«Wilkommen» c'est ça qu'on dit?

Elle mangeait lentement, elle ne voulait pas… écourter le repas. Comme dans ses moments un peu spécial, mais elle ne comprenait pas pourquoi elle avait un tel sentiment. Il n’y avait rien de spécial ce soir, si?

- Et bien, bon d’accord, il est vrai que je m’inquiète un peu. Ce n’est pas normal que je m’inquiète?

-Peut-être…

Elle l’avait dit tout bas. Elle doutait encore de son Alec et franchement, ce n’était pour la quitté de sitôt. C’Était Alec quand même et même s’il se souciait d’elle. Techniquement, il n’avait aucun droit de parole sur sa vie, il n’était pas son meilleur ami, pas son père et pas son petit ami, c’était les seuls titres pouvant lui donner une opinion valable non? C’était bien ce qu’on lui avait expliqué? Oui, oui c’était ça, il devait avoir une importance pour elle, mais en ce moment… il ne possédait aucun titre… il faudrait quand même lui en trouver un… un jour.

- Parlant politique, je ne savais pas que tu avais déjà travaillé dans ce domaine! Il doit y avoir tout plein de postes disponibles chez les animalistes avec ce qui ce passe dans le Sud non?

Ah oui… trop d’information donné égalait des questions, maintenant… fallait trouver comment de pas se mettre dans l’embarras non plus. Elle avait le droit de dire quoi au juste?

-J’y ai travaillé deux ans il y a une quinzaine… ou vingtaine d’année? J’en sais trop rien. Mon parrain voulait de l’aide et ma mère insistait. J’ai été émissaire et j’ai arrêté ensuite, mais mon parrain refuse de me laisser tranquille. Encore cette semaine j’ai eu droit à un briefing des trucs importants, comme ça, s’il se fait tuer par l’autre crétin d’animaliste, bah… je suis toujours là pour clore ses dossiers et finir la job. Pour les jobs… si j’ai envie d’être sous un tyran? Eum non. Donc…

Petite hésitation, on ne dit rien de secrète défense, parce que c’était clair qu’elle retenait des informations. Information politique importante qu’Alec mourait surement d’Envie de savoir. Peut-être même qui lui rapporterait une augmentation ou une promotion, mais… elle était sadique notre Leo. Petit sourire aux lèvres.

-… on verra ce que la vie nous réserve.

Pourquoi ne pas jouer la carte de la franchise un peu? Pour le déstabilisé? Ça pourrait être drôle quand même.

-Et puis, je ne sais pas si j’ai envie de tout recommencé. J’ai quitté l’Allemagne pour changer de vie… je ne sais pas si j’ai envie de replonger dans tout ça.

Clair? Non, du tout et c’était le but. Elle avait quitté quoi? Bah absolument tout. Après la mort de sa mère, elle avait tout plaqué, la médecine animaliste, la politique, les relations sociales. Juste… tout plaqué et partir loin, dans le but d’oublier, mais pouvait ton vraiment oublier la mort d’une mère?

Mettons une chose au clair, s’il essayait de regarder dans son décolleter, c’Est sûr qu’elle le remarquerait, elle n’avait que lui à surveiller en ce moment. En même temps… vous croyez qu’elle avait choisi ses vêtements pour qui? Le voisin?

- Je te verrais mal travailler pour un tyran aussi, trop farouche pour ça!

Elle ne put s’empêcher de lui faire un sourire. Elle était trop farouche pour ça? Oui, surement. En fait, elle avait un besoin de liberté, elle refusait de se sentir muselé comme un chien. Certain dirait que c’est son côté animaliste, mais cela pouvait autant être son côté humaniste, parce que oui, Leo croyait encore que l’humanité avait une chance. Aussi petite soit-elle et elle en avait confirmation d’une certaine façon. Soka, elle voyait souvent la fin du monde… mais pas tout le temps, parfois elle voyait que le temps qui passe. Donc, l’humanité pouvait encore subsisté, mais ça, elle ne pouvait pas l’expliquer à Alec. Imaginez : « Alec, je dois te dire… ma meilleure amie, c’est Soka… tu sais la fugitive » ouais, bon, elle allait oublier l’idée tout de suite.

- C’est compréhensible quand même, disons qu’à la base quitter Londres était pour changer d’air. En fin de compte on se fait toujours avoir, regarde-moi!

-Oui, mais toi tu es un homme facile.

Donc, c’est facile de t’avoir. Logique. Mon Dieu… Leo ferait telle des blagues sur la sexualité, sexualité débridé de notre Alec national! Faite une crois sur le calendrier quelqu’un, Leo lance une nouvelle offensive. Elle ne lui cèderait pas pour autant, du moins pas avant que lui y cède. Pouvait-il vraiment résister à une tigresse? À cette tigresse?

