Du gym pour défouler [Megane]

Masaki avait passé les dernières quarante-huit heures à s’en vouloir. Il avait brisé une règles d’or qu’il s’était imposé à lui, et lui seul, quand il s’était enrôlé dans les rangs des nettoyeurs. Comment avait-il pu faire une tel chose? Il s’était promis de n’avoir aucuns sentiments allant au delà de l’amitié ou humaniste. Il ne voulait pas avoir une quelconque attirance envers une personnes de son milieu du travail et le voilà qu’il en avait eu pour cette secrétaire. Comment avait-il pu? Bien sur qu’elle avait ce petit air angélique irrésistible, mais le fait est qu’il avait tout de même brisé une règle qu’il s’était fixé. En plus, suite à sa recherche qu’il avait menée à bien, et qu’il en avait aussi profité pour se défouler un peu, mais en vains, ses supérieurs lui avait refilé des dossiers à des fins de bureau uniquement. Il s’ennuyait réellement des patrouilles dans la ville. Il voulait retrouvé cette forme de liberté.

La journée avait fini par passé, ce qui ne lui déplaisait pas, et il avait descendu l’une des salles de gym des nettoyeurs. Il y avait plusieurs personnes comme à l’habitude, mais Masaki ne s’en souciait plus ou moins. Il voulait juste se défouler une bonne fois pour toute. Alors, il commença. Des étirements par-ci, un réchauffement sur le tapis roulant, quelques exercices de musculations et il fini par ce qu’il l’aidait le plus à se défouler : le sac de sable.

Masaki fit ses routines de bases de ses disciplines d’arts martiaux. Plus le temps passait et plus il devenait enragée. Son regard ne s’adoucissait en aucun cas. Il était devenu noir et froid. Il avait perdu son sens de sourire malgré bien des situations et il donnait de plus en plus des coups trop fort pour le sac. En moins de dix minutes il avait fini par passé au travers de la parois du sac de cent livres. Ce qu’il avait oublié, c’est qu’il avait ce type, toujours présent pour prêter l’équipement, qui venait de prendre en note ce que Masaki venait de faire. Sans doute que le sac serra déduit directement de son salaire. Bref! Masaki, dans son élan et les muscles tendus, avait pris le sac brisé, l’avait déposé sur le côté de la salle et il avait raccroché un autre sac. Cette fois-ci, il mesura la force de ses coups et il avait repris son entraînement. Après une suite de coups de pied, il avait finalisé avec un dernier qui fit reculé le sac de trois mètres.

Masaki, un peu à bout d’haleine, prit quelques secondes de pause.

Même pendant sa petite pause, Masaki n’avait pas remarqué qu’il avait failli renversé Megane. Et même s’il l’aurait remarqué, il n’y aurait pas vraiment porté d’attention. même s’il l’aurait vu, il aurait pu faire quoi? Lui demander si elle allait bien? Comme si de rien n’était ou presque? Ou encore de s’excuser profondément? Avec Megane, l’excuse était à moitié utile de la part de Masaki. Il aurait eu droit à un autre «Non mais! Tu peux pas faire attention quand même! », alors pourquoi s’excuser? Et puis de toute façons, Masaki avait un autre cas à régler : son cœur. En moins de deux, Masaki se releva et replaça le sac. Il n’avait pas remarqué son «ancienne » collègue de patrouille, d’ailleurs il ne voyait que ce qu’il voulait bien voir. Se calant à nouveau dans une position quelconque, il se concentra à nouveau sur le sac. C’est alors qu’il remarqua Megane sortir de derrière celui-ci. Elle avait son sourire joueur aux lèvres.

-De mauvaise humeur? On cherche à oublier ses problèmes

Le regard de Masaki s’intensifia. De quoi se mêlait-elle au juste? Si elle cherchait un jouet, elle cognait à la mauvaise porte. En plus, elle ne s’était jamais vraiment intéresser à la vie de Masaki. Alors pourquoi aujourd’hui et surtout maintenant? Elle n’avait vraiment rien de mieux à faire? C’Est vrai! Du petit peu que Masaki s’avait d’elle, son seul passe temps favoris était la baston et encore plus le tapage à l’état pur de personnes qui le «méritait ». C’était plus une forme d’autodéfense psychologique que bien d’autre chose.

«Fou moi la paix! »

est-ce qu’il l’avait dit sur un ton hargneux? Juste légèrement, il ne voulait tout simplement pas discuter de ce problème avec elle. Elle ne pouvait pas comprendre et elle ne comprendrait pas ce genre de problème. Elle qui semblait posséder un cœur de pierre comme celui de la brute de service.

«Et c’est pas de tes affaires. »

Sans plus attendre, Masaki reprit son entraînement. Il ne portait plus d’attention particulière à Megane.

