! Oui, oui je sais encore. Tu sais ce que j’avais prévu? Devine! Bon d’accord, j’avais prévue de relire les Hauts de Hurlevent. Oui, encore. J’ai l’impression qu’aujourd’hui sera une journée remplis de nouveauté et de découverte! Peut-être que je vais faire la rencontre un livre magnifique rempli d’aventure et de passion! Je compte bien passé ma journée à l’extérieur et à la bibliothèque. Promit, je te raconte tout à mon retour.

Bonne journée!

 
 

Cher journal,
Aujourd’hui j’ai pris rendez-vous avec l’homme de ma vie, Antoine de Saint-Exupéry, le petit Prince pour être plus juste. J’avais envie de me détendre, de lire et de réfléchir à ma vie, au sens que je lui donne. Oui, je sais, j’en demande beaucoup à ma journée, mais avec de la chance… je m’amuserai. Non en fait, je suis obligée de m’amuser, sinon… j’aurai gâchée ma journée. Il faut être positive et croire en ce que nous offre la vie. Donc, moi et mon Petit Prince, nous partirons à la découverte de la ville et de ses paysages. J’aimerais bien retourner jusqu’à l’université pour reconnaitre le chemin, l’apprendre tranquillement. Je commence bientôt, alors d’ici là, j’aimerais le connaitre les yeux fermés. Déjà que je me perds sans cesse dans le manoir. Oui bon, je devrais sortir le nez de mes bouquins, je sais, mais… je ne sais pas pourquoi, je me sens… seule un peu. J’aimerais tellement… connaitre des gens, juste un peu. Mes parents me manquent, mon église me manque, ma communauté me manque, mais… j’ai choisis un nouveau départ, j’ai choisis l’aventure… je ne peux pas revenir en arrière. Voyons ce que la vie me réserve. Je te raconte tout à mon retour.

Je reviens vite!