Récupération d'un traître [Masaki-Evan-Meliane]

[HJ: Je propose l'ordre suivant: Loïc, Masaki, Meliane et ensuite Evan]

Loïc avait reçu une promotion, si on peut dire ça comme ça. En effet, un plus haut gradé que lui, un certain Evan Lewis avait désobéit aux ordres et agit en solo. Il avait porté une attaque contre des Rebelles, à Madrid. Résultat, plusieurs morts que des familles pleureraient, que ce soit du côté des Rebelles ou de l’Agence. Qu’est-ce qui lui avait donc passé par la tête? Les Rebelles l’avaient finalement arrêté et c’est là que Loïc avait son rôle. On lui avait donné l’ordre d’aller chercher cet homme et de le ramener à Chicago où il serait jugé. Le Nettoyeur avait une troupe sous ses ordres pour se rendre à Nantes et récupérer l’homme qui avait foutu la pagaille chez les Rebelles. Ceux-ci allaient servir à l’Agence un monsieur Lewis sur un plat d’argent. Il n’avait pas voulu que l’Agence envoie ses Nettoyeurs directement à Madrid, alors le point de rencontre avait été fixé sur une ville neutre, celle de Nantes, en France. Loïc ne connaissait pas tout les Nettoyeurs qui étaient de la mission, mais il savait que Masaki en serrait, un homme avec qui il patrouillait parfois. Il y avait aussi d’autres visages connus dans le lot, heureusement. Enfin, les Nettoyeurs prirent un avion en direction de Nantes. Ils arrivèrent une heure à l’avance ce qui permit de se préparer adéquatement. La plupart des Nettoyeurs n’avaient pas d’armes, la plupart d’entre eux ayant déjà des pouvoirs offensifs. Pour sa part, Loïc avait préféré une arme de poing qu’il gardait à sa ceinture, dans son dos. Malgré tout, c’était en sondant l’esprit des gens qu’il s’assurait une meilleure défense pour ensuite éviter les attaques. Cela pouvait aussi lui éviter des dires des choses qui provoquerait un incident diplomatique disons. Il ne savait pas qui des Rebelles allaient lui amener le prisonnier, peut-être l’ambassadrice qui sait? Nous verrons bien lorsqu’ils arriveront.

Ce matin là, Masaki traînait de la patte pour aller au travail. Il n’avait nullement envie de patrouiller et encore moins de patrouiller avec qui que ce soit. La journée avait mal commencé pour lui : son petit déjeuner qui à roussi, ses clefs qui ont disparues pendant plusieurs minutes et son réveil avait sonné quinze minutes plus tard. Tout ces petits malheur n’était rien à comparer à ce qui s’amenait. Alors qu’il saluait quelque personne en rentrant au travail, la coordonnatrice de la place lui refila un mémo de la part d’un haut dirigeant. Il avait reçus, ainsi que certaines personnes de son équipe habituel de patrouille, comme ordre de se rendre à l’aéroport.

Super…moi qui voulait rien savoir de personnes aujourd’hui. Je me retrouve à être coincé avec des gens dans un boîte de conserve volante…pensa-t-il

Il ramassa ses quelques affaires dans son casier. Qui comprenait une arme de poing, au cas où son pouvoir ne lui serait pas d’un grand secours. Il ne savait vraiment pas à quoi s’attendre avec cette arrestation de Evan Lewis. Surtout parce qu’il ne connaissait ni la limite, ni le pouvoir d’Evan correctement. De plus, ce Evan devait être quelqu’un possédant une logique imparable. Mais à quoi ce Rykers pouvait bien penser? Utiliser de simples patrouilleur pour ramener un homme aussi puissant qu’Evan. Cette logique ne lui insufflait rien qui vaille.

