L'arnaque du poisson

Une masse rouge était étendue sur l’un des bancs de bois vert du traversier qui arrivait d’en destination de Grand Haven tout prêt du Wyoming. De longs cheveux blancs pendaient, perdu au vent marin, d’entre les plis du fin lainage. Le jeune homme y faisant une sieste, bien emmitouflé dans sa cape, ne se préoccupait aucunement de tous les autres passagers. Le navire était rempli de voyageur et hommes d’affaires en tout genre, quelques voitures hautes gamme étaient enlignées sur le pont du bateau. Même quelques motocyclettes. Certain étaient tout simplement a pied, comme l’animaliste endormi pour qui c’était le moyen de transport le plus économique. Celui-ci avait du faire quelques petits travaux dans le Wyoming pour pouvoir se payer l’embarcation.

Les personnes présentes commençaient à s’agiter, ramassant leurs valises, démarrant leurs moteurs. L’embarcadère avait atteint le port, et des marins s’activaient pour laisser les passagers descendre. Jusque là Mather avait dormi sans trop de difficulté, malgré son ouïe trop fine qui trouvait agressant une foule aussi nombreuse, mais ce changement d’activité, les voix qui s’élevaient beaucoup plus fortes, comme les parents criant à leurs enfants de les suivre, et les moteurs vrombissant, l’émergea de ses songes. Il comprenait à entendre les voix qu’ils étaient arrivés et qu’il était temps de débarquer.

Le mutant s’était tranquillement relevé, dans un état nébuleux de semi-conscience, s’assurant d’une main gracieuse de bien tenir sa capuche sur sa tête pour masquer son visage. Et de l’autre main il tenait fermement la rampe du ponton. Comme a son habitude, le jeune homme portait un foulard sur les yeux, l’empêchant de voir ce qui l’entourait, les horreurs qu’il réussirait à voir avec son don, mais le tissu était tout de même assez léger pour qu’il puisse capter quelques vague formes, ainsi que l’intensité de la lumière. Le jour semblait décliné, ou alors c’était une journée bien ennuagé. Mais a en juger par son estomac qui réclamait d’être satisfait, il était plus probable que l’heure du souper approchait ou qu’elle soit déjà passé.

Il faisait donc bien attention de suivre les formes floues d’un homme devant lui, gardant toujours une main sur la tige de fer pour avoir l’assurance d’aller au bon endroit. Bien que son flaire le lui confirmait, l’odeur du lac était bien derrière lui et celle de la pollution de la ville droit devant. Il dû toute fois lâché son guide inanimé pour s’incruster a la foule vers la rampe de sortit. De sa petite taille, il se faisait a plusieurs reprise bousculer, les deux mains tenant fermement son capuchon en place. Il valait mieux rester prudent, même si ce devait être une ville neutre, il ne savait pas a quoi s’attendre, et même dans les villes neutre, l’on pouvait trouver des racistes.

Mather manqua tomber plusieurs fois, étourdit par tous le brouhaha du port, une fois sur les planches, il s’éloignait pour se trouver un coin un peu plus tranquille, allant s’asseoir sur une caisse de marchandise après avoir buté contre celle-ci.

-Quel cauchemar…

Les voix, les sons, des moteurs et de la musique, les caisses déchargées de navire de cargaison… Tous ces bruits étaient cacophoniques pour lui. Il se sentait faiblir, la nausée le prenait, il ne pouvait contrôler ce qu’il entendait, et tout lui raisonnait dans la tête. Il avait posé ses mains contre ses oreilles sur le tissu de sa cape, les yeux fermé derrière son bandeau à se concentrer pour ne pas défaillir face a tout cela. C’était sa toute première fois en une aussi grande ville, et insouciant comme il était, il n’avait pas un instant songé a ce genre de problème qu’il pouvait avoir. Pour vivre en ce lieu, il allait devoir surpasser ses pouvoirs, et apprendre à contrôler cela. Ce qui risquait d’être une tâche assez ardu pour les premiers mois.

Il devait bien y avoir quelques endroits un peu moins assourdissant dans cette ville, a l’intérieur de n’importe quelle bâtisse où les murs le protégeraient un peu. Il s’était donc relevé après quelques instants, et s’aventura dans le port. Accrochant par moment quelques personnes. Le soleil se couchait et la faible clarté qui l’avait aidé jusque là a se guider n’était plus suffisamment forte, il ne pouvait plus voir au travers de son masque et devait se guidé par ses autres moyens. Mather ne se gênait pas pour arrêter quelques personnes pour leur demander le chemin vers un hôtel, mais son visage étant caché, il eu des réponses simple accompagné d’un geste pointant la direction qu’il ne pouvait voir. C’était donc avec perplexité qu’il continuait son chemin sans réellement savoir où il allait.

-Quel poisse… L’idée aussi de venir ici…

Il soupira avant de s’arrêter au milieu des passants. Il allait devoir se faire plus attentif pour trouver ce qu’il cherchait. Alors il huma l’air, a la quête des odeurs typique de l’hôtellerie ou d’un restaurant. Reniflant par moment de bon parfum des personnes a proximité. Il restait là alors que tout le monde le frôlait, entrant et sortant du port, immobile dans sa cape flamboyante. Et soudain il traversa cette marré pour convergé vers un stand de poissons. Son ventre le guidant. Il accrocha quelques personnes au passages puisqu'il n'y voyait rien, s'excusant toujours poliement a faible voix.

-Combien pour vos poissons?

Mather avait sortit sa petit pochette avec son argent. Le vendeur considéra le nouvel arrivant d’un regard amusé, s’étant penché pour voir le visage de celui-ci, ainsi que le contenu de la bourse. L’homme prit un maigre poisson dans ses mains. Une simple truite arc-en-ciel.

