Fugitif appelle ancienne amie de coeur!

Quelques jours s’étaient passés depuis la rencontre entre deux anciens amoureux, Simon et Vanessa. Ça avait pratiquement été un choc pour Simon de la revoir après toutes ces années. C’était dommage quand même qu’au moment où ils se retrouvaient, Simon était un fugitif activement recherché par la majorité du monde civilisé. Un peu problématique quand même vous ne pensez pas? L’homme avait apprit lors de cette rencontre qu’elle avait été mariée et qu’elle avait eu une petite fille tout aussi mignonne que sa mère. Vanessa avait ensuite remis ses coordonnées à Simon afin qu’il puisse la rejoindre. Il avait dit qu’il attendrait que la poussière retombe, mais il s’impatientait un peu, avouons-le! Sa situation était quand même moins pire qu’elle ne l’avait été, il pourrait surement se faufiler à l’extérieur et allé prendre un café avec son ancienne amie de cœur. Peut-être pas dans un lieu public, mais n’avait-elle pas proposée d’aller chez elle pour prendre ce café? C’est pourquoi, finalement, Simon avait sortis le papier sur lequel Vanessa avait mis son numéro de téléphone. Il avait ensuite prit le combiné et avait composé le dit numéro. Il attendait alors, le téléphone contre l’oreille, que quelqu’un lui réponde. Il fut quand même surpris lorsqu’une fois d’enfant lui répondit :

- Bonjour!
- Euh… oui, est-ce que Vanessa est là?
- Maman! Il y a un monsieur qui veut te parler au téléphone!

Entendit Simon. Il resta là, immobile à attendre que Vanessa prenne le téléphone.

Après sa rencontre avec son ancien amoureux, Vanessa avait continué sa vie normalement, c’est sûr qu’elle y avait pensé, c’était inévitable quand même. Elle avait travaillé, écouté les nouvelles pour savoir ce qui en était de ‘’le dangereux fugitif’’ et parfois elle avait du mal à contenir son amusement. Elle avait eu sa fille en début de semaine, ce qui prévoyait toujours une belle semaine. Heureusement que Sarah était habitué de ne pas rester des mois au même endroit. Elle était habituée de partir de chez maman pour aller chez papa et de chez papa pour aller chez maman! Ils habitaient quand même proches aussi, pour faciliter cela justement. Enfin, cette journée avait débutée bien normalement, elle avait fait des crêpes à sa fille, l’avait aidé avec ses devoirs et joué avec elle, mais elle avait ses travaux aussi, elle avait donc laissé sa fille jouer dans sa chambre et elle partit dans son bureau. Un peu plus tard le téléphone sonna et ce fut Sarah qui répondit.

- Bonjour!
- Euh… oui, est-ce que Vanessa est là?
- Maman! Il y a un monsieur qui veut te parler au téléphone!

Vanessa s’était levée et s’était dirigée vers la cuisine où Sarah avait répondu et prit le combiné que sa fille lui tendait. Elle se demandait bien qui était le ‘’Monsieur’’ dont sa fille parlait!

‘’-Merci ma chérie.’’

Elle mit alors le combiné contre son oreille et s’adressa à son interlocuteur.

‘’-Oui bonjour?’’

Insérez ici une petite musique d’attente. Merci. Bon d’accord, ce n’étais pas comme si Simon trouvait le temps long. Oui il avait hâte de parler avec Vanessa, mais il n’était pas en train d’agoniser à l’autre bout de la ligne. Non mais quand même! Alors, en attendant que ce soit la mère qui prenne le téléphone, Simon pianotait un peu d’impatience, mais pas de la mauvaise impatience. Je ne sais pas si vous me suivez jusque là… ce n’est peut-être pas très clair… enfin moi je me comprends, c’est l’essentiel non? Sauf que ce texte est destiné à être lu… c’est paradoxal mon affaire! Trêve de philosophie, revenons à notre fugitif qui attendait d’entendre la voix de celle qu’il avait retrouvé.

- Oui bonjour?

C’était sa voix, avec une pointe d’interrogation. Normal puisqu’elle devait se demander qui l’appelait. Au moins il n’était pas très tard et ce n’était pas l’heure du souper, il ne devait donc pas la déranger. Il l’espérait du moins! Bon c’était donc au tour de Simon de lui répondre, afin de lui dire qui il était (elle n’était quand même pas devin et la télépathie ne devait pas fonctionner par téléphone!) et savoir aussi pourquoi il appelait. Encore une fois, c’est logique!

- Salut Vanessa, c’est Simon… j’espère que je ne dérange pas?

Ça commençait comme toute conversation normale et civilisé. Qui aurait pu se douter qu’il était un fugitif? Personne voyons!

- Salut Vanessa, c’est Simon… j’espère que je ne dérange pas?