Finalement le trajet n’avait pas été trop déplaisant et personne ne l’avait embêter durant le voyage. La boîte de conserve volante arriva avec une heure d’avance et Masaki avait retrouver un peu d’énergie. Il était fin prêt pour presque toute éventualité. S’il fallait qu’Evan puisse avoir la possibilité de voler, Masaki pourrait tenter de le suivre, mais les ailes qu’il créerait serait bien trop petites pour le soulever de terre, ne serais-ce que pour soulever ses talons. Il vit Loïc sortir de l’appareil à son tour. Masaki ne l’avait même pas remarqué et pourtant la boîte de conserve était loin d’être la plus grande au monde. Loïc avait l’air très pensif à ce moment. Malgré le fait qu’il n’appréciait le fait que son partenaire soit un télépathe, Masaki alla le voir.

«Salut Loïc… Dit tu trouve pas ça étrange que l’on soit susciter pour un job aussi important… je veux dire que ce Evan à quand même tué plusieurs personnes et je serais pas étonner que c’est personne était plus qu’apte à se défendre. »

Disons que les deux derniers jours avaient été assez mouvementés. Elle avait eu une mission très importante à Madrid, elle avait eu une promotion pour devenir émissaire et elle était tombée amoureuse…c’était assez de choses pour que son humeur en soit terriblement plus fort. En fait, toutes ces choses étaient reliées, mais elle essayait de ne pas trop y penser. Sa promotion était quelque chose d’excellent si elle voulait trouver sa sœur et elle l’avait eu par ses exploits durant l’attaque à Madrid. Elle était tombée amoureuse, c’est bien normalement, mais c’était d’Evan dont elle était amoureuse…celui qui avait mené l’attaque à Madrid. Bref, ça n’avait aucun sens et elle essayait de ne pas penser aux liens avec ces…évènements. Ils avaient quitté le bunker pour se rendre à l’aéroport et de là aller à Nantes.

Le voyage en avion ne fut pas très long, mais elle put tout de même se changer et coiffer minimalement ses cheveux, c'est-à-dire remontés. Elle avait passé le reste du voyage assise près d’un hublot à ne rien dire à personne. Elle pensait à Evan, à sa profonde tristesse et comment l’amour pouvait mal tomber. Avec ces si charmantes pensées, le voyage se passa plutôt rapidement. Evan savait pour sa promotion…mais il ne l’avait pas su d’elle malheureusement…la vie est mal faite parfois. Enfin, arrivés à destination, ils avaient un endroit fixé et elle savait que des Nettoyeurs les attendaient. Elle savait qu’elle ne verrait pas Evan avant un bon bout de temps, mais elle espérait que ce moment se passe rapidement.

Elle sortit la première de l’avion et on lui montra où aller. Il y avait elle, des contrôleurs pour l’escorter et suivait les autres avec Evan. Elle avait le dos droit, l’air fier, bref, elle ne montra pas de signe de tristesse ou d’angoisse, elle se défoulerait sur une toile plus tard. Enfin, le petit groupe réuni, ils rentrèrent dans l’aéroport en direction des Nettoyeurs.

Les dossiers indiquaient qu'Evan devrait se montrer coopératif, mais on ne lésina pas pour indiquer que c'était un dangereux individu. Pour avoir été coordonnateur d'opérations, il sait parfaitement comment se libérer et tuer tous les Nettoyeurs se dressant devant lui, on recommande la plus haute prudence, sécurité max.

Pourtant, les rumeurs disaient qu'il était un sympathique coordo, aimé de ses hommes, qu'il était toujours là pour eux, n'hésitant jamais à risquer sa peau pour l'un d'entre eux. Un bon chef très aimé, et un Nettoyeur très efficace. Mais surtout un bon patron et bon ami... la plupart des Nettoyeurs préféraient ne pas trop donner leur avis, restaient neutres...