-Donc, il y a quelque chose, laisse-moi deviner…

Elle n’avait vraiment rien entendu. Masaki venait de lui dire de lui ficher la paix et, elle, elle prenait cela pour un jeu. Il n’était pas un quelconque jouet. En fait, il n’était tout simplement pas un jouet! À quoi pouvait-elle bien pensée? Sa curiosité dans le moment ne faisait qu’enrager Masaki. Comme si il ne l’était pas assez… Il continuait à frapper son sac d’entraînement, tentant vainement à faire passer sa frustration. Au bout de quelques secondes, Masaki remarqua que Meg s’était à son tour installer un sac d’entraînement, mais elle l’avait placée à ses côtés. À quoi elle jouait? Alors que Masaki redoublait d’ardeur pour oublier Meg, celle-ci lui posa une suite de question :

-Famille, pas grand chance. Collègue? Pas assez pour te faire réagir comme ça, c’est pas ton genre. Mauvaise humeur… problème de cœur? Une fille? Un gars… Nah, une fille. Oui, je parie sur une histoire de cœur avec une jolie fille, j’ai raison?

Lorsque Meg proposa la famille, il poussa un long soupir. Comme si il avait eu des nouvelles de sa famille depuis qu’il était parti du nid familiale. Il fit une suite d’enchaîne quelque peu désordonné, mais qui restait théoriquement dangereuse. Elle proposa par la suite l’idée que ce soit un collègue. S’il n’aurait pas été dans son état actuel, il aurait rit, amis ce n’était pas le cas. En fait, il n’eu aucune réaction. Elle enchaîna avec la mauvaise humeur. Elle venait tout juste de s,en rendre compte ou s’était tout simplement de la stupidité à l’état pure? Bref, Masaki la regarda du coin de l’œil et il continua aussitôt à son entraînement. Elle n’en avait pas assez que Masaki l’ignore? Il fallait vraiment qu’elle continue en plus d’en rajouté? C’était Meg, mais quand même, elle pouvait aller voir ailleurs si Masaki y était! Bref, elle continua tout de même. Elle avait fini par mettre le doigt sur le soit disant «problème » et Masaki s’arrêta net pendant une seconde. Une erreur fatale à éviter à tout prix avec Meg… Il venait tout juste de lui dévoiler son problème sans avoir dit quoi que ce soit. Il s’en voulait et il redoubla son rythme encore une fois. Par contre, quand elle proposa la possibilité d’une fille, il ne broncha pas et encore moins à la possibilité d’un quelconque homme. Mais perspicace comme toujours, Meg avait pressenti que c’était une fille. Ce qu’il pouvait détester ce jeu que Meg aimait tant jouer avec lui. la devinette corporelle. Maintenant s’en était trop! Elle avait fini par trouvée le «problème » de Masaki et elle allait continuer sans arrêt avec ça devant les autres! En moins de deux, Masaki fit un pivot de 180 degré sur lui-même et tenta d’asséner un coup de pied à Meg. Il savait très bien qu’elle l’esquiverait facilement, mais il le faisait seulement pour appuyer ses dires.

«Ça suffit! Va jouer avec quelqu’un d’autre! »

est-ce Meg allait le laisser tranquillement? Certainement pas, mais il espérait qu’elle comprenne qu’il n’avait pas le goût de jouer.

Comme prévue, Meg esquiva avec son aisance habituel. Elle attrapa la jambe de Masaki et la projeta dans les airs. Bien entendu, Masaki avait l’habitude des combats impromptus dans les rues de la ville. Or donc, il n’eu grand difficulté à récupérer. D’un simple pivot sur sa jambe toujours sur le sol, il se retrouva accroupi. Comme si Masaki ne s’en doutait pas, Meg continua et pris le tout pour un simple jeu. Il était déjà de mauvaise humeur, mais là elle allait trop loin! Si elle ne voulait pas comprendre l’avertissement qu’il lui donnait. Il lui redonnerait coup pour coup. Puisque c’était Meg qui avait commencé le tout, il ne fit qu’éviter ou dévier ces coups

-Donc, changement d’humeur depuis… max 48 heures. Tu étais normal un matin et dans la lune en sortant du bureau. Donc, on recherche une femme, âgé entre 20 et 25 ans traivaillant pour les nettoyeurs ou l'Agence. J’ai tord?

Bien sûr qu’elle n’avait pas tord! Mais Masaki ne voulait pas lui donner raison. Il ne voulait pas lui donner ce plaisir qu’elle a de faire ce qu’elle faisait en ce moment. Bien malgré lui, son corps continuait à donner les réponses à Meg. Absorbé par la rage qu’il avait envers lui-même et qu’il détournait maintenant vers sa collègue, il ne faisait plus attention à ce qu’il faisait, mais à ce que Meg disait.