Surprise! Oui, c’était bien le cas de le dire. Elle avait eu hâte qu’il lui téléphone et il le faisait là! Bah…il l’avait dit qu’il le ferait non? De toute façon, c’était une bonne surprise alors tout va bien.

‘’- Oh! Salut Simon! Non non, tu ne me déranges pas du tout!’’

Un peu trop enthousiaste? Non, juste assez! Elle était contente, pourquoi le cacher après tout? Elle s’appuya contre le mur près du téléphone et remarqua au loin sa fille qui coloriait, mais qui semblait beaucoup plus l’écouter! Et ça lui arracha un sourire.

‘’-Comment vas-tu?

C’était plus qu’un ‘’ça va?’’ conventionnelle. C’était à propos de comment il allait, mais aussi comment ce passait sa vie en tant que fugitif. Elle s’imaginait aisément que ça ne devait pas être facile tous les jours, mais c’est plutôt drôle de se dire qu’ils se sont retrouvés dans ce contexte! De toute façon, ça ne semblait déranger Vanessa et Simon non plus alors il avait aucun problème n’est-ce pas?

Tien, voilà une fois féminine, mais pas celle d’un enfant. Si on suit la logique de déduction de Simon, et bien ça veut dire que c’était Vanessa qui venait de répondre. Il est fort n’est-ce pas? Bon d’accord, on va arrêter de lui lancer des fleurs sinon il va s’enfler la tête… c’est tellement (pas) son genre! Le sarcasme parait-il assez ou je n’ai pas mis assez d’accent dessus? Ok, j’arrête de dire n’importe quoi pour seulement avoir des lignes dans mon poste, et je vais continuer à faire du roleplay (non je ne suis pas du tout fatiguée!). Alors bon, soyons sérieux pendant un moment. Vanessa lui répondit qu’il ne dérangeait pas, c’était une bonne chose. Ensuite, elle lui demanda comment ça allait. Ce n’était pas seulement un «ca va» auquel tout le monde répond que oui, ca va. Non elle voulait vraiment savoir donc. Maintenant, qu’allait-il répondre. Un oui-oui et on passe à autre chose? Sauf que Vanessa n’était pas stupide, elle allait bien voir qu’il disait n’importe quoi si c’est qu’il répondait. Alors on va y aller avec la vérité, ce n’est pas bien de mentir de toute façon!

- C’est déjà allez mieux, mais ce n’est pas si pire que ça quand même. Les choses se calment. Et toi?

C’est vrai que vivre en fugitif, ce n’était pas la meilleure des vies, mais au moins maintenant il ne craignait pas de se faire trucider simplement en mettant le pied dehors. Il y avait eu amélioration dans le fond!

- C’est déjà allez mieux, mais ce n’est pas si pire que ça quand même. Les choses se calment. Et toi?

‘’-Oui, je vois bien que les choses se calment, c’est une bonne nouvelle. Moi je vais bien, C’est bientôt la fête de Sarah et là elle me fait une liste d’environ un mètre de long.’’

Elle avait été très sincèrement au début de ses paroles pour ensuite enchainer avec quelque chose de beaucoup plus simple et quotidien, mais visiblement, ça l’a remplissait de joie. Malgré qu’elle se demandait bien s’il avait appelé pour venir prendre un café où quelque chose comme ça. Elle ne laissa pas longtemps un silence s’implanter, elle posa la question sincèrement, après tout, c’est lui qui l’avait appelé! Sarah avait eu un regard vers sa mère à l’évocation de son anniversaire, tout sourire.

‘’- Tu appelais pour une raison particulière?’’

Ce n’était pas un ton de reproche ou un ton d’empressement, c’était dans la conversation quoi, question de ne pas l’ennuyer avec sa petite vie quotidienne. Malgré qu’elle l’aimait sa vie quotidienne hein! Elle jouait distraitement avec le fil de son téléphone et sa fille s’approchait presque distraitement vers sa mère pour écouter la conversation.

‘’-Oui, je vois bien que les choses se calment, c’est une bonne nouvelle. Moi je vais bien, C’est bientôt la fête de Sarah et là elle me fait une liste d’environ un mètre de long.’’

Simon eu une pensée à l’idée de Vanessa en tant que mère. Il se représenta même la jeune fille qui écrivait sa liste d’idée cadeau. La psychologue devait être une bonne mère il n’est doutait pas. Quoique parfois, il ne faut pas parler trop vite, mais concernant Vanessa, il savait qu’il ne pouvait pas se tromper. Elle l’interrogea ensuite, afin de savoir s’il l’appelait pour une raison particulière. Oui bien entendu voyons, sinon Simon n’aurait pas appelé. Habituellement on appelle quelqu’un parce qu’on a quelque chose à lui dire ou bien à lui demander non?