- La moitié de ce que vous avez! C’est du beau gros poisson, 20 livres! Fraîchement pêché qui plus est! Il est rare, avec un goût exquis! On en pêche un sur des milliers des comme ça!

-Oh!! S’il est si rare, je pourrais peut-être me gâté un peu pour ce premier repas en une terre nouvelle! Quoi que je n’ai pas besoin de 20 livres… Mais je pourrais toujours partager avec quelqu’un!

Naïf comme il était, l’animaliste croyait le vendeur qui profitait de sa non-voyance. Il ne sentait aucune sorte de poisson qu’il ne connaissait pas, mais il se disait qu’avec la multitude de ces choses, il pouvait être normal que l’odeur rare soit ensevelie par tous les autres. Après avoir tâté a l’intérieur de son sac, le jeune homme en sortie la moitié de ce qu’il avait pour les tendre vers le poissonnier arnaqueur qui était bien fier de son coup.

[Aucun problème! Pas besoin de supprimer héhé]

Mather s’apprêtait à se faire royalement avoir par un marchant du port, persuadé que celui-ci disait la vérité. Quelqu’un pourrait lui mentir d’une façon bien visible, et il ne le saurait même pas, s’en était presque maladif d’être aussi naïf. Cela lui attirait souvent des problèmes d’ailleurs. Mais il trouvait toujours une solution pour s’en sortir, ou alors des âmes charitables l’aidait, comme en se moment. L’animaliste avait stoppé son mouvement en sentant quelque chose sur sa main. Une autre main… a la peau douce et des doigts fins de ce qu’il en sentait. Une femme c’était assuré. Et il émanait de la lumière d’elle? Mather le percevait au travers des fibres tissé cachant ses yeux sensible et en eu la confirmation en tournant son visage vers la voix de la jeune femme.

Il était figé de stupeur, outré de se faire arnaquer de la sorte. Les lèvres légèrement ouverte, sans voix. C’était pourtant si courant qu’on profitait de cette faiblesse chez lui, mais il ne s’en méfiait jamais assez. Cette dame était bien aimable de le sauver de cette mauvaise transaction. Le marchant quand a lui s’excusait de sa mauvaise conduite, craignant de savoir qu’es-ce qu’Imma pourrait faire d’autre. Mather avait retourné son attention vers l’homme.

-Dans ce cas, je vais prendre du saumon. De moyenne taille, suffisant pour deux personnes s’il vous plait.

Il ne savait toute fois pas encore où es-ce qu’il allait le cuisiner, mais ça ce n’était qu’un petit détail de moindre importance selon lui. S’il ne se trouvait pas de cuisine pour le faire, il y avait toujours la solution du feu! Il avait vécu toute sa vie comme un nomade, a parcourir l’Amérique, alors il s’y connaissait en ce genre de détail de survie. Le jeune homme rangea les pièces dans son sac, pour ne donner que le prix exact au poissonnier, pour ensuite replacer son sac sous sa cape. Son visage se retournait de nouveau vers sa sauveuse, la regardant sans vraiment al regarder, prenant le sac qui lui était tendu, dont il avait sentit la proximité. Il ne pu s’empêcher de le rapprocher de son visage pour en humer l’odeur, sachant ainsi que c’était bien un bon poisson et celui qu’il désirait. Il le rangea ensuite dans son sac avant de regarder de nouveau vers Imma. Et s’exclama d’admiration.

-Vous rayonnez mademoiselle!!

Au lieu de la remercier, ce fut la première chose qui lui passa par la tête. Il souriait chaleureusement de reconnaissance.

-Sans vous j’aurais fait un achat déraisonnable, je vous en suis redevable. Je me nomme Mather!

Le jeune homme s’inclina de politesse en se présentant.

-Pourrais-je profiter de nouveau de votre gentillesse? Je viens d’arriver à Chicago, je n’y suis jamais venu et les bruits tout autour m’étourdissent. J’ai des oreilles sensible vous voyez.

D’un geste vague de la main il désigna tout l’ensemble du port.

-Je me cherche un endroit pour dormir, un hôtel ou une auberge, je ne suis pas dédaigneux. Et pour vous remerciez, que diriez-vous de partager mon repas avec moi?

Mather n’avait aucune idée a quel point sa remarque était gênante pour la jeune femme. Il avait dit cela sans méchanceté, bien au contraire, il trouvait ce détail de rayonnement charmant. Et ce n’était aucunement un reproche de le lui avoir fait remarquer. Même que ça le rassurait, cela lui prouvait qu’à Chicago il y avait bien des mutants. Peut-être n’aurait-il plus besoin de porter sa cape en permanence dans cette grande ville. Bien qu’il était tout de même un cas spécial.

La jeune femme lui sembla bien chargée à entendre celle-ci récupérer des sacs, et peut-être même pressé de repartir. Il percevait le froissement de ses vêtements lorsqu’elle se retournait pour regarder les alentour. Mais par chance celle-ci accepta de le guider vers un endroit où il pourrait loger temporairement. Il en souriait d’avantage, heureux de rencontrer quelqu’un d’aussi serviable. La ville ne lui semblait plus soudainement si assourdissante que cela. S’il y avait d’aussi bonne personne en ce lieu, pas seulement des êtres profiteurs comme le marchand, son séjour allait être beaucoup plus agréable que ce qu’il s’était imaginé en débarquant du bateau.

