La suite d'un grand quelque chose (Mel)

Ils étaient tout juste revenus de Madrid. Oui, oui, ils, ils comme sa reine et lui. Ils étaient en couple maintenant et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Jamais Ryan n’avait jamais été aussi heureux avec une femme et encore mieux! Il n’avait envie d’aucune autre. Il était juste… aux anges et son ange, c’était sa reine. Ils vivaient maintenant au manoir à temps plein, elle avait délaissé son appartement pour le manoir de Ryan. C’était magique. Il essayait toujours de partir avec elle, il avait l’emploi adéquat pour quand même. Avec les Soly, ils pouvaient simplement aller livrer des colis là-bas. Leur couple était donc vouer à bien fonctionner, c’était merveilleux.
 
Elle était assise là, devant lui pinceau à la main. Elle aurait des réunions le lendemain chez l’Agence, mais pour le moment, elle était toute à lui. En vacance. S’il y avait bien une chose qu’il aimait d’elle. C’était sa beauté sérieuse lorsqu’elle peignait. Il ne pouvait tout de même pas la laisser tranquille aussi longtemps, c’était… long tout ça. Est-ce que vous vous souvenez à quelle point la patience n’était pas dans les points fort de notre créateur? Eh bien, rien à changer sur ce point.
 
C’est pourquoi il se leva, se glissa tendrement derrière elle, massant légèrement ses épaules pour chasser de sur son visage, ce regard sérieux. Pour profiter un peu de la vie, de son sourire, de sa vitalité. Il se pencha légèrement, frottant son menton à peine rugueux dans son cou, l’embrassant tendrement, puis remontant le long de son cou jusqu’à son oreille pour lui murmurer tout simplement :
 
-Tu es merveilleuse et j’adore te voir peindre, mais je veux de l’attention moi.
 
Eh oui, Ryan était un peu comme un chat, c’était lorsque vous étiez le plus occupé qu’il voulait le plus d’attention. En même temps, elle n’était pas si occupé que cela. C’était leur journée de congé à eux deux non? Il avait bien le droit à un peu de plaisir, il avait envie de plus. Il avait envie de… de se baigner. En prime, la piscine n’était pas si loin, juste… l’étage d’en dessous.
 
-J’ai envie qu’on passe du temps ensemble. Viens, on va se baigner.
 

Il aimait se baigner et encore plus en hiver, une piscine intérieure, c’était un don de Dieu, il fallait en profiter. Il avait envie de la voir, sous le reflet de l’eau, sa peau douce et pâle, son reflet, ses mouvements. Il avait envie d’exister pour elle et ensuite… bien plus tard, s’il était chanceux, en elle. Il ne pouvait s’empêcher de sourire à l’idée, même s’il était habitué, il appréciait toujours autant être avec elle, toujours. Il continuait de l’embrasser délicatement, laissant l’idée venir d’elle-même. Un jour, il l’épouserait, ils auraient des enfants, puis des petits enfants, mais d’ici là… il allait se contenter du moment présent.

Si elle adorait autrefois son loft à Madrid, ce n’était rien à comparer ce que le manoir lui faisait. C’était maintenant son chez soi. En fait, leur chez soi. Parce que le manoir sans Ryan ce n’était pas pareil non plus. Quand même, il faut dire qu’elle s’y était attaché à cette petite bête! Elle l’adorait pour faire court. Si elle avait appréhendé ses voyages politiques, elle fut satisfaite de voir que son amoureux pouvait aussi accommoder ses affaires et ainsi, ils ne se quittaient pas très longtemps. Merveilleux. Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais.

Oui, il avait un mais en ce moment. Surtout pour Mel. Enfin, à savoir si c’était un mais positif ou négatif, c’était autre chose. Elle avait du mal à se supporter elle-même dans son corps et là… elle devait accepter quelqu’un d’autre. Enfin. À temps plein quoi. Les blagues sont faciles, mais elle y avait longuement réfléchis. Surtout depuis son test de grossesse. Pourquoi ça lui arrivait à elle? Parce qu’ils étaient des idiots qui ne faisaient pas attention? Un oubli de pilule? Elle ne saurait dire. Mais le petit plus lui avait peur. Très peur. Elle ne lui en avait pas parlé encore et elle savait depuis… une bonne semaine déjà. Comment elle faisait? Elle peignait, elle était occupée. Elle avait si peur de sa réaction qu’elle pensait bien en être malade… d’ailleurs, en parlant d’être malade, ça lui viendrait bientôt ce truc?

Non, en ce moment, elle peignait et disons que ça l’occupait assez pour oublier de se créer un discours mental. Comment lui dire, comment réagirait-il… Elle avait peur qu’il ait peur lui aussi. Ça la tuerait ça! En même temps, peut-être qu’il serait content… mais elle avait du mal à l’envisager… simplement parce que sa peur était trop importante. Oui. Derrière son masque de glace, la reine avait envie de fondre à l’infini. Plus un. Enfin, là , elle était concentrée dans son œuvre. Oui, la concentration c’était si bien. Pas aussi bien que Ryan qui venait doucement lui masser les épaules.