‘’- Tu appelais pour une raison particulière?’’

- Oui en effet, je voulais savoir si tu serais disponible pour aller prendre un café…

Il ne précisa pas vraiment que cela devait se passer dans un café pas trop fréquenté, afin d’éviter qu’il se fasse reconnaître. Il n’allait quand même pas rester invisible pour laisser croire que Vanessa était seule et qu’elle parlait seule aussi. Ce ne serait pas très agréable, ni pour elle, ni pour lui. De toute manière, la psychologue n’était pas idiote et elle savait la situation de Simon. Elle n’allait quand même pas faire exprès et le mettre en danger n’est-ce pas..? Après tout, si elle avait voulu le dénoncer, elle l’aurait déjà fait non? On n’est jamais trop prudent, et la prudence ne devait plus faire faux bond à Simon désormais! Elle l’avait fait une fois, une fois de trop, lorsqu’il avait oublié que dénoncer la majorité du monde n’était pas une chose à faire. Maintenant, la prudence devait rester à ses côtés!

He bien, l’idée d’un appel utile et disons, constructif n’est pas un concept que tout le monde saisi! Disons qu’il y a bien de ses copines qui l’appellent pour lui parler de leur vie simplement pour…parler de leur vie! L’idée d’avoir des amies qui savent que vous êtes psychologues, ce n’est pas toujours facile…et c’est encore pire quand on sait lire dans la tête des gens! Combien d’amies lui avaient demandés s’il y avait une autre fille dans la tête de leur copain…Bref. Passons.

‘’- Tu appelais pour une raison particulière?’’

- Oui en effet, je voulais savoir si tu serais disponible pour aller prendre un café…

‘’-Oui, certainement! Si tu as encore ma carte, tu pourrais venir chez moi. Je pense que ça serait préférable.’’

Bah, ça se dit presque à n’importe qui se genre de phrase. Elle pensait que c’était la meilleure solution, la moins dangereuse pour lui en tout cas. C’était l’essentiel, ils pourraient avoir une bonne discussion et être en sécurité et le café de Vanessa était très bon! En entendant que quelqu’un allait venir à la maison, un monsieur qui plus est, Sarah pivota son regard vers sa mère, le regard rempli de curiosité. Vanessa lui sourit et la gamine lui répondit aussi par un sourire. Elle n’avait pas peur que sa fille dise quelques choses à quelqu’un, elle lui expliquerait, c’est la fille de sa mère, elle est très intelligente.

‘’-Ça te convient?’’

- Oui en effet, je voulais savoir si tu serais disponible pour aller prendre un café…

‘’-Oui, certainement! Si tu as encore ma carte, tu pourrais venir chez moi. Je pense que ça serait préférable.’’

Bien entendu, Simon avait toujours la carte de Vanessa, sinon comment aurait-il eu le numéro pour la rejoindre? Il ne faut pas parler du bottin de téléphone, c’est faux, on ne trouve pas de numéro de téléphone grâce au nom des personnes dedans… Peu crédible comme explication, mais ce n’est qu’un détail. Tout ce parlage inutile pour dire que, finalement, Simon avait toujours la carte de la psychologue. Il l’avait même dans sa poche présentement. Mais oui, c’est là qu’il l’avait mise en attendant, après l’avoir utilisé pour composer le numéro de la demeure de Vanessa. Bref!

‘’-Ça te convient?’’

- Oui, pas de problème, bonne idée même.

C’est vrai quoi, c’était mieux que de se promener en pleine rue. Entre aller chez Vanessa ou bien dans un café où il y avait un risque (même plus ou mois élevé) de se faire reconnaître, il préférait aller chez la psychologue. Le choix n’était pas si difficile que ça à faire!

- Quand serais-tu disponible?

Parce que lui, il l’était pas mal tout le temps, mais elle, elle devait avoir un horaire, puisqu’elle travaillait. C’est logique non?

’-Ça te convient?’’

- Oui, pas de problème, bonne idée même.

Il ne faut pas remettre en cause la logique de Vanessa! Enfin…elle avait toujours été très rationnelle, c’est comme sa! Enfin, trêve de narcissisme. Une bonne idée, tant mieux. Elle s’y attendait quand même un peu, elle se sentirait atrocement mal qu’il se fasse prendre alors que c’était simplement pour un naïf café. Enfin, sa fille s’était approchée de sa mère, sans cacher qu’elle écoutait la conversation, s’appuyant même sur elle, regard rivé sur le combiné et sa mère.

- Quand serais-tu disponible?

‘’-Je suis en congé aujourd’hui, si tu veux. À moins qu’une fillette de 9 ans te fasse un peu peur.’’

‘’-J’ai 10 ans dans une semaine!’’