-Donc, disons une brune? Nah… t’es pas du genre brunette. Je dirais peut-être plus une blondinette. Oui, je te verrais bien baver sur une petite blonde. Donc… où on peut trouver une petite blonde au bureau, là est la question. Tu crois que j’arrive à la retrouver?

La trouver?! Elle blague ou quoi?! À ce moment précis où ces mots s’échappèrent de la bouche de Meg, Masaki s’arrêta net une fois de plus. Il reçut un coup en pleine poitrine. Masaki connaissait suffisamment Megane pour savoir quand elle jouait et quand elle était sérieuse lors d’un échange de coup. Et cette fois-ci elle jouait. Comment pouvait-elle jouer avec lui? Ses yeux devinrent noirs et son but était de lui donner une bonne leçon à ce sujet.

-Tu veux jouer? Que le jeu commence…

Il para un dernier coup et il contre attaqua. Il fit apparaître une corde bien épaisse pour l’enrouler autour de l’un des bras de Megane.

Elle avait encore raison pour faire changement. C’était une façon comme une autre d’avoir raison. Son corps fonctionnait un peu comme un automate, elle attaquait, ripostait, se défendait de façon… tellement habituelle. Masaki était un excellent combattant, elle n’en doutait pas, mais elle aussi ne donnait pas sa place. En ce moment par contre, personne ne donnait vraiment son 110%, du moins, pas Meg, elle se concentrait surtout sur les actions de Masaki et bien sûr, sur le sujet qui l’intéressait elle, avoir les réponses à ses questions. Elle eut le temps de finir sa phrase et hop, Masaki se figea, elle ne put s’empêcher un joli sourire. Elle avait visé dans le mille et Masaki n’aimait pas ça, mais pas du tout. Elle ne pensait pas qu’il n’éviterait pas son coup par contre, elle tenta rapidement d’enlever le plus de force possible, de vitesse surtout, elle ne voulait pas lui faire mal, loin de là, elle jouait. Rien d’autre. Elle le frappa donc en pleine poitrine, mais très peu fort comparativement à la façon dont Meg si prend habituellement, Masaki le remarquerait surement.

-Tu veux jouer? Que le jeu commence…

-Rho, Masaki est fâché.

Elle lui lança un magnifique sourire. Le problème avec la colère et la frustration, c’était que c’était malheureusement très prévisible. Elle savait qu’il allait utiliser c’est pouvoir, pourquoi? Surement pour la contenir, Meg c’était la vitesse son truc, si elle n’avait plus droit à ses mouvements… elle perdait. Elle vit rapidement le filon apparaitre. Il voulait la ficeler? C’était une solution efficace, mais elle l’avait vue venir. Elle recula à une vitesse folle, mais pas encore son maximum, elle évita la corde et là, elle s’activa. Calculer, une personne normal peux courir à une vitesse de 20/25 km/h et notre Megane multipliait le tout à peu près de neuf fois.

Heureusement pour lui Masaki le savait, c’était surement la seule façon de la voir bouger, elle fit donc un mouvement latérale vers sa gauche puis… s’arrêta pour porter un coup à son adversaire, mais elle n’y mettrait pas de force, elle le savait.

-Donc, une jolie blonde, rencontré surement au bureau et qui t’aurait parlé dans un moment où tu n’es pas dans ta bulle qui fait disparaitre le monde entier sauf ton travail… eum difficile.

Elle sourirait en donnant quelques coups. Ce qu’il n’avait surement pas remarqué, c’est qu’elle avait pris le temps de défaire plusieurs loquets des tiroirs muraux. Vous savez… les tiroirs à matériaux. Elle lui fit un magnifique sourire, mi-sauvage, mi-amusé. Un mur de terre bien épais et bien lourd c’était lever derrière Masaki, ils seraient deux à utiliser leurs pouvoirs. Le problème avec sa terre et le pouvoir de Masaki, c’était qu’il s’annulait souvent et même presque tout le temps, elle le contrait toujours, elle n’y pouvait rien. Ça seul chance de le vaincre, c’était de le déstabiliser et de contrôler plus de matière que lui. C’est là qu’elle eut un flash. 48h, Masaki qui quitte le bureau, redescend avec un dossier… remonte sans le dossier et redescend. C’était surement à ce moment-là. Megane avait dû passer des examens pour une raison qu’elle ignorait complètement, mais son père l’avait obligé donc… quand monsieur prend la peine d’appeler ou d’envoyer un sbire… fallait obéir. Bref, elle avait quand même vue Masaki partir, revenir, repartir et revenir. Elle lui fit un sourire tout en disant.

-La secrétaire des archives?

Elle s’amusait beaucoup, Masaki lui en voudrait surement ou serait le plus heureux des hommes de lui dire qu’elle se trompait. En même temps… avait-elle tort?