Si Loïc ou Masaki demandaient l'avis des autres, ils se faisaient répondre que ce Evan avait une bonne réputation, comme ami ou comme partenaire, de ses hommes, ses camarades, ses supérieurs... mais ils ne pouvaient juger de ce qui était arrivé, ils n'étaient pas là, alors personne ne se prononce... possiblement qu'il avait de bonnes raisons, mais qu'importe, ils allaient s'en tenir aux instructions pour la mission.

https://www.youtube.com/watch?v=bhzJO34SCoc

Le voyage s'était passé dans le silence. Evan était resté muet dans sa cellule sombre, avec ces armatures qui l'empêchaient de faire le moindre geste, si ce n'était que de bouger les yeux. On lui avait laissé tenir un chapelet en bracelet, il faisait passer les billes sur le fil en récitant des pières dans sa tête. Le visage de Meliane n'avait guère quitté son esprit, et encore moins ses sentiments libéré l'étreinte autour de son petit coeur meurtri par toutes ces années d'horreurs guerrières...

Puis finalement, l'avion avait finit par atterir à l'aréoport de Nantes. Assez vite, on vint lui ouvrir la porte et avec des perches en acier fraichement trempé, on l'aggripa sur les enclenchements de ses armatures et comme s'il eut s'agît d'un dangereux monstre hautement contagieux, on le fit défiler hors du caisson de détention provisoire dans lequel on l'avait enfermé. On le hissa hors de l'avion. Le spectacle était terriffiant.

Evan faisait vraiment peur avec toutes ces armatures, il avait l'air d'un monstre cyborg gothique. Il ne pouvait pourtant avancer qu'à petits, et on le traînait et poussait à l'aides de perches de trois mètres de long. Il descendit le long de la passerelle de l'avion, de la fumée émanait lorsqu'il avançait depuis l'intérieur de l'avion, des moteurs, comme s'il avait été cryogénéisé pendant le voyage.

Hissé hors de l'avion, il fut amené lentement au-devant des Nettoyeurs. Le sergent des Contrôleurs alla au-devant des Nettoyeurs.

- On rend à César, ce qui est à César; la prochaine fois, surveillez vos laquais! À partir d'ici, ça devient votre problème, on n'a plus aucun compte à rendre, on se démet de toute responsabilité, alors bonne chance pour le reste... et que je ne le revois plus jamais.

On déverouilla les perches des armatures, ainsi il pouvait se déplacer seul... mais toujours à petit pas. On lui laissa les armatures. Les Contrôleurs n'osèrent même pas approcher, de crainte de ce qu'il aurai été capable de faire. Ils étaient armés jusqu'aux dents, en combinaison tactique de combat, mais pourtant ils n'osèrent rien.

- Eh... gardez les fers, cadeau de la maison...

Le sergent salua Meliane.

- Mission accomplie, Ambassadrice Withlock. Quels sont vos ordres à présent?

Le sergent resta au garde à vous et les Contrôleurs se préparèrent à ordonner à Evan d'avancer. Jusque là, il n'avait pas reçu l'ordre de bouger... Evan fit un regard du coin de l'oeil, si triste, à Meliane... de ses doigts libres, il jouait avec les boules de son chapelet, à réciter des prières intérieures...

Alors qu’il patientait avant que les Rebelles et leur paquet arrive, Masaki, que Loïc connaissait bien puisqu’ils étaient dans la même patrouille, vint lui parler. Il trouvait étrange qu’ils aient été dépêchés. Ce qu’il disait sous-entendait, c’était qu’ils auraient été envoyés en tant que chair à canon? Surement pas, Loïc s’en serait rendu compte et puis, même s’il ne fallait pas le dire trop fort, son père n’aurait pas laissé ça faire. Du moins, pas de l’avis de Loïc. Son père l’aimait, même s’il ne le disait pas et bien que la mort de sa femme et la mère de son fils l’ait distancé de celui-ci. C’est une des raisons pour laquelle le Nettoyeur avait choisit cette profession, pour plaire à son père et que celui-ci le remarque. Finalement, une chance que c’était lui le télépathe et non Masaki, sinon sa vie aurait étalée aux yeux de son collègue. Il comprenait que personne ou presque n’appréciât le fait qu’il avait la télépathie comme pouvoir, Masaki n’était pas le seul à le penser, mais qu’est-ce que Loïc pouvait y faire? Rien. Alors autant l’utiliser pour que ce soit utile. Pour en revenir à Masaki qui demandait une réponse, le Nettoyeur lui répondit :

- Étrange peut-être, mais ils doivent avoir leurs raisons pour nous avoir envoyé ici. Ce n’est pas comme si le point de rendez-vous avait été en ville Rebelle.