Simon put très bien entendre la jeune fille répliquer. Bien sûr, c’était comme si elle avait 10 ans après tout. Vanessa avait un sourire dans la voix, faut dire qu’elle aimerait vraiment présenter sa fille à Simon. Et elle voulait aussi le voir tout court c’est sûr. Elle avait envie de bavarder de tout et de rien et surtout s’expliquer, même si cette histoire à 25 ans, quand même…on n’oublie jamais son premier amour.

‘’-Je suis en congé aujourd’hui, si tu veux. À moins qu’une fillette de 9 ans te fasse un peu peur.’’

Est-ce que Simon avait peur des enfants? C’est une bonne question ça! Disons qu’il n’en avait pas vraiment côtoyé beaucoup dans sa vie. Il était un vieu célibataire aigri, n’est-il pas? Ok, on n’exagérera pas les choses, il n’est pas si vieux que ça quand même! Et tout le monde vieillit après tout, la preuve :

‘’-J’ai 10 ans dans une semaine!’’

C’était la fille de vanessa qui avait parlé. Elle ne devait pas se trouver trop loin de sa mère puisque Simon l’avait entendu! Les enfants, c’était quand même drôle de voir que pour eux, l’âge se comptait souvent en mois et en semaine! Les adultes, c’était différent, ils arrondissaient souvent leur âge par le bas. Pas tout le monde non plus, surtout les femmes qui se souciaient de leur apparence ou les hommes qui voulaient se faire passer pour plus jeune qu’ils ne l’étaient afin de séduire des femmes plus jeunes. Ah ce que les gens sont étranges! Donc aujourd’hui, Simon irait prendre un café chez Vanessa? Pourquoi pas? C’était pour ça qu’il avait appelé après tout non?

- C’est bon, je devrais survivre, sauf si elle te ressemble trop!

Wah… il fait de l’humour maintenant! Il ne doit pas être bien! Ça doit être un effet secondaire du fait d’être un fugitif!

- À quelle heure tu veux que je sois là?

- C’est bon, je devrais survivre, sauf si elle te ressemble trop!

‘’-Mon double je te dis!’’

C’était vrai, mignonne, gentille, drôle, attachante. C’est Vanessa tout craché ça non? Mais d’où vient cette crise de narcissisme? Peu importe. Elle avait ricané un peu, mouais, trop gentil Simon! Au moins, il fait de l’humour! C’était toujours drôle quand Simon fait de l’humour…enfin, son humour d’il y a longtemps…en fait, il y a longtemps, elle ne lui avait trouvé aucun défaut à l’homme de sa vie! Malgré que rapidement comme ça, en dehors d’être un fugitif, il n’avait pas de défauts!...Bon, fugitif et les raisons, c’est un gros défaut? Mais non!

- À quelle heure tu veux que je sois là?

‘’-Quand tu voudras, le temps que je prépare le café?’’

Oui, ça c’était…maintenant finalement. Bah quoi? Pourquoi attendre, elle n’allait pas se pomponner avant qu’il arrive franchement…peut-être enlever le tas de Barbie qui avait pris le fauteuil comme demeure, mais c’était rien de bien grave ça!

Simon n’avait pas besoin lui non plus de se préparer. Il ne se maquillait (quelle grande nouvelle!) et il n’avait pas besoin de se changer non plus. Donc, juste… partir? Oui je crois qu’il n’y avait que ça à faire! Ah oui, juste un tout petit détail avant de se glisser dehors, disparaître. Il ne prendrait pas de chance, ça serait assez idiot de se faire prendre sur le chemin pour aller chez Vanessa n’est-ce pas? Imaginez un instant, la psychologue reçoit un appel de lui alors qu’il se trouve en prison. Pathétique n’est-ce pas? Et ça, c’est si on le laisserait passer un coup de téléphone, ce qui n’était pas une chose certaine. Il était considéré comme un fugitif dangereux après tout.

- C’est bon, je devrais arriver d’ici une demi-heure, environ.

Il y allait en marchant après tout. Il ne prendrait pas l’autobus et encore moins un taxi. Sa stupidité avait des limites quand même! Alors en marchant, ça prenait plus de temps, évidement. Les jambes ne vont pas aussi vite que des roues (une autre grande nouvelle ça!)!

- Au revoir, à tantôt!

Il raccrocha finalement après les aux revoir traditionnels. Il attrapa une veste qu’il enfila avant de filer à l’extérieur, après avoir pris soin de se rendre invisible aux yeux humains normaux. À force de toujours sortir sous le couvert de son camouflage, il allait bien finir par être indétectable par à peu près tout le monde. Bien sur, on exclu les télépathes. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser non plus. Surtout que, quand on ne veut pas penser, on se répète en boucle «ne pense à rien» dans sa tête. C’est assez contre-productif comme technique!

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