Il fut tout de même un peu déçu que son offre fut refusée pour le repas. Il aurait du y penser, il la comprenait très bien d’être méfiante. Ils ne se connaissaient pas, Mather avait simplement voulu ne pas être seul pour manger, mais il comprenait le point de vu de sa compagne. C’était plutôt anodin même d’avoir osé l’inviter de la sorte, deux parfait inconnu. Mais il avait essayé, au moins cela. Et puis Imma lui confirmait qu’elle était bel et bien occupée en ce moment.

-Bien sur je vous accompagne! Autrement qui sait où mes sens vont me guider dans cet endroit qui semble énorme et surtout grandement peuplé. Je ne vous volerais pas trop de votre temps puisque vous êtes occupé pour votre grand-mère qui doit vous attendre.

Il réajusta son capuchon sur sa tête, un petit sourire amical aux lèvres. Il était prêt a partir, la suivre jusqu’à ce qu’elle ne veule plus de lui.

-Vous pouvez marchez devant, je peux vous suivre a l’odeur sans problème, d’ailleurs vous portez un parfum très agréable, a moins que ce ne soit votre shampoing. Et pour ce qui est de mes finances, je dois avoir tout au plus deux cent dollars. Je n’ai besoin d’une chambre que pour cette nuit, ensuite je me trouverais quelques petites jobines pour payer les soirs suivants. Et pour la cuisine, s’il n’y en a pas dans la chambre, je me débrouillerais, je pourrais toujours m’immiscer dans les cuisines de l’hôtel a l’insu des chefs cuisinier!

Mather ricanait en s’imaginant déjà la scène que cela produirait, ce pourrait être une aventure amusante à faire. Imma était tout de même chanceuse que pour l’instant le jeune homme soit plutôt calme. Il savait être un peu trop surexcité normalement. Mais tout se boucan de la ville, tant qu’il ne s’y habituerait pas ou ne serait pas en un lieu clôt, produirait un effet calmant sur lui, puisque cela l’étourdissait en permanence.

-Il ne faut pas s’inquiéter pour moi, je suis très débrouillard, il y a des années que je voyage seul. J’ai dormi souvent à la belle étoile, mais toujours en des endroits déserts, et je m’imagine bien qu’en un lieu comme ici ce soit dangereux la nuit et que ce ne soit pas recommandé. Et je n’ai pas besoin pour l’instant d’aller me reposer, je dois avouer que j’ai dormit pendant toute la traversé du lac.

Mather percevait toujours le rayonnement de la jeune fille, il lui était facile de voir les différences de luminosité au travers son bandeau, mais lorsqu’elle se détourna, il n’avait plus que son odeur pour lui indiqué où elle se trouvait. Il lui était préférable de se diriger ainsi que d’enlever son foulard. Dans un lieu aussi bondé, avec sa vision décuplé, il verrait beaucoup trop de choses qui ne lui plairaient pas. Ce serait un univers microscopique habituellement invisible a l’œil nu. C’était une raison beaucoup plus importante que la non-voyance la raison pour laquelle il se cachait les yeux.

Il se frayait un chemin dans la foule a la suite de la jeune femme, suivant son odeur, par moment il lui arrivait bien évidement de se cogner contre quelques personnes. Il s’excusait à faible voix tout en continuant son chemin. Le trajet lui était fort désagréable, il devait se concentrer sur Imma, mais aussi sur les bruits qui l’entourait pour ne pas devenir fou avec tout ce qu’il entendait. Il avait bien hâte de quitter le port avant que tout cela ne lui gruge entièrement son énergie. Une délicieuse odeur de thé finit par se mêler avec l’environnement, alors que la foule se faisait heureusement moins danse. Il avait alors sentit un contact sur sa main et acquiesça d’un signe de tête aux paroles de sa compagne.

L’animaliste serait bien entré dans l’établissement lui aussi, mais ne le fit pas. Il restait à l’extérieur, se disant qu’ainsi la jeune femme ressortirait plus rapidement et plus vite ils auraient quitté cet endroit trop bruyant. Se retrouvant seul, il étira le bras pour toucher le mur et ainsi se guider contre lui pour s’y accoter. Il s’était concentré sur les effluves provenant de la boutique pour éviter d’être étourdit par les sons environnants. Thé au jasmin, thé a la rose, thé vert de toutes sortes, il était évident que cet endroit était spécialisé dans le domaine et recelait de toutes les sortes inimaginable en se monde. Cela lui donnait envie d’aller en acheter aussi, mais il devait économiser le peu de sous qu’il avait pour l’instant. Lorsqu’il connaîtrait mieux cette ville, alors il pourrait moins se soucier de l’argent. Il émergea de ses pensés avec surprise lorsque la voix d’Imma lui parvenait à nouveau. Elle avait déjà fini, cela n’avait pas prit de temps. Ils étaient donc fin prêt à quitter le port, pour son grand plaisir.

-Oh parfait! Cet endroit commence à me faire sentir comme prisonnier dans une petite boîte.

Il s’était écarté du mur pour la rejoindre et la suivre de nouveau. A cause de son ouïe trop fine, c’était comme s’il se retrouvait a être agoraphobe, ce qui n’était pourtant pas le cas. Il se concentrait donc de nouveau sur Imma pour ne pas virer fou avec ce qui l’entourait, c’était son seul moyen de s’en sortir puisqu’il n’avait pas le contrôle de ses pouvoirs. Enfin après un petit instant, l’enfer sembla passé et loin derrière lui, il ne cognait plus personne, la foule étant moins danse, les passants qu’il croisait avaient l’amabilité de se tasser de son chemin en le voyant. Sa guide avait ralentit, ce qu’il fit a son tour en se plaçant a ses côtés.

-Très bien, je vous laisse me guider. C’est vraiment très aimable de votre part Imma! Il était temps de sortir du port avant que je ne vire fou.