Loïc n’avait jamais mis pied dans une ville Rebelle, et ce n’était pas près d’arriver. Disons que dans son top des villes à visiter, les villes Rebelles étaient très, très loin dans sa liste. Enfin, le temps passa, et finalement, les Rebelles arrivèrent, leur avion se posa, puis ils entrèrent dans l’aéroport. Il avait droit à une bonne escorte ce monsieur Lewis. Une troupe de contrôleur tenaient le prisonnier, le traître. Ils en avaient pris des précautions quand même pour celui-là. En tout cas, s’il réussissait à s’échapper de ses entraves, cela relèverait du miracle ou bien de la magie. Loïc ne croyait en aucun des deux. Un gradé des Rebelles arriva au devant des Nettoyeurs qui attendaient leur arrivée.

- On rend à César, ce qui est à César; la prochaine fois, surveillez vos laquais! À partir d'ici, ça devient votre problème, on n'a plus aucun compte à rendre, on se démet de toute responsabilité, alors bonne chance pour le reste... et que je ne le revois plus jamais.

- Merci, nous le prendrons en charge.

Loïc fit signe à Masaki qui était près de lui et à trois autres Nettoyeurs d’aller s’occuper du prisonnier. Y avait-il quelque chose de plus à dire? Pas vraiment, ou Loïc ne voyait rien. Il n’aimait pas la compagnie des Rebelles disons, et ne se sentait pas à l’aise en leur présence. Il écoutait leur pensée plus que leur parole, afin de déjouer toute éventuelle possibilité de coup bas ou d’attaque. On ne sait jamais. Le sergent des Rebelles leurs dits qu’ils pouvaient garder les chaînes… trop généreux… Enfin, c’est ce qu’il dit à l’adresse de la jeune femme qui intrigua Loïc. Ambassadrice? N’était-ce pas Élysabela Cordeliane l’ambassadrice et il l’avait appelé Withlock…

- Pardon madame, n’était-ce pas madame Cordeliane l’ambassadrice des Contrôleurs?

Loïc jeta un regard à Masaki, cherchant une sorte d’approbation. En fait, Masaki n’aurait pas besoin de faire de geste, seulement d’y penser et Loïc saurait ce qu’il en pensait. C’était pratique, mais si le Nettoyeur avait eu la faculté d’avoir une discussion de pensées à pensées, cela aurait simplifié encore plus les choses.

À cette question, Loïc resta muet pendant quelques questions. Il avait un semblant de contrariété et de questionnement sur son visage presque passif. En temps normal, Masaki n’aurait pas pu voir cette réaction subtil, mais ,étant donné le fait que lui et Masaki était dans la même équipe depuis un bon moment, il était en mesure de voir sa réaction. Sur une seconde pensée, Masaki se dit qu’il avait peut-être tord de penser que les supérieurs les avait envoyer dans un gué tapant.

- Étrange peut-être, mais ils doivent avoir leurs raisons pour nous avoir envoyé ici. Ce n’est pas comme si le point de rendez-vous avait été en ville Rebelle.