Ça, ça lui arrachait un sourire automatiquement. Et rapidement elle délaissait son pinceau. Elle ferma les yeux et laissa doucement son homme lui faire un massage. Un frisson en prime lorsqu’il l’embrassa dans le cou, elle ouvrit un peu les yeux quand il parla et ses mots la firent un peu ricaner. Gentiment bien sûr. Elle pivota sur son tabouret pour être face à lui. Avant de parler, elle lui déroba un baiser. Parce que l’embrasser, c’était toujours bien. Puis il proposa de se baigner. Sans savoir pourquoi, elle eut la crainte qu’il découvre son secret. Bon, il l’avait vu nu ou presque depuis une semaine… mais quand même. Elle ne pouvait cependant pas refuser. L’idée était tout simplement délicieuse. Un nouveau baiser volé et elle se leva lentement, entourant son cou de ses bras pour sentir un peu ses cheveux sous ses mains puis elle déposa un bref baiser sur son nez

«Alors je vais mettre mon maillot.»

Dit-elle un peu malicieuse en se dégageant de lui pour s’éloigner.

Plein d’amour, plein de baiser. Les moments avec elle était toujours aussi magique. C’était comme du bonbon, mais à chaque jour de l’année. Elle lui vola des baisers, mais s’il les lui offrait sans discussion, ce n’était plus vraiment du vol hein. En même temps, fallait lui laisser son plaisir, donc elle avait bien le droit de dominer l’échange si elle voulait.  

«Alors je vais mettre mon maillot.»

Quand elle s’éloigna, le réflexe de notre créateur fut de lui donner l’impression qu’elle s’éloignait avant de retirer sur sa main pour qu’elle se recolle à lui. Il l’embrassa doucement sourire aux lèvres en disant  simplement :
 
« Pourquoi on aurait besoin de maillot? On est chez nous, dans notre maison, à l’abri de tout regard. »
 
Il continua de lui faire des baisers dans le cou, les épaules. Il était amoureux, il était gentil, adorable même.
 
« Allez, viens Amour. On va juste s’amuser un peu »
 
Et oui, après sa reine, c’était amour. Ryan adorait lui donner des surnoms, son nom était bien, mais c’était quand même mieux. Il l’entraina vers la piscine intérieure. Doucement, mais surement. Fallait comprendre qu’avait Ryan c’était entre trois et cinq pas par devant et un arrêt bisous ensuite. Donc… la progression était lente, mais au moins elle était plaisante. Il se rappellerait toujours que c’était sa reine qui lui avait appris à réapprécier la demeure de ses grands-parents. Elle y avait fait naître de nouveau souvenir pour aider les anciens à mieux s’accepter.
 
Plus il repensait à la dernière année, plus il était heureux. Lui, sa reine, le tour du monde, le travail. L’amour tout simplement. Elle était belle, forte, merveilleuse. Elle était parfaite. Rien, vraiment rien ne pouvait venir nuire à son bonheur.
 
« Je suis l’homme le plus heureux du monde, tu le sais ça hein? »
 

Il l’embrassa à nouveau, mais plus longtemps, plus passionnément. Il avait les yeux brillants d’amour comme au premier jour. Il était comme ça notre Ryan. Il était juste… très.

En fait, Melina était un peu une pince sans rire quand elle le voulait. Enfin, c’était peut-être Ryan qui lui donnait envie d’être plus amusante. Ou simplement moins sérieuse. Avant la disparition de sa sœur, Melina était vraiment une fille qui aimait la vie. Enfin, elle n’aimait pas nécessairement beaucoup les gens, mais elle aimait la vie quand même! Là, elle aimait Ryan. Elle en voulait un peu à la vie de lui jouer des mauvais tours, mais c’était rien…elle survivrait. Probablement.

Ainsi, à peine quelques pas de fait et il la tira contre lui. C’était pas si terrible se retrouver dans ses bras d’ailleurs, en prime un baiser. Ses paroles la firent sourire, elle s’était doutée qu’il dirait ça. Qu’il lui laisse le temps de mettre son maillot, elle aurait été inquiète! Non, sans blague, il n’était pas pervers notre Ryan, mais il fallait profiter des avantages d’une maison où ils étaient seuls quand même et surtout, loin de tout. Elle ne répondit pas sur le coup, trop occuper à savourer les baisers qu’il lui donnait, quand il lui parla de nouveau, là, elle répondit avec un petit rire dans la voix.

«Nous ne sommes pas pressés non plus.»

Donc on pouvait s’amuser plus longtemps non? C’était environ ce qu’elle voulait dire la Reine. Elle ne sut combien de temps cela prit pour qu’ils se rendent à la piscine. Un fait est sûr, les bisous c’était bien, mais s’ils n’avaient pas de maillots, ils n’allaient pas se baigner avec tous leurs vêtements! Aussi, entre les bisous, elle lui enlevait parfois un morceau. Juste pour avoir le plaisir de passer ses mains sur son torse et sur sa peau.

Elle souriait, elle était heureuse, elle oubliait un peu ce qui la tracassait. Un peu… parce que dès qu’il lui dit à quel point il était heureux, elle se figea légèrement, très légèrement, peut-être qu’il ne remarquerait pas… Surtout qu’il l’embrassa. Et quand Ryan l’embrasse, elle ne fait que répondre avec le même amour, la même passion. Elle entoura ses bras autour de son cou, pour se coller tout doucement contre lui. Une fois ce baiser terminé, elle répondit, parce que c’était quand même une question, non?

«Je commence à m’en rendre compte, en effet. Elle ricana doucement en plantant son regard dans le sien. Je ne pensais pas que je pourrais être heureuse. Ça doit être contagieux.»

Dit-elle tout doucement, amoureusement. Mais il avait un mais. Qu’il ne fallait pas dire tout de suite, peut-être plus tard. Peut-être quand elle aura ses premières nausées? Peut-être quand elle aura un ventre? En tout cas, peut-être pas dans la prochaine seconde en tout cas!