Enfin l’escapade devenait beaucoup plus agréable, il n’était plus assourdit et retrouvait tous ses esprits. Il n’avait plus à se concentrer sur une seule chose pour garder toute sa tête. Mather pouvait profiter à présent de tout ce qui l’entourait. Il arrivait à déterminer un peu la configuration de l’endroit avec ce qu’il entendait. Les bruits se répercutaient sur les grands immeubles de haute taille qui cachait une grande partie de la lumière du soleil couchant. Les véhicules en tout genre circulaient à grande vitesse. C’était beaucoup plus peuplé et vivant que toutes les dernières petites villes qu’il avait visité. Cette vie lui plaisait, il allait simplement devoir s’habituer a la cohue de la métropole, mais sinon le tout s’annonçait déjà fort plaisant.

-Dites moi, il vous arrive souvent comme tout a l’heure, de rayonner? C’est très charmant comme pouvoir. Et ça me rassure de savoir qu’il y a bien des êtres comme nous dans cette ville, comme on m’en avait fait part.

-Oh parfait! Cet endroit commence à me faire sentir comme prisonnier dans une petite boîte.

Imma n’était pas de celle qui disait « je comprend » quand se n’était pas le cas. Elle n’était pas capable de pouvoir s’imaginer avec une ouïe supérieure. En fait, elle était capable de s’imaginer les pouvoirs de contrôle en général, ce n’était pas si loin des siens, mais les capacités physique amélioré, c’était loin d’être sa tasse de thé. Elle était très imaginative pour beaucoup de chose, mais pas pour ça. Elle ne put donc que lui faire un sourire avant de poursuivre son chemin, plus vite ils seraient sortie, plus vite l’homme ... Mather se sentirait mieux. Il était maintenant à coté d’elle, au moins, elle ne marcherait pas seul c’était déjà bon.

-Très bien, je vous laisse me guider. C’est vraiment très aimable de votre part Imma! Il était temps de sortir du port avant que je ne vire fou.

C’est vrai, que ça ne devait pas être joyeux tous les jours.

-Ce n’est rien, ravie d’aider à votre santé mentale.

Elle lui fit un petit sourire, elle rayonna un peu, mais rien d’énorme. Elle se contrôlait quand même un peu. Pas beaucoup, mais un peu. Il y avait plus de calme, les sons étaient moins pire, moins fort, moins agressant. La foule, beaucoup moins présente et franchement elle se sentait mieux aussi. Quand elle étouffait, elle avait tendance à se protéger… et se n’était pas pour le mieux. Bref, ça ne lui arrivait pas très souvent, le restant du temps, elle était luminescente à son grand désarrois. Mais bon, une blondinette qui flash dans le noir, c’est commun non?

-Dites moi, il vous arrive souvent comme tout a l’heure, de rayonner? C’est très charmant comme pouvoir. Et ça me rassure de savoir qu’il y a bien des êtres comme nous dans cette ville, comme on m’en avait fait part.

Est-ce que je dois vraiment mentionner que… parler de son rayonnement l’activait? C’était comme parler de poux, ça vous grattait automatiquement, eh bien elle, quand on parle de son rayonnement… elle rayonne. C’est donc pour ça, qu’elle c’était mit à rayonner un peu plus en détournant le regard vers un des immeubles. Le but de la manœuvre? Se cacher derrière sa chevelure de blé.

-Rayonner, ça m’arrive tout le temps depuis mes 8 ans… à chaque fois que j’ai un sentiment quelconque ça empire. Alors moi… je ne trouve pas ça charmant, c’est même gênant. Alors, c’est pour ça que j’aime cette ville. J’y suis presque normal si on veut. Les humains y sont rares et ceux qui restent… ils doivent faire le mort ou paraitre transparent. Avec les nettoyeurs qui rodent toujours, tout le monde respectent les règles ou les enfreints subtilement.

Son rayonnement avait diminué, elle retourna donc son regard sur lui et sa cape rouge. C’était difficile de ne pas passer inaperçu là-dedans non? Espérons pour lui que les nettoyeurs n’étaient pas comme les taureaux… Sinon il se ferait charger assez vite.


-Et vous, vous n’êtes pas vraiment aveugle comme le marchant le croyait, parce qu’un aveugle, ne pourrait pas percevoir mon rayonnement. Je me trompe?

Mather avait ricané face à la remarque sur sa santé mentale. C’était une drôle de façon de le dire, mais c’était bien là la vérité. Quelques heures de plus dans le port, et on l’aurait peut-être retrouvé recroquevillé dans un coin les mains sur les oreilles, ou bien plongé a l’eau pour fuir. Mais il aurait quitté l’endroit avant que cela n’arrive même si la jeune femme ne l’avait pas aidé. C’était toujours douloureux pour ses oreilles là où ils étaient rendus, mais c’était de loin beaucoup plus tolérable.

Encore un bref aperçu d’un rayonnement, suffisamment longtemps pour comprendre que cela venait d’elle et non d’un lampadaire. Les lumières artificiel n’étaient pas encore allumés dans la rue, mais cela ne saurait tarder. Avait-elle cessé volontairement sa luminescence? Il n’en percevait plus rien et ne savait pas pourquoi. Ce détail lui échappait. Mais il comprit lorsqu’elle parla. Sa voix était dévié, visiblement elle avait tourné la tête, et ce devait être cela, ses cheveux devait cacher cette lumière. Mather l’écouta attentivement, comprenant très bien a quel point un don pouvait devenir un fardeau. Lui-même certaines personnes avaient été envieuses de ses pouvoirs, sans savoir tout ce qu’il devait endurer.

-C’est vrai que rayonner en permanence sans en avoir le contrôle ne doit pas être très agréable.