«C’est bien la seule chose qui peut nous rendre un tout petit réconfort, mais reste que j’aime toujours pas le fait qu’on escorte quelqu’un de bien plus fort que la plupart d’entre nous. Par contre, j’ai quelques questions à lui poser… »

Il resta vague sur ces dernières paroles, il ne voulait pas que Loïc s’interpose. Même si Masaki partageait l’engouement pour haïr les télépathes de la plupart des gens, Loïc semblait ne jamais être capable de lire directement dans ses pensée. Une pour Masaki, et Loïc en même temps, car il aurais souvent vue ce que Masaki rêvait de faire aux animalistes qu’ils croisaient.

Les heures passèrent et l’avion des rebelles arriva enfin au port aérien. La petite escorte débarqua de l’avion et se dirigea au point de rendez-vous fixé. Plusieurs rebelles entrèrent, avec Evan bien attaché. Cette vue rassura quelque peu Masaki, mais il ne serais pas surprit que celui-ci puisse s’en défaire sans grand problème. Bref, l’un des rebelle s’avança.

- On rend à César, ce qui est à César; la prochaine fois, surveillez vos laquais! À partir d'ici, ça devient votre problème, on n'a plus aucun compte à rendre, on se démet de toute responsabilité, alors bonne chance pour le reste... et que je ne le revois plus jamais.

- Merci, nous le prendrons en charge.

Comme à l’habitude, Loïc prit la parole et il fit signe à Masaki et à trois de leur collègue d’aller s’occuper du prisonnier. Masaki n’aimait pas l’idée de trop se rapprocher d’Evan, mais il voulait aussi être assez proche de lui pour lui poser ses questions. Masaki prit les devant et alla chercher le prisonnier. Étant arriver un peu plus vite que ses collègues du prisonnier, Masaki lui posa une question muette, où seule ses lèvre bougeait : «J’espère que le jeu en valait la chandelle. ». Masaki fit demi-tour et se prépara à entreprendre à faire le voyage du retour, mais Loïc posa une question en même temps.

- Pardon madame, n’était-ce pas madame Cordeliane l’ambassadrice des Contrôleurs?

Son co-équipier regardait Masaki, comme si il cherchait un support visuel de la part de Masaki. Il répliqua d’un hochement de la tête et se retourna vers les rebelles. En se retournant il fit signe aux trois autres nettoyeurs de continuer.

«Encore une fois, ta constatation est juste Loïc. »

Masaki fixait du regard la personne qui semblait être en charge de l’équipe d’escorte. Était-ce de l’arrogance ou est-ce que l’ambassadrice avait été obligé de s’acquitter de cette tâche pour aller ailleurs?

- On rend à César, ce qui est à César; la prochaine fois, surveillez vos laquais! À partir d'ici, ça devient votre problème, on n'a plus aucun compte à rendre, on se démet de toute responsabilité, alors bonne chance pour le reste... et que je ne le revois plus jamais.

-Merci, nous le prendrons en charge.

Elle releva les yeux, elle avait marché dans un silence total et elle avait la tête ailleurs, ce sont ses mots qui la réveillèrent si on peut dire. Elle tourna le regard sur le contrôleur. Il se prenait pour qui celui-là? Mais bon, elle ne pouvait rien dire à cela. C’était peut-être un imbécile, mais…le silence était mieux.

- Eh... gardez les fers, cadeau de la maison...

Quel idiot. Ils avaient peur ces lâches? Elle attrapa les clés des mains de l’homme sèchement. S’il n’était pas capable de le faire, elle le ferait. Elle n’allait pas tout lui enlever, fallait pas qu’elle se montre trop confiante. Elle avait un nouveau statut à entretenir et montrer à ses hommes qu’elle était plus forte qu’eux lui fit du bien. Elle retira simplement les plus dérangeants et les lança à notre grand clapet. Elle en profita pour regard Evan droit dans les yeux, elle ne pouvait rien dire, mais son regard parlait. Elle retourna ensuite auprès de ses hommes dans un silence d’or encore une fois.

- Mission accomplie, Ambassadrice Withlock. Quels sont vos ordres à présent?

- Pardon madame, n’était-ce pas madame Cordeliane l’ambassadrice des Contrôleurs?