Le souper avançait bon train, elle prit quelques coupes de vins. Alec ne se gênait pas pour la resservir, elle ne se soulerait pas pour autant. Jamais au vin. Les seules fois ou elle avait abusé, ce n’était pas de sa faute, c’était de la traitrise! Depuis la création d’alcool se mélangeant avec du lait, c’était si difficile de s’arrêter, sucré et mélanger à du lait… le paradis. Bref, personne n’allait la souler aujourd’hui, surement pas Alec. Il était trop gentil pour ça *keuf keuf*. Il lui servit finalement le dessert, d’accord sur ce coup, Malyk avait fait fort. Soit il connaissait par cœur les goûts de la tigresse, soit il était dans les très attentifs et instinctifs en cuisine. La première bouchée fut magique. D’accord avec un peu d’alcool dans son sang, l’endroit, la situation, elle était juste… plus réceptive à son environnement, si on se fiait aussi à ses pouvoirs, pouvoirs qui s’amplifiait avec l’alcool (juste les sens hein, rien d’autre). Il n’était pas très énorme non plus, mais sinon… elle aurait dû boire plus de deux litres de lait. En fait, ce n’était pas le temps du lait là? Alec à la rescousse. Il avait toujours d’excellente idée.

-Donc, tu nous a planifié quoi pour la suite de la soirée?

Quoi? Ce n’Était pas comme si pour lui, la soirée était complètement improvisée. Pour elle, elle devait croire qu’il avait tout planifié de a à z pour l’avoir dans son lit. C’était sa le plan de base, non? Fallait le faire travailler un peu le pauvre.

Donc, on en était à faire travailler se pauvre Alec. Elle s’amusait à imaginer les rouages de la pensée du petit Anglais fonctionner 100 à l’heure, le pauvre, elle le faisait travailler quand même. Il devait chercher une façon d’être près d’elle, mais les films c’étaient du réchauffer donc… qu’elle genre de truc trouverait-il?

- Une petite virée dans un spa peut-être? Il y en a un pas trop loin qui est très agréable si ça te dit!

-D’accord, si tu veux, mais je sais pas si j’ai un maillot.

Pourquoi le je ne sais pas? Parce qu’elle n’en savait rien, mais elle avait pris son sac de voyage habituelle, donc… elle pouvait bien espérer une petite vision de la part de Soka. Quand même. Ils attendirent de finir le repas bien sûr, on ne gaspille pas! Puis elle se dirigea vers son sac. À sa grande pas surprise et sa grande détresse, il y avait un maillot. Oui, oui, mais… il était tellement… tellement… vous savez le genre que Leo ne portait pas. Petit maillot tigré blanc, avec léger dégradé de gris, sans bretelle. Le devant et l’arrière de la culotte était joins sur les côtés part de petite corde, mais tout était bien caché quand même… juste pas très solide ce qu’elle n’aimait pas en général, mais dans un spa, elle survivrait amplement. Il ne fallait pas oublier que Leo n’était pas du genre à détester qu’on la voit en petite tenue, non, elle aimait juste que les petites tenues soit solide et efficace.

-J’ai un maillot, c’est toi le chanceux on dirait.

Elle lui souriait légèrement. Elle était prête à toute éventualité on dirait. Elle laissa son sac chez Alec et prit simplement sa bourse, le maillot ne prenait pas vraiment de place quand même. Elle le regarda faire le sac (serviettes et compagnie) à la vitesse de l’éclair, monsieur n’avait pas envie de donner l’impression de ne pas être préparé. Ils partirent donc dans la voiture de monsieur, une autre raison de devoir y retourner après d’une certaine façon, c’était lui le conducteur. Ils arrivèrent rapidement, donnant libre cours au charme d’Alec pour avoir droit au bain même si le spa annonçait complet. Une femme vint vers eux, leur proposant le club v.i.p. Leo restait un peu en retrait d’Alec pour faire de grand yeux à Magda Mauer, une connaissance de Leona, elle avait suivi quelques une de ses conférence à Francfort, vous savez, une conférence pour les soins du corps donné au animaliste. Bref, Leo lui souffla sans un mot un simple : « Ich existiere nicht ». Elle sembla comprendre et ne pausa pas plus de question, Leona n’était pas du genre bavarde non plus et franchement… si elle avait disparu du milieu elle avait ses raisons. Bref, ils eurent droit de se changer, logique on arrive pas toujours en maillot quand même et ils se retrouvèrent de l’autre côté Leona entouré d’une robe de chambre des plus confortable. Son petit maillot attendait sagement en dessous. Elle avait une bouteille d’eau fraiche bien plein qui l’attendait aussi. Elle retrouva Alec rapidement en sortant, lui disant simplement :

-On commence par le spa?

Logique quand même, c’était le plus agréable pour commencer et ensuite ils verraient. Elle s’y dirigea sans vraiment croire qu’il allait objecter. Elle accrocha la robe de chambre et eu un petit frisson, il faisait frais quand même. Ses cheveux était relever dans son cou donnant des vue sur son tatouage, mais elle s’en fichait, il n’y avait pas âme qui vive sauf les deux amis? Rebelles? Comparses? Bref, sauf eux. Elle se glissa dans l’eau, la chaleur lui picotait les jambes, mais elle fut bientôt immergé jusqu’au épaule. Elle connaissait bien les spa et elle avait toujours aimé. Heureusement pour Alec. Elle s’installa confortablement rajoutant pour Alec.
-C’était bien comme idée improvisé.

Petit sourire comblé et paisible aux lèvres. Elle était ravie de la tournure des choses, maintenant il fallait simplement bien jouer.