Ça le rendait tout de même heureux de savoir qu’une personne avec un pouvoir aussi voyant puisse vivre dans cette ville sans problème, sans avoir à se cacher, cela lui donnait grand espoir pour lui-même. Il n’osait pas encore se découvrir, puisqu’il était habitué au danger du monde extérieur. Mais un jour il se promènerait bien en toute liberté sans se cacher. Même si sa cape était voyante, insouciant comme il pouvait être, il se sentait tout de même en sécurité avec ce vêtement. Et puis parfois, ce qui est trop voyant, qui vous saute aux yeux, est parfois la chose qui passe le plus inaperçu.

-Vous avez raison, mais à la fois tord.

Un petit sourire amusé ornait ses lèvres.

-Un aveugle peu percevoir les changements de luminosité. C’est comme lorsque vous fermez les paupières, s’il y a une lumière devant, vous allez la percevoir. J’ai même entendu dire par certains aveugles qu’ils arrivaient jusqu’à percevoir des impressions de couleurs derrière leur paupière. Mais vous avez raison sur le fait que je ne sois pas aveugle. Je peux voir, même trop bien… Mes sens en entier sont décuplé, toute fois mes yeux le sont encore plus, a un point tel que je peux voir l’univers microscopique qui nous entoure. Alors je vous laisse imaginer certaines horreurs que je peux voir en permanence… C’est donc pour ne pas être écœuré par tout ça que je masque mes yeux.

Un frisson parcourait l’animaliste juste à songer à tout cela. Des souvenirs de ces affreuses visions qui lui revenaient, les microbes, pourtant inoffensif, qui pouvait recouvrir la peau, ou même ceux dans l’air. C’était à en faire des cauchemars.

-Les animalistes sont tout aussi libre que vous ici? Je veux dire… Ceux qui ont des traits bien visibles d’animaux…

Il valait mieux changer de sujet avant qu’il ne soit malade avec les images mentale qu’il s’était fait de sa propre vu.

-C’est vrai que rayonner en permanence sans en avoir le contrôle ne doit pas être très agréable.

Elle avait l’expression qui allait avec la réponse, un « tu n’imagines, même pas » ce n’était pas comme un trait animalier, elle avait remarqué des femmes-chats magnifique et même une fois un homme-singe, il faisait vraiment des singeries avec sa queue celui-là. Bref, on dirait que chez les animalistes, un pouvoir qui parait, c’est bien vue ou simplement… accepté. Tandis que chez les contrôleurs ou créateurs, c’était la mort ou presque. À chaque fois, c’était l’interrogatoire de la part des nettoyeurs. Raison du pourquoi elle travaillait à l’Agence, elle se faisait beaucoup moins achaler maintenant. Elle n’avait qu’à montrer son passe de l’Agence et hop, on lui fichait la paix. À moins qu’elle ne tombe sur un nettoyeur désagréable, mais… comment être désagréable avec une petite blondinette aussi mimi…

-Vous avez raison, mais à la fois tord.

Hein? Bon, quelques choses lui avait échappé certainement. Il lui souriait, il était amusé. Elle le voyait, pas très bien à cause de la cape, mais elle le voyait quand même. Une troisième option qu’elle n’avait pas envisagée? Surement… elle n’avait jamais été aveugle et n’était pas très renseigné sur le sujet en fait…

-Ah bon?

Bah oui, c’était la question typique pour avoir une réponse quand on avait tord. Imma avait souvent tord, alors elle ne craignait en rien de poser des questions. Au moins, elle… elle finirait beaucoup moins stupide que les autres, puisqu’elle posait des questions. Beaucoup de questions en fait. La curiosité c’était bien quand même.

-Un aveugle peu percevoir les changements de luminosité. C’est comme lorsque vous fermez les paupières, s’il y a une lumière devant, vous allez la percevoir. J’ai même entendu dire par certains aveugles qu’ils arrivaient jusqu’à percevoir des impressions de couleurs derrière leur paupière. Mais vous avez raison sur le fait que je ne sois pas aveugle. Je peux voir, même trop bien… Mes sens en entier sont décuplé, toute fois mes yeux le sont encore plus, a un point tel que je peux voir l’univers microscopique qui nous entoure. Alors je vous laisse imaginer certaines horreurs que je peux voir en permanence… C’est donc pour ne pas être écœuré par tout ça que je masque mes yeux.

Pauvre Mather, là c’était certain, elle préférait son pouvoir au sien. En fait, elle était quand même étonné de savoir qu’on pouvait voir à se point… Est-ce qu’elle était sale? Pleine de truc dégoutant au point que quelqu’un puisse vouloir se cacher les yeux? Microscopique… c’est les bactéries c’est ça? Alors, il pouvait voir chaque grain de poussière, chaque insecte. Les acariens? Les poux? Les puces? La gale? Si c’était le cas… elle préférait cent fois mieux son rayonnement finalement. De la façon ou il en parlait, son don était très désagréable. Raison du pourquoi du bandeau.

-Ça doit vraiment être horrible finalement comme don…

Elle ne pouvait que passer se commentaire franchement. C’était le seul sincère qu’elle pouvait faire. Sinon, c’était de l’hypocrisie ou de la manipulation et Imma était impotente dans un et incapable dans l’autre… Donc, aussi bien simplement dire se qu’elle pensait vraiment, même si elle se disait que certaines choses devaient être magnifique avec des sens accrues. L’odeur des pâtisseries sortant d’un four. Le parfum de celui qu’on aime avant qu’on ne l’ait vue approcher. Le rire pur d’un enfant. Un magnifique couchée de soleil… Peut-être que bien contrôlé… le pouvoir s’améliorait…

-Les animalistes sont tout aussi libre que vous ici? Je veux dire… Ceux qui ont des traits bien visibles d’animaux…

Elle ne put que lui faire un sourire. Bien sur qu’ils étaient acceptés. Il ne fallait simplement pas… bref, elle lui dirait à lui.