«Encore une fois, ta constatation est juste Loïc. »

Partir rapidement de cet endroit n’était pas aussi facile qu’elle l’aurait voulu. Elle retint avec force un soupir, elle jeta un regard de brûlant de colère à son comparse Rebelle. Quelle…faute horrible. Elle pivota ensuite ses iris sur Masaki et Loïc. Bon…elle aurait très bien pu partir sans rien dire, mais l’erreur du Rebelle devait se racheter et ces gens ne devraient pas dire ce genre de choses à leur supérieur, Ely en entendrait parler…

‘’-C’est bien elle. Il y a eu erreur.’’

Elle l’invita du regard à regarder son collègue qui se sentait un peu mal de son erreur. Un dernier regard à Evan. Il fallait qu’elle parte, cette situation devenait de plus en plus insupportable. Un vague hochement de la tête aux nettoyeurs et elle pivota des talons.

‘’-Nous partons.’’

Elle s’éloigna déjà, elle avait été un minimum poli, mais la fatigue et surtout la douleur n’aidait pas à être sympathique, bien loin de là. Elle ne dit pas un mot à personne d’autres sauf si on tentait de la retenir…

Cette douce chanson d'Aisha Nalah jouait sur la radio des hélicos rebelles, sur un enregistrement de la radio locale... Défiant tout danger, ne craignant rien, la courageuse émissaire rebelle approcha d'Evan et déclencha les armatures des perches et défit les armatures lui verrouillant les genoux et allongea magnétiquement ses menottes aux chevilles. Elle retira le baillon en fer. Elle laissa ses bras tels quels.

L'ex adjudant britannique la regarda dans les yeux, d'un regard affaisé sur lui-même... il larmoya sur sa joue, d'une manière qui pouvait laisser croire qu'il regrettait son geste... quand dans les faits, c'était tout-à-fait l'opposé. Suite au malentendu quant au titre de Meliane, elle déclara simplement que le temps était venu de partir, lorsqu'elle arracha son regard du sien. Il sentait qu'il lui était certes possible de parler, mais pourtant, il n'en fit rien, abaissant les yeux, pour l'une des rares fois dans sa vie.

Il ne vit rien d'autre à faire que d'avancer en direction des Nettoyeurs, le regard vide. Les Agents avaient leurs armes automatiques de braquées sur lui, tous prêts à en faire usage au moindre geste suspect. Tout doucement, il se dirigea vers le caisson de transport...

Il n'accorda aucun autre regard que ceux destinés à Melianne, ses yeux erraient dans le vide... il ne pensait plus à rien d'autre qu'elle... il venait de sceller son destin en s'en remettant aux mains des Nettoyeurs. Si les choses ne se déroulaient pas selon le plan d'Evan, il craignait fort ne jamais revoir sa douce bien-aimée, une pensée lui étant insupportable...

** (en pensées) Je t'aime, Melianne... je ferai tout pour que nous soyons à nouveau réuni, et ce, à jamais, et dans la quiétude et le bonheur; qu'importe ce qu'il m'en coûtera. **