-Bien sur, j’ai vue des hommes et des femmes de toutes sortent. J’ai déjà vue un homme-singe et une femme-méduse. C’était très apparent. En fait, tant qu'ils ne blessent personnes et ou ne font rien d’illégal avec leur animalité, les gens leur fiche la paix ici. À moins qu’il y ait des racistes, mais… pour les animalistes c’est rare… Sauf peut-être entre les canins et les félins, c’est pas toujours la joie, mais sinon, c’est vivable.

Elle se retourna vers lui tout en lui touchant la main pour qu’il l’a suive, il fallait traverser une rue et elle n’avait pas envie qu’il se prenne une voiture non plus. Surtout qu’elle n’était pas du genre à trop attendre les lumières. Bref, elle traversa sa main sur la sienne. Elle ne craignait pas les contacts physiques, loin de là. Elle n’y voyait rien d’inconvenant ou de malsain, donc, elle touchait. S’il voulait s’en plaindre, il était assez grand pour le faire tout seul. Aucune réflexion sur l’augmentation du sens du touché ou pas. Elle n’avait surement pas envisagé cela comme un sens… Bref, s’il voulait le plaindre... une fois de retour sur le trottoir, elle le regarda un peu plus. S’il posait la question, c’était pour lui-même? L’animalisme et les sens développé allaient souvent de paire. Il aurait put être une brute aussi, mais s’il posait la question… Aussi bien lui demander.

-Donc, si j’ai bien compris, vous êtes animaliste c’est ça?

En plus, c’était logique. S’il avait un « trait particulier » la grande cape devait lui servir de refuge à cela. Elle devrait peut-être adopté une tenue arabe pour cacher son rayonnement… C’était une possibilité quand même.

N’importe quel pouvoir pouvait être préférable à celui de Mather. C’était une vraie malédiction qu’il avait. Un jour peut-être arriverait-il a le contrôler, mais d’ici là il pouvait tout voir des micro-organismes. Grains de poussières, bactéries, minuscule insectes, nommez les et il y a de forte chance qu’il arrive à les voir. Son don serait tout de même fort pratique en recherche scientifique, dans un laboratoire, il n’aurait pas besoin de microscope. Ou dans les forces de l’ordre à retracer un suspect, ou bien a découvrir des résidus de substance sur des scènes de crime. Il y avait tout de même un côté pratique à son pouvoir qu’il n’avait toujours pas exploité, n’y eu la possibilité de le faire. Il ne se motivait pas non plus a le faire en se cachant toujours la vue comme il le faisait.

Horrible, Imma avait le mot juste, mais l’animaliste préférait ne pas continuer sur les détails de sa vision, surtout qu’en général cela dégoutait d’avantage ceux a qui il décrivait ce qu’il voyait que lui-même. Mais bien sur ses autres sens pouvaient tout aussi bien lui apporter des moments d’horreurs et de pur plaisir a la fois. Et c’était bien tous ses sens qui était plus sensible que la normal des gens, même le toucher, bien que celui-ci devait être son moins développé.

Les paroles de la blonde lui enlevèrent un énorme poids sur les épaules, ce qui le rendait d’avantage heureux. Il allait pouvoir se promener sans avoir peur d’être découvert et chassé ou attaqué. Il n’aurait plus besoin de sa cape, bien qu’il l’aimait trop pour s’en défaire même si ce n’était plus vraiment nécessaire.

-Une femme méduse?

Alors là il était étonné et s’imaginait toute sorte de chose. C’était quelque chose qu’il aurait bien aimé voir. Mather aurait sauté de joie face a ce qui lui était une révélation, cette nouvelle liberté pour lui, les animalistes aussi bien accepté que les autres, mais avant de pouvoir laisser sortir se trop plein de joie, un contact sur sa main le guidait vers la rue, manquant de se fait de perdre l’équilibre en descendant le trottoir qu’il n’avait pas vu venir. Il avait rapidement reprit son équilibre, cela lui arrivait si souvent de se prendre les pieds dans différente chose. Quand au contact de la main, il ne s’en plaignait pas, ce n’était pas désagréable et ça l’aidait à se guider.

-C’est formidable cet endroit! On m’avait dit que tout le monde y était bienvenu et j’en suis heureux de savoir que c’est vrai!!

Le trottoir opposé se retrouva sous ses pieds alors que sa compagne s’était arrêtée. Il acquiesça d’un mouvement de tête à la question d’Imma. C’était tout simplement logique qu’il soit un animaliste pour avoir posé se genre de question, a moins d’être un raciste et de ne pas aimer cette race.

-Mon père était un animaliste bélier, et ma mère aquatique.

N’ayant plus la crainte d’être en territoire ennemie, il avait retiré son capuchon pour le laisser glisser derrière lui. Dévoilant ainsi ses deux cornes, dont une avait été coupé il y avait plusieurs années, et laissant la vision libre sur son visage, on pouvait y voir les marque bleu qui le couvrait en partie. Il avait toujours son foulard en place sur ses yeux.

-Je ne vous dévoilerais pas mes yeux toute fois… Je suis persuadé que vous êtes une femme ravissante, mais avec mon regard, même les plus belles choses deviennent hideuse… C’est pratique que pour voir de loin cette vue a mon avis. Et vous comprendrez qu’avec tous les endroits que j’ai visités avant de venir ici, j’ai pour habitude de me cacher et d’être méfiant lorsque je ne connais pas les lieux. Le monde est hostile à l’extérieur de cette ville.

Il laissa le capuchon baissé, ce n’était plus nécessaire vu ce qu’Imma lui avait dit sur la ville. Mather fit mine de regarder tout autour, mais en fait il écoutait les bruits, repérant d’où ils venaient.

-L’hôtel n’est plus bien loin pas vrai? Je crois entendre le bruit distinctif des chariots à bagages.

-Une femme méduse?

-Oui, oui, c’était surtout les cheveux qui lui étaient caractéristiques et disons qu’avec elle… le courant passait bien tout le temps.

Elle rigola, un petit rire léger et cristallin. Elle aimait bien les pouvoirs originaux, c’était mieux que les siens après tout. Faire de la lumière. Hors de la première discothèque venue, c’était vraiment inutile. Il avait l’air beaucoup plus heureux quand même. Soulagé peut-être?

-C’est formidable cet endroit! On m’avait dit que tout le monde y était bienvenu et j’en suis heureux de savoir que c’est vrai!!

-Pas tout à fait tout le monde. La Chrysalide c’est mal vue et les Rebelles extrémistes aussi. Sinon, tout le monde s’en sort bien.

Il acquiesça à sa question, tant mieux, elle n’aimait pas tout le temps avoir tord non plus. Il y avait des limites quand même.

-Mon père était un animaliste bélier, et ma mère aquatique.

Elle avait rarement vue des mélanges animaliste dans sa vie. Souvent, les animalistes aimaient bien les gens de leurs races. C’était normal quand même. Il retira son capuchon. Elle ne put s’empêcher de s’arrêter sur ses cornes. De sa… ses… sa corne… Bref, il en avait une et une autre… coupée. Ça avait fait mal? Surement, c’était, elle remarqua à tant qu’elle avait commencé à initier un mouvement pour y toucher, mais… elle se retint. C’était mal quand même. Elle ne pouvait pas tripoter les cornes du premières animaliste venu. Ensuite, elle jeta un regard sur le tatouage, sur la marque bleu, elle n’avait pas eu le mouvement pour celui-là, en fait… elle ne pouvait pas, elle tenait sa main dans son autre main pour être sur de ne pas faire une bêtise. Ensuite, ses yeux se posèrent sur le bandeau. La curiosité était un vilain défaut d’accord, mais c’était son défaut favori. Elle aurait voulu voir simplement… la couleur de ses yeux. Déjà la couleur de ses cheveux, il était blanc. Long et blanc. C’était très… différent. Elle ne put se retenir un sourire. Il avait l’air si… fragile. Plus qu’elle? Peut-être. Elle avait envie de… de lui voir les yeux. Savoir à quoi ressemblait des yeux updatés. Bref, c’était comme s’il avait lu dans ses pensées parce qu’il ajouta :

-Je ne vous dévoilerais pas mes yeux toute fois… Je suis persuadé que vous êtes une femme ravissante, mais avec mon regard, même les plus belles choses deviennent hideuse… C’est pratique que pour voir de loin cette vue a mon avis. Et vous comprendrez qu’avec tous les endroits que j’ai visités avant de venir ici, j’ai pour habitude de me cacher et d’être méfiant lorsque je ne connais pas les lieux. Le monde est hostile à l’extérieur de cette ville.

-Je comprends, ne vous inquiétez pas je ne serai pas dévoré par ma curiosité. Pour l’extérieur, j’en sais rien, je n’ai jamais sortie de cette ville, mais je suppose que vous avez raison.

Elle se passa la main dans les cheveux un peu gêné. À la longue, elle aurait été dévorée par la curiosité. Combien de chance avaient-ils de se revoir? Pas beaucoup jusqu’à maintenant, donc… elle ne risquait pas d’en demander plus.

-L’hôtel n’est plus bien loin pas vrai? Je crois entendre le bruit distinctif des chariots à bagages.

-Tu as tout à fait raison. On est à quelques minutes, même moins.

Elle lui souriait, elle se dirigeait tranquillement vers l’hôtel en question, il avait vraiment une bonne ouïe, c’était… intense. Elle marcha tranquillement, elle n’était pas pressée même si ses sacs pesaient trois tonnes. Elle était habituée finalement. Elle rayonnait tranquillement, mais juste un peu. Ça donnait juste l’impression maladive que lorsque la lumière baissait, elle était de plus en plus lumineuse, mais ce n’était qu’une simple illusion. Quelques minutes et chacun partirait de son coté. C’était presque fini. Il allait bien se débrouillé, il avait dit être un voyageur.

-La Chrysalide?

C’était la stupeur et le questionnement qui se lisait sur son visage. Ce nom lui semblait bien poétique et dans son esprit naïf il ne voyait pas le mal que cela cachait. Mather avait beau être un voyageur, il était inculte face a certaines choses. Comme tout ce qui était de la hiérarchie, loi et tout ce qui va avec. Alors la Chrysalide il n’avait aucune idée de quoi il s’agissait. Bien que probablement son chemin avait du en croiser un jour ou l’autre. C’était la même chose pour l’agence et ce qu’elle avait appelé plus tôt les nettoyeurs. Mais tout cela allait bien lui être apprit bien rapidement, tout ces groupes étaient beaucoup plus actif dans une grande ville tel que Chicago. Probablement que ses parents en avaient parlé a l’époque de tout cela, pour leur sécurité, mais il avait été jeune lorsque ceux-ci lui avait été enlevé, il en avait oublié des bouts. Il comprenait tout de même pour les rebelles, c’était tout à fait normal.