C’est qu’elle ne semblait pas la plus sympathique des femmes cette émissaire-là! Loïc semblait presque l’entendre grogner en pensée. C’était étrange quand même. Loïc aurait cru qu’elle aurait été contente, de même que les autres Rebelles, de se débarrasser de monsieur Lewis, celui qui avait porté une attaque contre eux. C’était incompréhensible à la fin! Il la laissa détacher quelques-uns des liens du traître, puisque ces attaches n’étaient pas les plus nécessaires. Evan était encore lié aux poignets, donc aucun problème de ce côté. De plus, il ne songeait pas à tenter de fuir, du moins pour l’instant. S’il lui venait l’idée de tenter quelque chose, Loïc l’entendrait et rendu là, il faudrait agir en conséquence. La clé des mystères apparut à Loïc lorsque ce fut le traître que la lui donna. Evan aimait Meliane… Comment cela avait-il pu être possible? Il n’avait pas été emprisonné durant des semaines ou des mois, alors que ça prenait du temps normalement à l’amour pour naître… Un coup de foudre? Ça existait toujours de nos jours? Le Nettoyeurs ne laissa rien paraître sur son visage par contre. Il pensait à plusieurs choses par contre. C’était dommage d’une certaine manière de devoir mettre fin à cet amour, mais cet amour aussi n’avait pas lieu d’être. Il était un Nettoyeur de l’Agence et elle était une Rebelle. Ils s’opposaient donc. De plus, Evan Lewis allait surement être jugé puis emprisonné dans une prison de Chicago. Les chances que la jeune femme et l’homme se revoit étaient très faible, comme dirait Megane. Enfin, la Rebelle annonça le départ des Rebelles. Il était sans doute temps que les Nettoyeurs fassent de même. Loïc regarda la jeune femme s’éloignée. Elle s’était amourachée du mauvais homme, elle aurait mieux fait de se trouver un Rebelle. Il revint finalement aux Nettoyeurs :

- On va y aller aussi. Après vous monsieur Lewis.

Tout se passait bien et Loïc aimait ça de cette manière. Il était plutôt le médiateur ou la pacifiste, non pas l’offensif! D’autres jouaient ce rôle : Masaki, Mike, Megane… Il y avait assez de gens pour lui protéger les arrières! Pour le voyage de retour, Loïc se mettrait à proximité du traître, afin de voir s’il ne pouvait pas voir quelques choses à apprendre sur son compte. La télépathie avait ses avantages!

Loïc avait encore une fois vue juste, l’ambassadrice s’était réellement acquittée de cette tâche et l’avait déléguée à cette femme. Elle semblait être celle qui avait le dernier mots dans cette situation ─ dans son équipe bien sûr ─ et puis les autres rebelles semblaient ne pas vouloir la contrarier. Bref, Masaki garda un œil, en tout temps, sur Evan, mais celui-ci ne semblait pas avoir remarqué que Masaki lui avait posé une question. Il n’aimait pas être ignoré, mais, dans le cas présent, il avait sans doute d’autres préoccupations en tête. Par contre, Masaki c’était obstiner à en savoir plus. Parfois cette obstination le mettait dans de sales draps, mais être obstiné avait ses défauts et ses qualités.

Le temps de repartir vers Chicago avait sonner et un autre trajet long et ennuyeux allait sans doute prendre place. Les rebelles commencèrent à s’en aller.

- On va y aller aussi. Après vous monsieur Lewis.

Masaki poussa un petit soupir de résignation et attendis pour emboîter le pas d’Evan. Il ne lui avait toujours pas répondue et ça commençait vraiment à l’agacer. Une fois qu’Evan débuta sa marche vers l’avion des nettoyeurs, Masaki regarda Loïc et lui dit muettement :

«Qu’est-ce qu’il a? Peux-tu m’le dire? »

Masaki ne s’attendait pas à ce que Loïc ratte ce qu’il venait de lui dire et encore moins de comprendre ses questions. C’était surtout due au fait que les deux nettoyeurs faisaient équipe depuis un bon moments déjà, si ce n’était pas quelque années. Masaki le regardait et cherchait un support quelconque de Loïc. Masaki ne comprenait pas pourquoi Evan Lewis avait posé ce geste et ainsi compromis la «paix », si l’on peut appeler cela une paix, entre les rebelles et l’agence. Masaki avait fini par baissé sa garde, il ne sentait plus irrité par la présence des rebelles. Cela ne semblait pas être de l’arrogance à la base, tout simplement un relâchement de la tension que ses nerfs subissait depuis le début de cette aventures. Et puis, les rebelles n’avaient rien commis de mal jusqu’à présent.

Un petit up!

S'il y a problème veuillez, s'il-vous-plaît, le régler.

Bonne journée

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