Même si Imma ne le touchait pas, il savait qu’elle en avait eu l’intention. Il avait entendu le faible bruit de friction de l’air sur la peau de la jeune femme. Il ne s’en serait pas offusqué si cela était arrivé, il en avait l’habitude. Bien qu’il n’appréciait pas ce genre de contact. Par chance elle était capable de contenir sa curiosité.

Les races ont-elles vraiment de l’importance lorsqu’il s’agit du grand amour? Certains probablement fuirait ce genre de sentiment, mais ses parents a lui avait suivit leur cœur, même s’ils n’étaient pas du même type d’animaliste. Et Mather était le résultat de ce croisement, possédant des traits des deux côtés, tout comme les pouvoirs. Bien que ces autres dons étaient de loin inférieur a sa vu. Il était vrai toute fois qu’il était un être fragile. Il avait de l’endurance physique pour toutes les escapades qu’il avait faites, mais n’avait aucune force. Autrement il aurait été poli et aurait aidé Imma avec ses sacs. Ce qu’il n’avait pas fait, car il aurait été incapable de réellement l’aider.

-C’est un monde merveilleux à l’extérieur, toute fois il faut savoir se défendre ou fuir.

Et dans son cas c’était la fuite.

-On peut y rencontrer de tout. De grande merveille, tout comme des animaux sauvage affamé, ainsi que des voleurs et meurtrier. Mais cela dépend toujours des régions que l’on va et des villes. Chaque endroit a sa particularité.

C’était à cause de tous les dangers du monde qu’il avait fini par aboutir ici. Il comptait y rencontrer de nouvelle personnes, ce qui était plutôt bien partie, même s’il ne savait où es-ce qu’il allait la revoir, et aussi vivre en toute liberté sans aucune crainte a cause de ce qu’il était. Un sourire de satisfaction étira ses lèvres, content de savoir qu’il ne s’était pas trompé pour l’hôtel malgré tout les bruits de la ville qui l’entourait. Il reprit donc la marche vers l’établissement.

-Mais vous êtes sérieuse quand vous dites que vous n’êtes jamais sorti? Cela ne vous intrigue pas d’aller visiter d’autres ville? J’ai du mal à rester bien longtemps au même endroit, il me faut bouger, il faut dire que toute mon enfance j’ai été dans un clan d’animaliste nomade. Jamais plus d’un an au même endroit.

Mather n’avait pas eu une enfance normal, et pas seulement a cause de tout les voyagements.

Des frissons d’horreur parcouraient le jeune animaliste, alors qu’il s’imaginait une scène de meurtre causé par la Chrysalide. Es-ce que cet organisme était installé uniquement à Chicago? Était-il très actif? A travers le monde? Il aurait posé tant de question sur le sujet, puisque cela l’effrayait, et que peut-être, bien qu’il n’avait aucune preuve, peut-être étais-ce eux qui avaient décimé son clan. Il avait secoué la tête pour chasser ses sombres pensées sur le sujet. Il préférait de loin les voir comme étant un groupe apportant l’équilibre, que de tuer par pur plaisir.

-Leur nom est bien poétique… mais leurs actions le sont moins.

Quoi qu’il en soit, il espérait ne jamais rencontrer un membre de ce groupe. Autrement il serait probablement prit en chasse par eux, vu sa mutation bien apparente. Il préférait lui aussi les endroits sécuritaire, mais étant trop hyper actif en général, il avait besoin d’action, de bouger et de dépenser son trop plein d’énergie, alors les endroits trop calme n’étaient pas non plus sa tasse de thé. Chicago semblait être un bon endroit pour lui, sécuritaire en un certain sens, et toutes sortes d’endroits sujet à le divertir. Une ville suffisamment grande pour y trouver de tout. Il allait exploiter à fond ce que ces lieux allaient lui offrir.

-C’est ce que j’ai entendu dire.

Mather avait acquiescé de la tête au sujet de la sécurité de l’endroit.

-Je comprend, chacun ses passions, les voyages ne sont pas fait pour tous le monde.

A son avis, Imma ratait de belles expériences de vie à rester dans la même ville. Mais qu’y pouvait-il? C’était son choix. Ce n’était pas tout le monde qui aimait voyager. Le hall de l’hôtel ne se trouvait plus bien loin d’eux, les sons lui parvenait avec plus de netteté, il percevait aussi les odeurs particulière d’un hall d’hôtel. Son pas s’était ralentis au même rythme que celui de sa compagne pour s’arrêter devant l’établissement. Le soleil avait continué son déclin et peu de lumière filtrait entre les immenses bâtisses de la cité. Il était temps d’aller s’installer, de manger et de sortir ensuite pour connaître la vie nocturne de Chicago!

-Merci infiniment Imma! Je ne vous retiendrais pas plus longtemps, j’ai déjà prit beaucoup de votre temps, de plus que votre grand-mère doit être impatiente de vous voir de retour avec les courses.

Il souriait de reconnaissance avant de se tourner vers les portes, un valait les ouvrant a son approche en lui souhaitant la bienvenu. Mather lui fit un signe de tête en réponse avant de se tourner vers Imma, semblant regarder vers elle sans vraiment la regarder.

-Peut-être nous reverrons-nous. La ville est peut-être grande, mais le monde est petit.

L’animaliste fit un signe de main d’au revoir avant de s’engouffrer dans l’établissement éblouissant de lumières artificiel. Suivant les bruits des cliquetis des touches d’un clavier, il su retrouver sans problème le bureau d’accueil pour se prendre une chambre et y disparaître pour aller s’y revigorer en prenant un bain avant de se glisser aux cuisines. Quel endroit irait-il en premier après son repas? Il ne savait trop encore. Probablement là où son destin le guiderait.

RP terminé je verouille donc.
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